Exposition
Expositions voyage dans les bibliothèques
Publié le
Visages du monde
Samedi 29 février, 15.00
La route, ligne de vie
Pour adultes, sur inscription
Bibliothèque Romain-Rolland
102, avenue Jean-Lolive
Tel : 01 83 74 58 40
L’exposition « Rencontres autour du monde », de Stéphanie Ledoux, expose des portraits de citoyens que cette « globe peinteuse » a croqué à la faveur de ses périples au long cours. Des visages qui se dévoilent en février à la bibliothèque Romain-Rolland, puis en mars et avril dans les autres bibliothèques de la ville.
Voyageuse-peintre ou peintre-voyageuse ? Pour Stéphanie Ledoux, le dessin constitue un passeport pour le voyage, une offrande aux personnes rencontrées à l’autre bout du monde. « C’est ma façon de voyager. Dans beaucoup d’endroits, l’Européen est un touriste muni d’un appareil photo. Avec le dessin, on renoue avec une forme de lenteur. Je fais poser les gens entre 10 et 30 minutes, ensuite je réalise un travail dans mon atelier, à Toulouse, avec ma mémoire et des photos. Je laisse aussi des dessins sur place (…). Le premier contact avec les autres passe par le dessin, c’est spectaculaire. Les gens ne s’y attendent pas ! Et cela parle à tout le monde car ce n’est rien d’autre que de l’artisanat. »
Tout droit sortis de ses carnets de voyage, les portraits exposés caressent l’intime. Ils racontent des vies insoupçonnées, dévoilent des cultures lointaines, percent les secrets des civilisations oubliées : « Je suis plutôt curieuse des autres cultures. Dans les pays éloignés, le dessin meuble la gêne et me donne une contenance. Je dessine parfois des paysages mais j’y prends beaucoup moins de plaisir. »
« Avec le dessin, on renoue avec une forme de lenteur »
Une performance dessinée
Pour elle, le dessin est universel. « Avec le portrait, une interaction se crée. J’aime bien aussi ce côté performance : lorsque je m’installe, les gens s’attroupent autour de moi. Je ne rencontre donc pas seulement la personne que je dessine », souligne l’artiste dont les portraits vous mèneront de la Colombie au Viêt Nam, en passant par la Birmanie, le Cambodge, la Polynésie, l’Éthiopie et Madagascar. La grande voyageuse avoue tout de même un très net penchant pour l’Asie du Sud-Est : « Je ne sais pas comment l’expliquer, mais je me sens bien dans les pays bouddhistes. Je retrouve un certain altruisme. »
L’artiste a toujours tenu des carnets de voyage avant de s’y consacrer à temps plein et d’en faire un mode de vie. « Mon premier voyage professionnel s’est déroulé au Yemen pour aller dépeindre ce pays avec d’autres artistes. J’ai eu le choix entre prolonger un contrat à durée déterminée qui ne m’épanouissait pas et épouser une nouvelle vie. La décision fut rapide », sourit l’ancienne ingénieure agronome. Ses projets ? « Je pars à Bali en février pour peindre pendant un mois. »
Du mardi 4 au samedi 29 février 2020
« Rencontres autour du monde »
Également en mars à la bibliothèque Elsa-Triolet et en avril à la bibliothèque Jules-Verne.
Tout public, entrée libre.
Bibliothèque Romain-Rolland
Maison de quartier des Courtillières
1, avenue Aimé-Césaire
Expositions voyageuses
Deux autres expositions sillonnent la ville sur le thème du voyage, changeant de bibliothèque chaque mois.
« 520 km ».
La bande dessinée de l’auteur belge Max de Radiguès raconte la fugue d’un adolescent, Simon, parti d’Arcachon en stop pour rejoindre Louise, sa petite amie, à Montpellier. Une aventure de 520 kilomètres, pas aussi simple que Simon l’avait imaginée.
Du mardi 4 au samedi 29 février.
Pour adolescents, entrée libre.
Bibliothèque Jules-Verne
73, avenue Édouard-Vaillant
« Japon, à pied sous les volcans : carnet de voyage ».
Un choix de planches montre l’île japonaise de Kyushu, où se trouve l’un des plus grands volcans du monde. L’artiste bourlingueur, Nicolas Jolivot dépeint les paysages, les rencontres et la vie quotidienne des habitants de cette montagne.
Du mardi 4 au samedi 29 février.
Tout public, entrée libre.
Bibliothèque Elsa-Triolet
102, avenue Jean-Lolive
La voix de la voie
Performance littéraire, la lecture à voix haute de Frédérique Bruyas emprunte les routes, réelles ou imaginaires, de quatre auteurs : Jack Kerouac, Cormac Mc Carthy, Julien Gracq et Sylvie Germain.
« L’idée de ces lectures sur le thème de la route m’est venue lors de la réédition, par Gallimard, du rouleau original de Sur la route, de Jack Kerouac. Je me suis penchée sur ce que la route peut véhiculer et j’ai cherché d’autres textes pour faire suite à ce livre. J’aime l’idée que les textes se répondent les uns les autres. » Le deuxième texte choisi, extrait de La Route, de Cormac Mc Carthy, nous transporte sur une route « à la Mad Max » dans un monde dévasté, parcouru par un père et son fils. « Le monde est devenu dangereux. Nous sommes toujours en Amérique mais ce n’est pas la même époque d’écriture : nous passons des années 1960 fantaisistes de Kerouac, aux années 2000 très sombres », précise la lectrice qui poursuit avec une nouvelle de Julien Gracq des années 1970, La Route.
Cette voie archéologique, presque mythologique, n’existe plus mais se distingue dans la nature en Crète, permettant de placer ses pas dans ceux de ses prédécesseurs. La lecture se termine avec des extraits d’Immensités de Sylvie Germain, décrivant l’emprunt par une jeune fille d’un petit chemin de terre imaginaire l’aidant à alléger sa peine.
Comédienne de formation, Frédérique Bruyas s’est faite spécialiste de la lecture à haute voix, un métier qu’elle enseigne : « Le comédien de théâtre invente des mélodies, il n’appréhende pas toujours toute la dimension purement sonore de la littérature. Aujourd’hui se ressent le besoin de retrouver la parole par la littérature. »
Samedi 29 février, 15.00
« La route, ligne de vie »
Pour adultes, sur inscription
Bibliothèque Romain-Rolland
102, avenue Jean-Lolive
Tel : 01 83 74 58 40