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Enfance et éducation

Les activités périscolaires dans les écoles de Pantin

À Pantin, les activités périscolaires proposées par le Portail de l’action éducative et culturelle, les centres de loisirs et l'École municipale d’initiation sportive (Emis) sont diverses et variées. Théâtre, musique, sport... il y en a pour tous les goûts.
Extrait du dossier "L'éducation est l'affaire de tous !", Pascale Decressac, Frédéric Fuzier et Guillaume Gesret, Canal n°301, novembre 2021.

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Apprendre autrement

Cette année encore, le Portail de l’action éducative et culturelle permet aux équipes des écoles primaires de proposer aux enfants des apprentissages moins académiques, mais tout aussi enrichissants. Revue de détails.

Fruit d’un partenariat entre la ville et l’Éducation nationale, le Portail de l’action éducative et culturelle à l’école est un vivier de projets. Cette année, il regroupe 97 propositions destinées à 253 classes. Théâtre, musique, danse, arts visuels, cinéma, philo, patrimoine, sciences, santé… Les enseignants des écoles maternelles et élémentaires pantinoises peuvent y piocher à loisir. Les projets sont généralement suivis par un seul groupe, mais six sont proposés simultanément à deux classes d’une même école. Quatre initiatives, qui font partie du dispositif Parcours croisés, combinent, de leur côté, des interventions sur les temps scolaire et périscolaire.

Passerelles et passages

Deux nouveaux dispositifs font également leur apparition cette année. Les projets Passages mêlent grande section de crèche et petite section de maternelle et visent à favoriser la transition d’un univers à l’autre. Quant aux Petites passerelles, elles ont vocation à établir des liens entre l’école, les familles et le théâtre en rendant les enfants ambassadeurs du sixième art auprès de leurs parents. Une classe de grande section/CP de l’école Saint-Exupéry et une autre de CM2 de l’école Paul-Langevin s’impliquent ainsi dans ce projet construit en commun avec la salle de spectacle Paris-Villette. Les élèves de CM2 ont déjà visité le lieu et découvert son histoire, ses coulisses et ses métiers, puis couché sur papier leurs impressions. Ils ont ensuite accueilli en classe deux comédiens qui leur ont présenté leur pièce, avant qu’ils ne la découvrent sur scène. Début novembre, un philosophe interviendra pour parler non seulement de la représentation, mais aussi de la pratique théâtrale et de l’expression des émotions. Plus tard, un deuxième spectacle sera proposé aux élèves en dehors du temps scolaire. Et, pendant les vacances de printemps, ce seront les enfants qui emmèneront leurs parents au théâtre.


L’école buissonnière
Après une année d’interruption en raison de la crise sanitaire, les classes transplantées reprennent. Qu’elles soient rousses, vertes, blanches ou bleues, ces escapades permettent d’allier découvertes et apprentissages.
Pantin possède trois centres de vacances à Saint-Martin-d’Écublei (Orne), Saint-Denis d’Oléron (Charente-Maritime) et au Revard (Savoie). De quoi proposer aux élèves de primaire de tous les niveaux (à l’exception des petites sections de maternelle) de nombreuses classes découverte. En octobre, deux groupes sont déjà partis en Normandie. Cet hiver, 12 autres découvriront les joies de la glisse à la montagne. Au printemps, 12 à 14 classes se rendront à leur tour à Saint-Martin-d’Écublei. Enfin, deux partiront à la mer avant les grandes vacances.
Chacune de ces classes transplantées, dont le tarif est ajusté en fonction du quotient familial, est l’occasion pour les élèves d’appréhender l’école différemment et d’ouvrir leurs horizons en mettant le sport, la nature et la culture au service des apprentissages. Cette école « hors les murs » permet en outre de développer la cohésion de groupe et l’autonomie des enfants.

Le mercredi, c’est permis !

Les enfants de Pantin ne vont plus à l’école le mercredi matin, mais ne sont pas désœuvrés pour autant. Entre les activités des centres de loisirs et l’offre proposée par l’École municipale d’initiation sportive (Emis), leurs journées sont bien remplies !

