Commerces et entreprises
Fruits et légumes bio à emporter
Publié le
En ce jeudi après-midi, à la maison de quartier des Courtillières, Mariam découvre, à l’instar d’une trentaine d’habitants du secteur, le contenu de ce panier de légumes qui lui donne des envies de pot-au-feu. Ultra frais, tous les produits ont été récoltés le matin même en Seine-et-Marne, acheminés par l’association pantinoise Le Marché sur l’eau, puis distribué par les bénévoles de La Butinerie, une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) dont la ville est actionnaire.
Sensibilisée depuis quelques mois à aux bienfaits de l’alimentation locale et bio, Mariam confie avoir profité du confinement pour sauter le pas et acheter son tout premier panier de légumes : « En ces temps difficiles, il faut être solidaire avec les producteurs locaux. En plus, depuis la fermeture des marchés, les prix ont doublé au supermarché », explique la jeune femme.
Comme elle, une vingtaine d’habitants des Courtillières ont répondu présent en ce premier jour de distribution. Les semaines suivantes, jeudi 9 et 16 avril, 30 paniers ont été distribués dans le quartier.
À l’autre bout de la ville, dans la cour de La Manufacture, c’est le même scénario. Pas de files d’attente anxiogènes à l’horizon, même si, dans le quartier de l’Eglise, 200 paniers ont été récupérés jeudi 2 avril, et 300 les semaines suivantes. Parmi les heureux bénéficiaires, Dominique qui a récupéré, en quelques minutes à peine, ses quatre paniers, dont trois seront destinés à ses voisins. Adhérente d’Écobul, association qui a initié le projet de La Butinerie, c’est aussi la première fois qu’elle commande près de chez elle. « Avant le confinement, j’avais l’habitude de m’approvisionner à Paris, près de mon travail. Mais je vais sans doute changer de formule car je suis bluffée par la qualité des produits et par le prix », assure-t-elle.
Accéder à des produits frais
Non loin de là, Patrice Vuidel, président d’Écobul, compte parmi les bénévoles du jour. « C’est, en quelque sorte, la première action grandeur nature de La Butinerie, précise-t-il. Cette vente est un soutien aux producteurs franciliens qui voient leurs débouchés se réduire suite à la fermeture des marchés. Elle permet aussi à tous les Pantinois d’accéder à des fruits et à des légumes frais. Le fait que l’on ait pu l’organiser aussi rapidement montre la qualité du partenariat mis en place depuis 2 ans avec la ville et plusieurs acteurs locaux, et la mobilisation citoyenne. Les bénévoles sont nombreux », explique-t-il. Ayant pris des parts à hauteur de 10 000 euros dans cette société coopérative d'intérêt collectif (SCIC)*, la commune prête en effet main forte à la distribution en offrant, chaque semaine, un appui logistique et organisationnel.
Mais vous aussi, vous pouvez faire partie de l’aventure ! Un appel à contribution citoyenne a été lancé à cet effet en début d’année avec, comme projet, l’ouverture d’un lieu dédié au bien manger fin 2020. Actuellement, les Pantinois détiennent 13 300 euros de parts sociales. L’objectif étant d’atteindre 25 000 euros, il est donc toujours possible de participer.
*Cette possibilité a été offerte par la loi Hamon relative à l’Economie sociale et solidaire, adoptée en 2014. Ainsi, Est Ensemble détient également des parts de La Butinerie.
Distribution tous les jeudis après-midi, à la maison de quartier des Courtillières, 1, avenue Aimé-Césaire, et ,dans la cour de La Manufacture, 140, avenue Jean-Lolive.
Vente sur pré-commande en écrivant, selon votre quartier, à labutinerie.courtillieres@gmail.com ou à labutinerie.eglise@gmail.com. Mentionner ses nom et prénom, son numéro de téléphone, le type et le nombre de paniers souhaité.
Tarifs : panier de 4 kg à 10 € ; panier de 6 kg à 15 €.
Pour devenir sociétaire de La Butinerie, toutes les infos ici : https://www.pantin.fr/la-ville/en-ce-moment/devenez-coproprietaire-de-la-butinerie-2849et sur la page Facebook d’Écobul.
Et les AMAP ?
En vertu de la circulaire du préfet de Seine-Saint-Denis du 27 mars 2020, les activités d’organismes tels que les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP) sont autorisées sous réserve d’adapter leur organisation dans le respect des mesures d’hygiène et de distanciation sociale. Pour pouvoir accéder aux ventes organisées par les AMAP, une adhésion préalable est nécessaire.