Émilie Payet, Manon Beriot et Léa Caïe (de gauche à droite) © ville de Pantin

Design et artisanat d'art

Les céramistes de Pantin dévoilent tous leurs talents

Les 1er et 2 avril, la 16e édition pantinoise des Journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA) sera particulièrement féminine avec, notamment, la découverte du travail des céramistes établies à la Maison Revel et de celui de Cécile Quéguiner, à la tête de l’atelier Q à Pantin.
Article de Tiphaine Cariou, publié dans Canal n°314, mars 2023.

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Au sein de l’espace de coworking de la Maison Revel, où siège le pôle des Métiers d’art d’Est Ensemble, l’émulation est 100 % féminine. Âgées de 26 à 32 ans, ses quatre résidentes représentent une nouvelle génération de céramistes.
Émilie Payet, diplôme des Métiers d’art en poche, en est la plus jeune recrue. Penchée au-dessus de son établi, elle scrute de délicats bijoux en faïence tout juste sortis du four. « J’ai une double vie, explique-t-elle. Pendant la moitié de la semaine, je travaille dans une grande surface. Le reste du temps, je le passe ici. À terme, j’espère faire de la céramique mon métier. » Dans les rayonnages, ses bols et ses assiettes arborent des motifs de vagues japonaises, sa marque de fabrique.

Élodie, Manon, Léa...

Juste en face, Manon Beriot fait, a contrario, partie des plus anciennes. À la tête d’un studio de scénographie depuis 10 ans, elle crée de grandes amphores dont les motifs rappellent un certain Jean Cocteau. « Dans la lignée du mouvement body positive, j’aime représenter les femmes invisibilisées », raconte-t-elle. Préoccupée par des notions plus environnementales, Léa Caïe achève, dans le grand atelier, le tournage d’un cylindre qui n’est pas sans rappeler les oyas, ces pots servant d’arroseurs autonomes. Juste à côté, Élodie, designer de vêtements, trouve ici un espace créatif très différent : « J’ai découvert la céramique en 2019 avec le tournage. Je suis maintenant en quête de matières plus texturées », explique-t-elle.

... et Cécile

À quelques encablures de là, Cécile Quéguiner s’apprête, de son côté, à ouvrir les portes de sa micro-fabrique, créée il y a 4 ans dans son jardin, avec, à la clé, des démonstrations. Dans son atelier, trônent des pains de terre, dont celle du Pantinois Bermann, le seul fabricant d’Île-de-France. Son grès chamotté sert d’ailleurs à la confection d’une partie de la collection Tolteq – la marque de fabrique de l’Atelier Q – qui évoque les totems de l’Amérique centrale précolombienne. Parmi les autres pépites à découvrir,  des vases communicants et des plateaux-hublot pour des dégustations de fromages stylées.

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