Service public
Une gestion publique de l’eau
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Eau publique par Est Ensemble
Après plus d’une décennie de discussions, souvent âpres et difficiles, puis la signature en 2022 d’un accord avec le Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif), les élus d’Est Ensemble sont parvenus à créer une régie publique de l’eau. Dénommée Eau publique par Est Ensemble, elle a débuté ses activités le 1er janvier.
« Nous nous sommes entêtés dans les négociations parce que nous sommes convaincus qu’il est dans l’intérêt des usagers de revenir à une gestion publique, confie Jean-Claude Oliva, président du conseil d’administration de la nouvelle régie, composé de 29 membres, parmi lesquels 21 élus du conseil de territoire, dont trois Pantinois. En créant notre régie, nous nous sommes émancipés de Veolia, le délégataire du Sedif, et nous avons retrouvé une autonomie financière pour investir dans le réseau et créer un service agissant exclusivement dans l’intérêt général. »
Une eau moins chère
D’un point de vue tarifaire, Eau publique par Est Ensemble ne fera plus payer d’abonnement, très coûteux pour les usagers. La régie fait aussi le choix de rendre gratuite une partie de la consommation domestique considérée comme vitale. Les 10 000 premiers litres utilisés chaque année ne seront donc pas facturés, et ce, pour chaque foyer.
Au-delà de ces dix mètres cubes, et afin d’inciter les habitants à ne pas gaspiller la ressource, les tarifs seront progressifs, avec la mise en place de six paliers de consommation, contre deux jusqu’à présent. Pour autant, les tarifs ne seront pas prohibitifs pour les plus gros consommateurs. Ils devraient, par exemple, s’élever à 146,39 euros par an pour un foyer de cinq personnes consommant 120 mètres cubes, contre 165,73 euros minimum auparavant.
Reste pour la régie à diversifier ses approvisionnements, lesquels proviennent toujours à 100 % du Sedif. Elle a pour cela signé, l’an dernier, une convention avec Eau de Paris, la régie de la capitale, « et travaille sur la mise en service de nouvelles interconnexions d’ici à 2025 », conclut Jean-Claude Oliva.