Espaces publics
Extinction des lumières dans les parcs et squares
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Après avoir longtemps planché sur le développement de leurs « trames vertes et bleues », des réservoirs de biodiversité au sein des espaces verts et aquatiques, les collectivités françaises se soucient désormais de recréer des « trames noires », lesquelles regroupent des surfaces protégées de toute forme de pollution lumineuse nocturne. L’objectif ? Réduire les effets négatifs de la lumière artificielle sur la faune.
Il est en effet établi que la multiplication des lampadaires dans les zones urbanisées désynchronise les horloges biologiques de certains animaux et repoussent les espèces lucifuges, c’est-à-dire qui fuient la lumière, comme les chauves-souris, les lucioles et les vers luisants. L’éclairage nocturne attire en revanche les insectes et les éloigne des animaux qui s’en nourrissent pour survivre. Il menace également de nombreux oiseaux qui ont besoin du noir absolu pour se repérer à l’aide de la lune et des étoiles autant que pour se reposer à l’abri des prédateurs, ravis de chasser en pleine lumière.
Autant d’éléments qui ont poussé la ville à procéder à l’extinction des lampadaires des parcs et squares après leur fermeture au public, c’est-à-dire à partir de 18.30, du 1er novembre au 30 avril, et à 21.00, du 1er mai au 31 octobre. Sont concernés les parcs du Serpentin, Barbusse, Diderot et de la Manufacture (à partir de 20.00), ainsi que les squares Anne-Frank, Église, Formagne, Lapérouse, Point-Virgule, Sainte-Marguerite, Scandicci et Vaucanson. Le parc du 19-Mars-1962 fait exception. Pour des raisons de sécurité, des bornes lumineuses ont été installées, en début d’année dernière, dans sa partie longeant le canal.
Ces dernières resteront bien évidemment allumées toute la nuit, contrairement aux illuminations de Noël qui, elles, sont éteintes de 1 heure à 5 heures du matin (sauf les 24, 25 et 31 décembre). De quoi faire des économies.