Duo/duel au sommet : les arts circassiens à Pantin

Défier les lois de l’apesanteur et de l’équilibre, dépasser les a priori physiques et de genre pour transporter le public aux confins de l’art et de la performance : c’est le pari des deux spectacles présentés vendredi 18 et samedi 19 mars, salle Jacques-Brel.

Un seul être double avec Cuir

Imaginé par la compagnie Un loup pour l’homme, Cuir met en scène un duo masculin composé d’Arno Ferrera, ancien gymnaste formé au théâtre physique, et du danseur Gilles Polet. « À travers la traction et l’attraction, nous questionnons les rapports de pouvoir et de soumission », explique le premier. Prenant comme point de départ la relation entre l’homme et l’animal, faite de domination et de coopération, ce ballet explore la complexité des rapports physiques. Entre puissance, sensualité, violence, consentement et versatilité, les corps se lient et se séparent, se portent et s’emportent. Unis par un harnais, les deux acrobates forment un seul être double, une chimère au croisement du centaure et du minotaure…

Inversion des rôles avec En Outre

Pour monter l’étonnant numéro qui suivra, les artistes d’En Outre ont bénéficié des conseils d’Arno Ferrera. Marie Jolet pèse 50 kilos, Julien Vadet presque le double. Prenant le contre-pied des conventions normatives du cirque, c’est, ici, la femme qui porte. Un défi – d’autant plus difficile que ni l’un ni l’autre ne sont spécialistes de la discipline – et une aventure, maillée de succès et d’échecs, de réflexions et de remises en question. Car, au-delà de la performance, En Outre interroge la représentation sociétale du genre et du corps idéal.

Informations pratiques :

• Vendredi 18 mars à 20.00 et samedi 19 mars à 18.00
• Salle Jacques-Brel, 42, avenue Édouard-Vaillant.
• À partir de 13 ans.
• En savoir plus / réserver sur sortir.pantin.fr

Et aussi…

• De la marionnette, samedi 12 mars, avec Moby Dick, une plongée visuelle et musicale dans le monde fantastique de la baleine géante (18.00, théâtre du Fil de l’eau, 20, rue Delizy) et L’Éloge des araignées, une ode à la liberté à tous les âges de la vie (20.00, théâtre du Fil de l’eau).
• De la danse, mardi 29 mars, avec Yellel, hymne à l’enrichissement mutuel que permet la différence (20.00, salle Jacques-Brel).
• Du théâtre, vendredi 1er avril, avec Le Syndrôme du banc de touche, une réflexion sur la beauté de l’échec (20.00, théâtre du Fil de l’eau).