Cinéma
Festival Côté court, 31e édition
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Un esprit de liberté
Pour sa 31e édition, c’est un festival libéré des contraintes du Covid qui se profile. « Je me réjouis de retrouver une édition complète en salles, sans masques ni couvre-feu », indique Jacky Evrard, fondateur de Côté court. « Depuis sa création, en 1992, l’esprit de liberté de cet événement ne s’est jamais démenti même pendant la pandémie », poursuit-il.
Cette liberté n’est sans doute pas étrangère à la qualité des films présentés. « Dans ce festival, il y a vraiment de l’art et de l’essai », sourit Amélie, Pantinoise « cinévore » de 44 ans qui, après une première expérience en 2006, sera de nouveau membre du jury du public cette année. « Souvent, les réalisateurs ont peu ou pas de budget, mais ils osent, peut-être justement parce qu’ils ont plus de contraintes financières. » Et pour rien au monde, la quadragénaire ne manquerait le festival dont elle apprécie les moments informels : « Les films qui sortent au cinéma sont de plus en plus longs. C’est agréable de pouvoir découvrir des formats différents. C’est une autre approche, une autre façon de filmer. Et, surtout, quand je pense à Côté court, ce sont les rencontres et la bonne humeur qui me viennent d’emblée à l’esprit. »
Des professionnels accessibles
Matthieu, 22 ans, étudiant en cinéma, garde lui aussi de son expérience au sein du jury Jeune un souvenir impérissable. « La plupart des réalisateurs sont présents. Ils sont accessibles et peuvent partager des conseils », explique le jeune homme. Au fil de ses conversations, l’aspirant réalisateur a pu observer une variété de profils. « Beaucoup n’ont pas du tout étudié le cinéma », s’étonne-t-il. Cette année encore, le jury composé de séquano-dyonisiens de 18 à 25 ans élira son coup de cœur parmi les 30 films de fiction en compétition. Une sélection très resserrée par rapport à l’ensemble des productions soumises au festival…
Découvrir les talents de demain
« Sur 1 900 films, nous n’en avons retenu que 140 cette année pour concourir dans les catégories Fiction, Essai/art vidéo, Prospective, Panorama et Écrans libres », reprend Jacky Evrard qui constate, d’année en année, un intérêt croissant des réalisateurs émergents pour ce festival, lequel a permis de révéler plusieurs grands noms du septième art à l’image de Mathieu Amalric, président depuis l’an dernier, Laure Calamy, Laetitia Dosch ou encore Vincent Macaigne.
Après trois décennies d’existence, le fondateur se félicite également que Côté court, à l’origine fréquenté par un public très parisien, séduise désormais les Pantinois. « Pour les habitants, c’est une occasion de découvrir les cinéastes de demain car 30 % des courts métrages projetés sont des premiers films. »
Au-delà de la fiction et du documentaire, Côté court donne aussi à voir l’art hors de l’écran. Entre installations, concerts et carte blanche donnée à Agnès b., la liberté retrouvée attend les festivaliers. Si l’édition de l’an dernier a attiré 10 000 spectateurs, 12 000 sont attendus cette année.
Informations pratiques :
- Côté court : du 8 au 18 juin au Ciné 104 (104, avenue Jean-Lolive).
- Tout le programme sur les sites internets de la ville et de l'association Côté court.
- Billet séance unique : 5 euros (2,50 euros pour les moins de 13 ans). Pass illimité : 20 euros, 15 euros pour les Pantinois avec le code PANTINCINEMA à entrer lors de son achat en ligne. Billetterie sur billetweb.