Objectif : propreté dans tous les quartiers 

" Il faut se rendre à l’évidence, malgré l’action forte de nos équipes en charge de la propreté, Pantin est salie trop rapidement après leur passage. Nous avons un problème avec certaines attitudes irrespectueuses et quelques individus qui prennent la ville pour une poubelle à ciel ouvert. " 
Pour Mathieu Monot, adjoint au maire délégué à la qualité de l’espace public, le constat est sans appel. « Nous avons donc décidé, par l’augmentation des moyens, la pédagogie mais aussi par un accroissement des sanctions d’améliorer la propreté de la ville ", poursuit-il. 

Les Pantinois subissent en effet l’incivilité de quelques-uns, ce qui a poussé la municipalité à concevoir un plan propreté, en concertation avec les agents œuvrant quotidiennement au nettoiement des rues.

L’expansion de la ville, qui s’est accélérée ces dernières années avec l’éclosion de nouveaux espaces publics et même de quartiers entiers comme celui du Port, explique aussi la mise en place d’un tel dispositif. " Nous avons toujours considéré que le développement intense de la ville devait s’accompagner de moyens nouveaux pour garantir la qualité de vie. Nous y sommes en matière de propreté : c’est l’ambition de notre plan !  ", précise l’élu.

À partir du mois de juin, le plan propreté prendra donc en compte ces deux éléments afin de répondre aux attentes des Pantinois, dont certains ont, depuis quelques mois, alerté la municipalité sur ces problèmes récurrents. Les premiers effets devraient se faire sentir au deuxième semestre sur l’ensemble du territoire. " Il n’y aura pas un Pantin propre et un Pantin sale. Des Pommiers aux Courtillières, du quartier Mairie-Ourcq aux Quatre-Chemins, nous aurons la même qualité d’entretien de l’espace public  ", conclut Mathieu Monot. 
 

Un plan, quatre axes
 

1- Une nouvelle organisation 
On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec un objectif concret : l’amélioration immédiate du service dû aux usagers. Dans une ville divisée en 20 secteurs, un cantonnier est aujourd’hui chargé de balayer quotidiennement toutes les rues de son secteur tous les matins, du lundi au vendredi, avec un retour l’après-midi sur les cinq points les plus sensibles. À partir de juin, tous les cantonniers vont être réaffectés en fonction des besoins et des priorités de chaque secteur. Les véhicules (laveuses et aspiratrices) ne seront plus attribués personnellement à un agent. Tout le personnel sera formé pour pouvoir prendre en main les différents types de machines, et ce, afin de ne plus laisser un véhicule au garage en cas d’indisponibilité de son conducteur. L’action des Gluttons, ces aspiratrices de trottoirs, sera également étendue pour couvrir six secteurs, au lieu de deux actuellement. 
Enfin, les agents de la ville n’officieront plus le week-end. Cette prestation sera désormais assurée par une société privée. En conséquence, l’intégralité des équipes municipales sera sur le terrain en semaine et celles du prestataire de la ville prendront le relai le week-end.

2- Des moyens plus importants
Accroître les moyens techniques mis à la disposition des agents : c’est l’objectif du deuxième axe du plan propreté. La ville va ainsi renforcer la prestation d’Est Ensemble concernant le ramassage des tas sauvages et des petits encombrants en mettant à disposition un camion qui effectuera une tournée quotidienne supplémentaire, chaque après-midi. Elle va aussi étoffer ses équipes pour les prestations exceptionnelles, à l’occasion notamment des événements organisés sur l’espace public. 

Côté équipement, les cantonniers profiteront d’un nouveau chariot plus ergonomique et facile à manipuler. Quant aux véhicules de nettoyage, ils seront dotés d’une tablette connectée, comprenant un GPS. Cet outil permettra de définir un itinéraire de passage précis en fonction des nécessités quotidiennes de chaque quartier. Bien entendu, ce parcours sera modifiable à tout moment pour répondre très rapidement aux besoins et améliorer la sécurité des agents en signalant tout incident sur le trajet (travaux, accidents…). Ces derniers pourront également activer un bouton d’alerte en cas d’agression.

3- Une accentuation de la verbalisation 
Jeter ses détritus, papiers gras et autres canettes par terre n’est pas uniquement un geste malpropre et moralement répréhensible… c’est aussi puni par la loi et donc verbalisable ! Par exemple, il vous en coûtera 38 € d’amende pour un mégot de cigarette jeté sur la chaussée ou une déjection canine non ramassée. Des amendes encore plus lourdes pour les dépôts sauvages, de 68 à 135 €, et pour les graffitis, de 20 à 250 € selon le temps passé à les effacer. Pour verbaliser davantage, la ville va doubler le nombre de responsables techniques de secteur (RTS) : quatre agents assermentés, au lieu de deux, vont désormais parcourir quotidiennement les rues pour recenser les dépôts sauvages et procéder à des verbalisations après enquête. Les RTS signaleront aussi tous les problèmes et dysfonctionnements sur l’espace public, à l’image du mobilier urbain dégradé, afin de permettre aux services concernés d’intervenir au plus vite. 

4- Des actions de sensibilisation 
Le dernier aspect du plan propreté n’en est pas le moins important puisqu’il concerne la prévention et l’éducation. Des animations et une campagne de communication sur le thème de la propreté seront ainsi imaginées. Également en projet, des journées d’information et de sensibilisation dans les classes, à l’image de celles organisées en avril. Animées par les agents du pôle Propreté, elles concerneront les écoles Jean-Lolive et Henri-Wallon dont certains élèves profiteront de démonstrations d’engins de nettoyage, se verront expliquer le métier de cantonnier et seront sensibilisés au civisme autant qu’au respect de l’espace public. 
Au programme également, des temps d’information sur les déchets, le tri sélectif et le respect de l’environnement, des animations pédagogiques et des journées de nettoyage de rues ou de quartiers qui impliqueront les établissements scolaires ainsi que les conseils des enfants et des jeunes.