Culture et patrimoine
La saison culturelle de Pantin : danse, théâtre, musique...
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Performance adolescente
Elle a créé le spectacle qu’elle aurait aimé voir ado. Celui qui aurait épousé, bousculé, accompagné ses tempêtes intimes et abordé les épineuses questions de l’identité, de la sexualité, du genre, du désir et du dégoût. Dans Plutôt vomir que faillir, la dramaturge d’origine martiniquaise Rébecca Chaillon, militante queer et afro-féministe, dont le spectacle Carte noire nommée désir a fait sensation cet été à Avignon, s’empare de ces sujets à bras-le-corps. Avec ce show coup de poing, elle se sert de son art, la performance, pour parler des identités en construction, du vomissement comme signe de résistance à l’autorité et aux injonctions. Une œuvre, à la croisée des corps sociaux et politiques, nécessaire et pleine de sève !
- Vendredi 26 avril à 20.00, salle Jacques-Brel.
Papa où t’es ?
Simon Delattre – le dynamique et créatif directeur de La Nef –, à la tête de son exigeant et populaire Rodéo Théâtre, revient avec une création toute fraîche, Tout le monde est là. Porté à la fois par des marionnettes et des comédiens, ce spectacle choral questionne la figure du père, parfois hors des sentiers battus, avec deux histoires imbriquées : celle du grand-père du dramaturge, héros atypique, à la fois pilote de course, catcheur, acteur de cinéma et forain qui a conçu des enfants hors mariage et celle de Simon Delattre, papa, avec son compagnon, de deux filles nées par GPA. Joliment mis en mots par l’auteur de théâtre britannique Mike Kenny, ce spectacle voit l’alternance de scènes dialoguées, d’adresses au public, de musique live et de narrations visuelles. Profond et jubilatoire !
Spectacle accueilli en partenariat avec Le Mouffetard, Centre national de la marionnette de Paris.
- Mercredi 8 et jeudi 9 novembre à 20.00, salle Jacques-Brel.
Enquête intime
C’est l’histoire d’une recherche en forme de road movie. Celle d’un père, disparu à sa naissance et qui n’a pas voulu lui laisser son nom. Telle une enquêtrice policière, Anissa remonte le fil de ses racines, jusqu’au fin fond du New Hampshire. Pour l’accompagner, le metteur en scène Ahmed Madani (Madani Compagnie). Sur scène, dans une cuisine, images filmées (véridiques ou non ?) à l’appui, son périple prend la forme d’un théâtre documentaire dans lequel le réel se mêle à la fiction. Portée par la chaleureuse et émouvante Anissa, Au non du père, est un parcours intime qui incarne des destinées communes, autant qu’un chemin vers soi. Le metteur en scène y prend aussi sa part, jouant son propre rôle. Ici, le public est invité à intervenir, à questionner, à participer… Une tranche de vie dans laquelle chacun peut s’identifier.
- Jeudi 11 et vendredi 12 janvier à 20.00, centre culturel Nelson-Mandela.
Wouaf, un spectacle qui a du chien
L’aboiement serait le premier son d’une zone pavillonnaire, le sésame pour pénétrer ces univers périurbains, se faufiler au-delà des seuils et découvrir les quotidiens derrière les murs. En résidence à Pantin depuis trois saisons, l’Agence de géographie affective, célèbre pour questionner nos relations à l’espace public, propose un travelling pavillonnaire nocturne pour quatre comédiens. Se déployant dans la rue, ce projet spectaculaire hybride les formes – théâtrales, cinématographiques, performatives – et mixe les clins d’œil – films de zombies, faits divers… Pour ce faire, le boss de la compagnie, Olivier Villanove, s’est associé à la vidéaste Julie Chaffort qui sonde et creuse les paysages. Se jouent ici la mélancolie de ces quartiers, l’autodérision et les grains de folie.
- Vendredi 13 à 20.00 et samedi 14 octobre à 18.00. En extérieur, dans le quartier de l’Église.
Le grand frisson
Amateurs de terreurs vertigineuses ? Alors, ne manquez sous aucun prétexte, les 8 et 9 décembre, L’Horrible week-end.
Réalisé par le Bob Théâtre, qui manie avec dextérité l’humour et l’absurde, Rencontre avec Michel B. est destiné au jeune public et retrace un face à face littéraire avec un vrai méchant. Entre meurtres et hémoglobine, ce spectacle peut sérieusement dérailler. À vos risques et périls, donc.
Mais d’ailleurs, pourquoi les films d’horreur nous fascinent-ils tant ? Au moyen d’une fiction radiophonique, et à coup de bruitages ultra-réalistes et d’un drame dans un camp scout, J’aurais mieux fait d’utiliser une hache, du collectif Mind The Gap, joue avec nos nerfs. Gore et cathartique !
- J’aurais mieux fait d’utiliser une hache : vendredi 8 décembre à 20.00, salle Jacques-Brel.
- Rencontre avec Michel B. : samedi 9 décembre à 18.00, théâtre du Fil de l’eau.
Entrez dans la transe
C’est LA nouvelle coqueluche de l’électro française… et la première femme récompensée par le César de la meilleure musique de film pour la bande originale d’À plein temps, d’Éric Gravel (2023). Depuis Hyper Cristal, son premier album sorti en 2019, Irène Drésel, repérée par le compositeur Rone, forge une techno sensuelle, charnelle et frontale. À coup de BPM aussi langoureux que massifs, elle surfe sur des mélodies cristallines. Les mots clés de son univers chamanique, païen et sacré ? Hypnose et extase.
Derrière ses platines recouvertes de milliers de roses, sa fleur fétiche, cette grande prêtresse livre un show total et envoûtant.
- Mardi 30 janvier à 20.30, salle Jacques-Brel
Ouverture de la Saison culturelle
Fantôme, un spectacle XXL à la croisée du film d’animation, de la musique et du théâtre d’objets imaginé par le collectif La Méandre, ouvrira la Saison culturelle.
- Vendredi 29 septembre à 20.00, place de la Pointe.
- Gratuit.
> Toute la programmation de la Saison culturelle est à retrouver sur le site internet sortir de la ville et en se procurant la brochure disponible dans les équipements municipaux.
> Abonnement et réservation des places : à partir du 7 septembre par téléphone au 01 49 15 41 70 ou sur le site internet de la billetterie.