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Hommage

Bertrand Kern rend hommage à Jacques Isabet, ancien maire de Pantin

Bertrand Kern, maire de Pantin, a côtoyé Jacques Isabet de 1989 à 2001 au sein du conseil municipal. Il fut son adjoint aux Finances, avant de s’imposer face à lui lors des élections municipales de 2001. L’édile, qui s’est rendu aux obsèques de son prédécesseur, annonce qu’un équipement public ou une rue portera son nom.
Extrait de l'article de Guillaume Gesret, publié dans Canal n°317, juin 2023.

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Canal : Peut-on dire de Jacques Isabet qu’il est de ces maires qui ont marqué l’histoire de leur ville ?
Bertrand Kern : Évidemment. Jacques Isabet a indéniablement marqué de son empreinte Pantin en restant 24 ans aux commandes de la ville. Il était maire au moment où l’État a cédé des compétences aux communes. Au début des années 80, il a pris à bras le corps cette décentralisation en créant des services et des équipements municipaux dans les domaines de l’éducation, de la culture, du social et de la santé. Il a su faire face à ce grand défi et a fait preuve d’une grande responsabilité en créant des services publics de proximité. Je pense notamment à la création des maisons de quartier.

Vous évoquez également son action dans les domaines de la santé et de la culture. Que lui doit Pantin en la matière ?
B.K. : Jacques Isabet a conduit la rénovation du centre municipal de santé Cornet par exemple. Au chapitre de la culture, il a ouvert le Ciné 104. Il a aussi porté l’installation du Centre national de la danse dans l’ancien centre administratif. À ce sujet, je dois préciser qu’à l’époque je n’avais pas soutenu cette décision. Je fais ici mon mea culpa : Jacques Isabet a eu raison de transformer ce bâtiment en une structure artistique.

In fine, que retenez-vous de son action ?
B.K. : Il a, avant tout, été un maire bâtisseur et volontaire. Jacques Isabet a agi de manière remarquable dans les écoles, en ouvrant des établissements comme Aragon ou La Marine. Avec ses équipes, il a considérablement développé l’offre des centres de loisirs et des centres de vacances. Quand je lui ai succédé en 2001, je n’ai pas remis en cause ce qu’il avait construit sur les temps périscolaires et extrascolaires. Il avait une autre obsession, caractéristique de sa génération qui a connu l’après-guerre : il voulait proposer un toit digne à tous les Pantinois. Il a ainsi combattu l’habitat insalubre et, même si certains projets peuvent aujourd’hui apparaître comme contestables, il a construit beaucoup de logements sociaux dans lesquels les gens avaient accès à une salle de bain et à des toilettes.

Et quel souvenir vous laisse l’homme ?
B.K. : C’était un homme sympathique et profondément humain. Il était bonhomme et attachant. Mais il avait aussi des accès de colère légendaires. J’ai été son adjoint à la fin des années 90 et nous nous sommes affrontés lors des élections de 2001. Cependant, par la suite, nous sommes devenus amis. Quand il revenait à Pantin, il passait me voir à l’hôtel de ville pour discuter politique et projets. Jacques Isabet m’a appris qu’un maire devait suivre ses intuitions et que, lorsque l’on croit à un projet, il faut s’engager complètement pour sa réalisation.

Comment Pantin compte-t-elle lui rendre hommage ?
B.K : Samedi 24 juin, nous organiserons un hommage à l’hôtel de ville en présence de proches et des Pantinois qui souhaitent lui marquer un signe d’affection. Nous réfléchissons également à rebaptiser un équipement public ou une rue à son nom. J’ai des suggestions à faire à l’équipe municipale qui prendra sa décision d’ici la fin de l’année. J’aimerais que son nom soit associé à son bilan positif dans les écoles, les maisons de quartier ou dans les centres municipaux de santé.

Hommage à Jacques Isabet :

  • Samedi 24 juin à 11.00, à l’hôtel de ville, 45, avenue du Général-Leclerc

Retrouvez les autres extraits de l'article "Jacques Isabet, l'homme, le militant, le maire" de Guillaume Gesret, publié dans Canal n°317, juin 2023 :
> "Hommage à Jacques Isabet, ancien maire de Pantin"
> "Jacques isabet, un militant"
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