Jeunesse
" Arthur et Ibrahim ", un spectacle jeune public sur l'amitié et la différence
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« C’ est l’histoire d’une amitié entre deux jeunes. L’expérience qu’ils vont entreprendre va solidifier leur lien. L’amitié et la question de l’autre sont au centre de la pièce : qu’est-ce que je construis avec l’autre qui ne me ressemble pas vraiment ? », avance l’écrivain et metteur en scène Amine Adjina. L’idée première de cette pièce ? Un jeune garçon ne peut plus jouer avec un autre parce qu’il n’est pas arabe. La solution fantaisiste trouvée par les deux jeunes amis – transformer Arthur en arabe – tourne au burlesque. Et la comédie embarque les spectateurs dans un tourbillon de drôleries. Et ça marche ! « Arthur et Ibrahim » approche déjà la centaine de représentations et, partout où elle passe, fait salle comble. « Comme je sens une crispation sur le problème de l’identité, l’idée est de raisonner par l’absurde au moyen d’un théâtre de situation comprenant des scènes improbables », ajoute l’auteur. La réaction des adultes – pères, mères, professeurs des écoles –, et surtout leur incompréhension, valent leur pesant de bouffonnerie.
« Un théâtre de situation comprenant des scènes improbables »
Un sujet d’adultes à hauteur d’enfant
Mais l’histoire ramène toujours à hauteur d’enfant. Si l’école est présente dans la pièce, sa représentation reste imaginaire. Le texte dépouillé, au langage familier, facilite l’identification des jeunes aux deux comédiens. La mise en scène ? Ludique, elle s’articule autour des duettistes sur un espace de jeux coloré et modulable agrémenté d’une rampe de skateboard.
« J’avais envie de m’adresser à la jeunesse. Les enfants sont des éponges par rapport aux problèmes des adultes. J’aime leur énergie et les problématiques au sein de l’école, un lieu où se retrouve encore une grande diversité culturelle et sociale », précise Amine Adjina, affecté de ne pas constater cette pluralité dans les salles de spectacle, au public souvent limité à une certaine catégorie de personnes. Son théâtre engagé offre plusieurs niveaux de lecture pour toute la famille. La malice s’insère entre les lignes, sans basculer dans la leçon de morale ou le jugement.
Informations pratiques
Mardi 17 mars, 20.00 et mercredi 18 mars, 15.00
« Arthur et Ibrahim »
Pour jeune public à partir de 9 ans
18 € (plein tarif), 12 € (tarif réduit), 5 € (moins de 12 ans), 3 € (minima sociaux); Carte famille (4 places) : 26 €
Théâtre du Fil de l’eau
20, rue Delizy
Tel : 01 49 15 41 70