Développement durable
Les cours jardins : des espaces verts au sein des établissements scolaires
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En ce jeudi après-midi, deux classes dédoublées de CP et CP-CE1 de l’école Édouard-Vaillant se regroupent. Leur mission ? Imaginer leur future cour de récréation qui sera aménagée l’été prochain. Maria Lazaredou, architecte missionnée par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de la Seine-Saint-Denis (CAUE 93), organisme qui pilote le projet pour le compte de la ville, anime l’atelier. « Les enfants, vous vous souvenez de ce qu’on a fait la semaine dernière ? », interroge-t-elle. « On a joué au Memory pour avoir de nouvelles idées », répond l’un d’eux. « Exactement, confirme Maria. Aujourd’hui, on va travailler vraiment comme des architectes paysagistes. » À l’aide de cahiers d’activités, les écoliers doivent ainsi décrire les espaces extérieurs de leur établissement, les observer et expliquer ce qu’ils y font pour proposer de nouveaux usages.
Ouvrir l’imaginaire
Pour le premier exercice, tout le monde sort. Les enfants indiquent alors, au moyen de couleurs, les endroits où ils aiment jouer, ceux où ils se retrouvent en groupes ou ceux fréquentés uniquement par les filles ou les garçons. Après ce tour d’horizon, place à l’imagination ! Une balançoire, un toboggan, des animaux, des fleurs « et des arbres pour se protéger du soleil »…, chacun exprime ses envies. Dans la cour de leurs rêves, il y a bien sûr des espaces pour se dépenser – « Essentiels », selon Romain Genissel, leur professeur, mais aussi des endroits propices à la détente. « Je voudrais une table pour faire des jeux de société », lance ainsi Mahil. « Moi, je veux des transats pour lire », ajoute Sanny.
À l’issue de cette série d’ateliers, le CAUE 93 récoltera l’ensemble des souhaits exprimés pour donner naissance à un nouvel espace extérieur conçu comme un îlot de verdure. En lieu et place de l’asphalte, du gazon, des pavés de pierre enherbés, du bois et des matières naturelles permettant à la pluie de s’infiltrer et de dégager de la fraîcheur.
La cour de l’école élémentaire Lolive contiguë profitera, elle aussi, de cette transformation pendant l’été 2022. L’année suivante, ce sera au tour de celle de la maternelle de faire peau neuve. La ville consacre à ces travaux un budget de 1, 2 million d’euros.