Commerces et entreprises
Un nouvel outil pour développer l’offre commerciale
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« Il y a vingt ans, la rue Hoche n’était pas l’artère commerçante qu’elle est devenue », explique, en préambule, Bertrand Kern, maire de Pantin. L’ouverture d’un fromager, d’enseignes bio, d’un magasin de surgelés et, plus récemment, d’un chocolatier, d’un poissonnier ou encore d’un torréfacteur est bel et bien le fruit d’une volonté politique de la municipalité, laquelle entend renforcer la place des commerces de proximité dans chacun des quartiers de la ville.
« Aujourd’hui, reprend Bertrand Kern, nous voulons aller plus loin dans des secteurs où les habitants pointent le manque de diversité de l’offre commerciale. Je pense, bien sûr, au quartier des Quatre-Chemins, mais aussi au bas de l’avenue Anatole-France ou encore à la rue Méhul. » Pour atteindre cet objectif, la ville mise sur la création d’un nouvel outil : une foncière commerciale.
Des locaux à tarifs avantageux
Prénommée La Vie au rez, cette structure aura pour mission d’acheter les « murs » de commerces vacants ou sur le point de fermer, d’y entreprendre des travaux de rénovation, puis de les louer à un tarif avantageux (au minimum 20 % en-dessous du prix du marché) à des candidats qui présenteront leur projet devant un jury. Bertrand Kern, qui sera l’un de ses membres, souhaite accueillir des enseignes de qualité, proposant des prix accessibles. « Nous choisirons en fonction des attentes des habitants. Je pense, en premier lieu, à des commerces alimentaires, mais pas uniquement. Cela pourrait être une librairie, un cabinet médical conventionné secteur 1, un espace de bien-être, une boutique de loisirs… »
40 nouveaux commerces
Pour donner naissance à La Vie au rez, l’équipe municipale s’est s’appuyée sur l’expertise de la Semip, établissement public local d’aménagement dont la ville est actionnaire. La foncière de Pantin a également vu le jour grâce à la participation financière de deux acteurs institutionnels : la Banque des territoires et le groupe Crédit Mutuel Arkea.
Sandrine Morel, manageuse de projets immobiliers qui a porté le projet à la Semip, annonce : « L’objectif est d’acquérir 40 cellules commerciales d’ici à dix ans. À la fin du mois, la foncière de Pantin sera déjà propriétaire de cinq rez-de-chaussée. Deux acquisitions sont en effet en passe d’être réalisées rue Méhul et trois autres avenue Édouard-Vaillant. L’appel à projets pour l’occupation de ces locaux sera lancé en janvier 2024, les candidats passeront devant le jury en mars et les premières ouvertures sont attendues fin 2024. »