Environnement
L'agriculture urbaine dans le quartier des Quatre-Chemins à Pantin
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Dans le cadre du programme Pariculteurs imaginé par la Ville de Paris, l’association Toits vivants s’est vu décerner un prix qui, dans les mois à venir, va lui permettre de concrétiser son idée. Sur un terrain de 2 000 m2, situé sur la dalle coiffant les parkings de la résidence sociale Seqens (ex-France Habitation) des Quatre-Chemins, les responsables de l’association envisagent en effet d’ériger une serre horticole de 200 m2 et une ferme maraîchère où pousseront fruits et légumes. Cet espace de ressources nourricières sera bien évidemment ouvert aux habitants et aux associations du quartier. « Nous l’avons pensé comme un lieu participatif, précise Sébastien Goelzer, coordinateur de l’association. Nous voulons que les habitants se l’approprient et le fassent vivre. »
Pour animer l’endroit, les agriculteurs de l’association Vergers urbains proposeront une initiation aux techniques du potager et de la culture maraîchère. Il sera également possible d’y suivre des ateliers de bricolage du bois afin de fabriquer des bacs et des supports destinés au jardin. Une cuisine partagée permettra, de son côté, de préparer des repas à partir de productions de saison.
À noter qu’une partie des plants, fruits et légumes qui pousseront le long du parc Diderot seront mis en vente à des tarifs préférentiels. « À terme, nous aimerions qu’un groupe d’acteurs du quartier gère de manière autonome ce tiers-lieu. Nous avons déjà pris contact avec certains habitants et avec la maison de quartier pour trouver des relais dès l’ouverture de la serre en 2022 », conclut Sébastien Goelzer.
D’autres réalisations à venir
À Pantin, d’autres projets d’agriculture urbaine sont en passe de voir le jour. À l’angle des rues Candale et Méhul, le toit de l’immeuble D’un mur à l’autre (lauréat de l’appel à projets Inventons la métropole du Grand Paris 2) sera, à l’horizon 2024, mis en culture afin de pourvoir aux besoins du restaurant d’application installé quelques étages plus bas.
Le long du canal, l’entreprise Chanel s’apprête pour sa part à restituer une bande de terrain à la ville afin d’y faire pousser fruits et légumes et, pourquoi pas, gambader des animaux.