Pinceau à la main, la petite Ada se prend pour une street-artiste. Avec ses camarades du centre de loisirs des Gavroches, elle est en train de peindre une fresque murale représentant un dinosaure. « Le mercredi matin, on participe à l’atelier street-art avec notre animateur, explique la jeune fille de 9 ans et demi. C’est trop bien : nous avons rencontré les artistes qui ont embelli l’Îlot 27 et aujourd’hui on s’inspire de leurs œuvres. » La bonne humeur est palpable dans ce groupe qui réunit des élèves de CM1 et CM2 de l’école Sadi-Carnot. Isdrel, 9 ans également, ajoute : « J’adore le centre de loisirs. Je ne m’ennuie jamais. Ici, on s’amuse plus qu’à l’école. On peut parler avec les copains, jouer au Uno ou bien faire des matchs de ping-pong. »
Ce matin-là, dix animateurs encadrent 115 enfants. « Depuis qu’il n’y a plus classe le mercredi matin, les effectifs ont plus que doublé aux Gavroches, remarque Sabrina Meghar, la directrice. Nous proposons des tas d’activités et chaque mercredi est différent. La semaine dernière, les enfants sont allés voir un spectacle de cirque au Cabaret Sauvage. Bientôt, nous les emmènerons au stade Ladoumègue et à une exposition à Little Villette. »  

Mille enfants à l’EMIS

Mais les jeunes Pantinois peuvent également profiter des activités de l’Emis. L’école municipale d’initiation sportive, qui a récemment fêté ses 60 ans, accueille 1 000 enfants sur la seule journée du mercredi. Âgés de 4 à 12 ans, ils pratiquent une multitude de sports (judo, athlétisme, natation, rugby, basket, tennis, escrime…) sous le regard d’éducateurs diplômés. Cet après-midi-là, un groupe de huit fillettes de 6 ans suit un cours de gymnastique au gymnase Hasenfratz. Olivier, professeur d’EPS qui consacre ses mercredis à l’Emis, explique : « C’est un cadre formidable pour découvrir une activité physique. La ville fournit tout le matériel nécessaire et ouvre de nombreux créneaux dans les équipements sportifs pour accueillir les enfants dans de bonnes conditions. » Dalila, une habitante du quartier, confirme : « L’Emis est une chance ! L’équipe est très compétente et les tarifs abordables car calculés en fonction du quotient familial. J’ai inscrit ma fille à la gym et mon fils a découvert le foot, le judo et la natation grâce à ce dispositif. »

QUESTION DIRECTE

Marc Langlade, conseiller municipal délégué aux Centres de loisirs

Canal : Le périscolaire, accessoire ou essentiel ?
Marc Langlade : Le périscolaire, ce n’est pas de la garderie ! En dehors des temps de classe, il est en effet essentiel de proposer des animations qui permettent aux enfants de s’émanciper, de s’épanouir et d’apprendre autrement. Le retour à la semaine de quatre jours, l’an dernier, a rebattu les cartes. Nous avons toutefois choisi de maintenir les Temps d’activités périscolaires (TAP) pendant la pause méridienne car parents et enfants apprécient ces compléments à l’apprentissage académique. Le mercredi est par ailleurs de nouveau entièrement libéré. Cela nous permet d’émettre des propositions culturelles, sportives ou citoyennes sur une journée entière et de préparer des temps forts tout au long de l’année, à l’image d’actions sur les Droits de l’enfant ou du Printemps de la culture. Pour cela, les animateurs, mais aussi les associations locales, sont complètement mobilisés. Dans le cadre du Portail de l’action éducative et culturelle, les centres de loisirs sont en outre impliqués dans plusieurs parcours croisés en lien avec les écoles. Enfin, nous attachons beaucoup d’importance à l’accueil des enfants en situation de handicap et nous formons chaque année de nouveaux agents pour les accompagner.

Retrouvez l'intégralité des articles du dossier "L'éducation est l'affaire de tous !", publié dans Canal n°301, novembre 2021 :
> "1ère édition des États généraux de l’éducation"
> "Le label Cité éducative aux Quatres-Chemins : c’est parti !"
> "Éducation et écologie"