États généraux de l'éducation
États généraux de l'éducation : l’inclusion au cœur des discussions
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2e chapitre pour les États généraux de l'éducation
En organisant les États généraux de l’éducation, la ville a pour objectif de faire émerger des propositions nouvelles destinées à enrichir sa politique sur le sujet. « Ces idées doivent provenir des habitants, des parents d’élèves, des enseignants, des responsables de l’Éducation nationale et des partenaires associatifs, énumère Hervé Zantman, adjoint au maire délégué à l’Éducation. Nous sommes à l’écoute de toutes les propositions. »
Les 15 et 20 avril, la communauté éducative réfléchira autour des problématiques liées à l’inclusion, un thème suggéré par les habitants lors du lancement des États généraux de l’éducation en novembre 2021. Mais gare à la confusion ! Le mot inclusion s’entend ici au sens large. Il fait ainsi aussi bien référence à l’inclusion des enfants en situation de handicap, qu’à l’accompagnement des élèves en décrochage scolaire ou issus de familles confrontées à des difficultés sociales.
Une éducation « textile »
Car à Pantin, ils sont concernés au premier chef par la question. Aux Quatre-Chemins, la Cité éducative multiplie ainsi les actions destinées à gommer les inégalités. De la sorte, l’atelier imaginé par Anne-Charlotte Hartmann, présidente du Studio Abi, s’attaque au sujet via… le vêtement. « C’est le point de départ d’une série de questionnements : peut-on être ami avec une personne qui n’a pas les mêmes goûts ? Quelles normes dictent le choix de nos vêtements ? »
L’an dernier, les élèves de l’école Aragon ont correspondu avec de jeunes Écossais portant l’uniforme dans leur établissement. L’intervenante a alors interrogé les petits Pantinois : l’uniforme permet-il de mieux inclure ou faut-il, au contraire, faire preuve d’imagination dans ses choix vestimentaires afin d’affirmer son identité ? En délivrant « cette éducation textile », Anne-Charlotte Hartmann espère que les enfants respecteront davantage les différences et s’émanciperont d’un certain conformisme.
Un encadrement renforcé
Évidemment, la ville œuvre aussi à l’accueil des enfants en situation de handicap sur les temps périscolaires. Les animateurs sont ainsi formés pour les prendre en charge. La commune a également renforcé les taux d’encadrement réglementaires. Ainsi, un professionnel s’occupe de trois enfants en situation de handicap, contre un animateur pour 10 enfants en maternelle et un pour 14 en élémentaire.
Pantin permet en outre à ces enfants de partir en classe découverte en versant une rémunération exceptionnelle aux Accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), de manière à les encourager à passer quelques jours avec l’élève. Un geste qui permettra bientôt à un enfant de l’école maternelle Quatremaire de prendre part à une classe verte à Saint-Martin-d’Écublei (Orne).
Au programme des journées des États généraux de l'éducation :
> Samedi 15 avril, de 10.00 à 17.00 au Lycée Marcelin-Berthelot (110, avenue Jean-Jaurès).
Avec la Cité éducative, les États généraux de l’éducation tiennent forum. L’occasion d’échanger sur le décrochage scolaire et la parentalité.
> Jeudi 20 avril, de 18.00 à 20.30, préau de l’école Sadi-Carnot (2, rue Sadi-Carnot).
À la faveur d’ateliers, les participants et les intervenants aborderont tous les aspects de la thématique de l’inclusion.
> Consulter l'ensemble de la programmation sur le site sortir de la ville
> Entrée libre. Espace garde d’enfants à partir de 3 ans.