Budget participatif
Qui sont les lauréats de la 4e édition du budget participatif ?
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Projet toute ville
Teresa Barros - La ville en vert
Durant le confinement, Teresa et ses enfants ont passé des heures à la fenêtre à observer les arbres et les oiseaux qui s’y cachaient. « C’était un spectacle formidable, beaucoup plus intéressant que de regarder la télé. » Aujourd’hui, la mère de famille souhaite voir le maximum d’arbres pousser en ville dans le but de la rendre plus belle bien sûr, mais aussi de la rafraîchir et d’y ramener de la vie animale. La solution ? Elle l’a découverte au gré de ses recherches sur internet. « Je propose de créer plusieurs micro-forêts à Pantin, une parcelle de 100 m2 peut suffire. J’aimerais mobiliser les habitants et les enfants dans les écoles à l’occasion des plantations. »
Et elle devrait y arriver ! C’est en effet son projet qui a recueilli le plus grand nombre de voix lors de cette 4e édition du budget participatif. « Il faut dire que j’ai joué le jeu de la campagne à fond : je me suis rendue sur les marchés pour tracter des flyers et j’ai posté plusieurs messages sur le site de Pantin Family », conclut-elle.
- Et la ville devient forêt : 752 voix, 100 000 euros
Projet Quatre-Chemins
Elias Larbi - C’est du propre !
Ce collégien de 13 ans a mené sa petite enquête auprès des habitants des Quatre-Chemins pour savoir ce qui pourrait être fait pour améliorer le cadre de vie de leur quartier. « Beaucoup m’ont parlé des problèmes de propreté dans la rue. Alors, j’ai cherché des solutions », explique Elias Larbi qui a reçu l’aide des bénévoles de l’association 4Chem’1 évolution pour élaborer et coucher son projet sur papier.
L’adolescent entend ainsi « s’attaquer » en premier lieu aux hommes indélicats qui se soulagent sur les murs, notamment près de La Poste. « J’ai entendu parler d’une peinture “anti-pipi”, sourit-il. Il suffit d’appliquer un produit sur les surfaces pour que l’urine rebondisse et retombe alors sur le pantalon ou les chaussures du fautif. » L’autre combat qu’Elias veut mener, c’est la chasse aux rongeurs. « Pour cela, on prévoit d’installer des répulsifs un peu partout, notamment dans la rue Lapérouse où je vois régulièrement des rats. »
- Propreté aux Quatre-Chemins : 264 voix, 7 000 euros.
Projet Courtillières
Rahmouna Laslah - La culture du vivre-ensemble
Rahmouna Laslah, figure du quartier des Courtillières, fait de la médiation sociale et culturelle au sein de l’association Nénuphar. En lien étroit avec les mamans et les enfants du quartier, elle assure que les familles attendent depuis longtemps d’avoir accès à un coin de verdure pour jardiner. « Les habitants ont envie de faire pousser des tomates, de la salade, des concombres, des fraises… »
Situé en face de la maison de quartier, le futur jardin partagé sera ouvert à tous. « La bonne nouvelle se répand. Certaines personnes viennent même me voir pour me dire qu’il faut semer dès le mois de mars prochain. » Équipé d’une cabane, cet espace collectif accueillera également des ateliers de jardinage proposés par la maison de quartier et les écoles voisines.
- Jardin partagé aux Courtillières : 271 voix, 20 000 euros
Projet Église
Maxime Guedj - Le ping-pong, c’est de la balle !
À chacune de ses sorties, le trentenaire le remarque : que cela soit dans un bar, un garage de pavillon ou un parc, la présence d’une table de ping-pong fait systématiquement monter le degré de convivialité. Maxime Guedj, qui vit à côté du parc Stalingrad, propose donc d’en installer trois à Pantin. Afin de recueillir le maximum de voix, cet expert dans le domaine numérique a eu l’idée de créer un QR code renvoyant directement à une présentation de son projet. « Mais, plus classiquement, j’ai aussi distribué mes flyers lors du Salon des associations. Cette expérience m’a plu. Je me suis senti inclus dans la vie locale. Jusqu’à présent, je me contentais de voter à l’occasion du budget participatif. Cette année, j’ai fait un pas supplémentaire. »
- Tables de ping-pong au parc Stalingrad : 240 voix, 15 000 euros
Projet Petit-Pantin/Les Limites
Heddie Moreno - Une amélioration sans limite
Heddie Moreno franchit tous les jours le carrefour des Limites pour accéder à la station de métro Bobigny-Pantin-Raymond-Queneau. Et, à chaque fois, il constate que l’aspect de la place pourrait être amélioré. « Il faut absolument redonner vie à cet espace en installant des bancs publics, des tables de ping-pong ou d’échecs et en le végétalisant. » Le jeune homme pointe également les dalles brisées au sol qui représentent un danger, en particulier pour les personnes à mobilité réduite. « Je suis conscient qu’un travail de fond doit être réalisé pour rénover le secteur et que mon projet ne suffira probablement pas à tout régler… » Mais ce doctorant en économie reste optimiste et souligne l’importance de la somme allouée à la revitalisation du carrefour des Limites. « 100 000 euros, c’est déjà un bon début ! », se réjouit-il.
- Réaménager et revitaliser le carrefour des Limites : 232 voix, 100 000 euros
Projet Mairie-Hoche
Philippe Isola - La biodiversité s’affiche
Pour cet habitant du quai de l’Aisne, vivre au bord du canal est une chance. « Ce n’est pas seulement un lieu de promenade agréable, c’est également un endroit où ma fille d’un an peut voir des cygnes, des canards mais aussi entendre chanter des oiseaux… »
Pour préserver la biodiversité de cette trame bleue, ce formateur dans le domaine du numérique mise sur la pédagogie. Son idée est d’installer un panneau recensant la diversité de la faune et de la flore le long du canal. Le budget de 25 000 euros alloué par la ville permettrait également d’installer des jumelles afin d’observer de plus près la vie animale. « Je suis convaincu que si les Pantinois avaient en tête que le canal est un lieu de vie pour 25 espèces de poissons et 90 espèces d’oiseaux, ils ne jetteraient plus leurs déchets à l’eau », conclut-il.
- Panneau pédagogique sur la faune et la flore du canal : 113 voix, 25 000 euros