Démocratie participative
Le Conseil consultatif des aînés a été installé
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Le Conseil consultatif des aînés pantinois constitue l’un des projets phares du plan d’actions en direction des retraités adopté par la ville en 2023. Le rôle de cette nouvelle instance sera d’évaluer les politiques publiques menées à l’attention des seniors, d’aborder toutes les questions liées à leur quotidien et d’être force de propositions.
« La démarche de consulter les aînés permet de voir émerger des initiatives ou des solutions souvent plus simples et mieux adaptées aux envies et besoins des retraités, relève Élodie Llobet, directrice de Generacio, cabinet d’études spécialisé dans l’accompagnement des territoires sur les enjeux du vieillissement de la population qui a travaillé avec la ville pour la mise en place du plan d’actions. « Les projets de territoire, reprend-elle, doivent prendre en compte les seniors car ils sont la mémoire de la commune. Leur expérience est précieuse. Ils font le lien entre le passé, le présent et le futur. »
14 ambassadeurs de quartier
Pour cela, le Conseil consultatif des aînés, dont les membres sont désignés pour trois ans, se réunira une fois par trimestre.
Parmi les 23 représentants des retraités tirés au sort en juin, 14 ambassadeurs de quartier seront les relais de proximité de l’instance qui comprend également deux membres du conseil d’administration du Centre communal d’action sociale (CCAS). Sa coprésidence sera assurée par un senior choisi par ses pairs et par un autre membre du Conseil, nommé par le maire.
Paroles de membres
Christine, François, Sylvie, Monique et Annie sont membres du Conseil consultatif des aînés. Ils évoquent leurs motivations, nous éclairent sur le rôle qu’ils souhaitent y jouer et esquissent déjà quelques idées.
Christine Leroy-Tredler, 70 ans, Église
Je me suis portée candidate pour intégrer le Conseil des aînés car je souhaitais que la voix des seniors soit davantage entendue. J’ai été secrétaire dans un comité d’établissement d’une grande entreprise et déléguée du personnel. Je suis à l’écoute et j’aime l’idée de faire circuler l’information. Je fréquente beaucoup de personnes du quatrième âge et nous pouvons améliorer leur quotidien au-delà des sorties. J’espère aussi pouvoir faire remonter les besoins des aînés de mon quartier. Je suis également enthousiaste à l’idée d’avancer en équipe avec les autres membres. Je crois en la force du collectif.
Annie Buisson, 67 ans, Courtillières
J’habite aux Courtillières depuis plus de vingt ans. J’y vis seule et je m’y sens bien malgré ma petite retraite. Je suis l’actualité de la ville grâce à Canal et je participe aux repas des seniors de Pâques et de Noël principalement. Mais je suis freinée par la distance et le coût. J’espère donc que l’on pourra organiser davantage d’animations à la maison de quartier des Courtillières. Je pense aussi à la programmation de lotos, de sorties ou d’ateliers.
Monique Vuger, 77 ans, Quatre-Chemins
C’est une fois à la retraite que je me suis intéressée à la vie locale, alors que je suis née ici. Je connais beaucoup de monde et intégrer le Conseil des aînés me donne la possibilité d’être actrice de la ville et de faire remonter des informations, notamment sur le quotidien des habitants de mon quartier. Je ne connais pas encore toutes les modalités de fonctionnement du Conseil mais je suis très impatiente à l’idée de me mettre au travail.
François Moitier, 77 ans, Hoche
Je suis Pantinois depuis toujours. Je me suis inscrit par curiosité. Je n’ai jamais eu l’occasion d’occuper ce type de fonction. Je pense cependant que les seniors sont concernés par tous les domaines. Parmi mes priorités, le cadre de vie, notamment la propreté et la sécurité. Ensemble, nous pouvons améliorer le quotidien des Pantinois. L’idée de créer un Conseil des aînés est très bonne. Nous pourrions imaginer une réunion commune intergénérationnelle avec les autres représentants de la population, le Conseil des enfants par exemple.
Sylvie Bourdon, 72 ans, Mairie-Ourcq
Je suis très active et pas uniquement à Pantin ! Je peux apporter mon expérience sur les projets. Nous pouvons imaginer plein de choses, notamment un service de taxi-navette accessible financièrement pour les petits déplacements. Je réfléchis aussi à des initiatives de dîner-cabaret-théâtre sur les Années folles. Et pourquoi pas un espace d’échanges solidaires d’objets ou de bonnes adresses ? J’ai des idées à foison mais ma priorité reste la défense de la justice sociale.