Le 27, inauguration des nouvelles fresques murales

Le 27, un musée à ciel ouvert

L’Îlot 27 est inscrit dans un programme de rénovation porté par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Mais, comme ce type de réhabilitation ne se fait pas en un jour, depuis l’an dernier, le quartier reprend des couleurs grâce à l’intervention de graffeurs, en lien avec la ville et les bailleurs sociaux. Là où le décor se résumait autrefois à des murs gris et à des armoires électriques ternes, des visages, des animaux et des mandalas colorés ont pris place. Bienvenue au 27, un véritable musée à ciel ouvert qui, dorénavant, se visite sous l’égide de la Maison du projet.

L’art avec et pour les habitants

Démarrée l’an dernier, la transformation visuelle du quartier est impressionnante. Mieux : depuis le mois d’avril, elle s’enrichit de nouvelles fresques. L’artiste Nawak a ainsi embrassé ce projet avec bonheur, expliquant : « Notre but est de faire de l’art avec et pour les gens afin de redonner un nouveau souffle à un secteur qui était dégradé. » Et ça marche ! Pia, artiste muraliste déjà impliquée l’an dernier sur une fresque participative, a observé l’intérêt des habitants : « Ils viennent nous voir pendant que l’on travaille, nous donnent leur avis, font des suggestions. C’est vraiment un projet pour eux. »
S’approprier l’espace : l’objectif est largement atteint. « Les riverains respectent vraiment le travail des artistes », assure Patricia, une habitante, avant de préciser : « Mes amis qui n’habitent pas dans le quartier hésitaient auparavant à venir me voir. Maintenant, ils m’assurent que c’est un vrai rayon de soleil que de me rendre visite. » Et l’on se dit que le terme de musée n’est décidément pas usurpé…

Un environnement de rêves

« Les gens sont contents, reprend Nawak. Et, pour les artistes, c’est un véritable plaisir de partager leur passion et de voir l’utilité de leur travail. » Il faut dire que les résidents ont été fortement impliqués dans le projet qui, cette année, a pour thème Îlot rêves. Tout un programme qui promet à la cité d’entrer dans un autre monde, aquatique en l’occurrence. Sur la partie de l’Îlot parsemée de bosses, tortues, baleines, poulpes, poissons et autres créatures marines ont en effet trouvé refuge. La création de cette fresque a débuté pendant les vacances de printemps. Supervisés par des artistes, habitants, élèves et enfants fréquentant le centre de loisirs Les Gavroches ont ainsi mis la main aux pots de peinture. « Ce thème n’a pas été choisi par hasard. Il permet de parler d’environnement et de développement durable », précise Eva Greiffemberg, chargée de développement à la Maison du projet, qui porte le dispositif. Leïla Slimane, adjointe au maire déléguée à la Vie des quartiers, à la Politique de la ville et à la Vie associative, complète :  « Ce projet intergénérationnel a permis aux habitants de se rencontrer et aux plus âgés de changer leur perception sur le street art qu’ils reconnaissent maintenant comme un véritable art. »
En complément des temps consacrés à l’embellissement de la dalle, des ateliers de danse pilotés par la compagnie La Mangrove, des spectacles et une brocante l’ont animée en avril et mai. Samedi 25 juin, l’inauguration de ce musée de plein air étoffé de ses nouvelles œuvres prendra la forme d’une grande fête de quartier joyeuse et musicale.

Informations pratiques :

• Inauguration du 27 :
  • Samedi 25 juin à partir de 14.00, route des Petits-Ponts, rue Scandicci, rue Auger et avenue Jean-Lolive. Visites guidées
  • Dimanche 19 juin à 10.00 et samedi 25 à 16.00
• Maison du projet : 25, rue Auger  01 49 15 70 30
• Instagram : le27_Pantin