Mode
Quatre figures pantinoises de la mode
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Amélie Kaszuba, récup’ haut de gamme
« Quand j’ai créé ma marque de ceintures et d’accessoires en 2019, j’ai voulu rendre le durable désirable. Prouver que l’écologie et le beau sont compatibles, en somme. C’est pourquoi je recherche des matériaux de grande qualité, notamment à la Réserve des arts, pour concevoir mes ceintures. La récupération est, à mes yeux, une façon de rendre le secteur de la mode moins polluant. Et je ne suis pas la seule à vouloir créer des vêtements éco-responsables : de nombreux jeunes créateurs sont engagés dans cette voie et j’observe aussi que les grandes maisons de couture ont pris ce virage. L’offre s’adapte aux attentes des consommateurs qui souhaitent échapper aux logiques de la fast fashion. »
En savoir plus sur le site internet de la marque Entoure.
Raphaëlle Debaisieux, l’art de la seconde main
« Je suis une adepte de la vente et de l’achat de vêtements de seconde main depuis le lancement de la plateforme Vinted. En discutant avec mon entourage, j’ai réalisé que certaines personnes passaient à côté de cette possibilité par manque de temps ou de motivation. J’ai donc créé le concept de personal seller. En clair, j’aide mes clients à vendre leurs vêtements, chaussures et sacs en mettant en valeur leurs pièces.
Grâce à mon expérience, j’arrive à rendre les articles attractifs, à fixer le prix juste et à trouver des acquéreurs. La seconde main permet d’acheter des vêtements de meilleure qualité, d’éviter de dépenser 100 euros dans un jean fabriqué dans des pays où les droits sociaux sont inexistants et, surtout, d’économiser les ressources de la planète. »
En savoir plus sur le compte Instagram @makeitsoldout
Mélissa Barrette, du neuf avec du vieux
« Depuis que ma mère m’a appris à coudre quand j’étais ado, j’adore transformer les vêtements. Une tunique devient en quelques minutes un débardeur, un pantalon un sac. Après la naissance de mes enfants, j’ai pris le statut d’auto-entrepreneuse afin de proposer mes services d’upcycling aux personnes intéressées. Si quelqu’un vient me voir pour ajuster une robe à sa taille ou la remettre au goût du jour, je lui fais des propositions. Je pioche alors dans les chutes de tissu que je récupère ici et là. Et, comme je ne veux surtout pas que mes créations soient réservées à des personnes aisées, je me suis rapprochée du Secours populaire de Pantin pour organiser des ventes à bas prix. »
En savoir plus sur le compte Instagram @Effet9
Guillaume Catez, t-shirt éthique
« Je viens de lancer une marque de t-shirts fabriqués en France. J’ai dessiné le modèle et les broderies avant de faire appel à des jeunes en insertion et à des personnes en situation de handicap pour la fabrication de la collection. J’ai également décidé de reverser, à chaque vente, 5 euros à des associations actives dans les domaines de l’éducation, de la solidarité et de l’écologie, et ce, sur les six continents.
À 30 ans, j’appartiens à une génération qui a compris que le réchauffement climatique mettait notre planète en péril. En créant mon entreprise de cette manière, j’ai le sentiment de me mobiliser et d’être cohérent avec mes principes. »
En savoir plus sur le site internet de la marque Arkhé Paris
Retrouvez les autres articles du dossier "De fil en aiguille, la mode de demain s’invente à Pantin", publié dans Canal n°300, octobre 2021 :
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