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Culture et patrimoine

La beauté est une dignité avec le spectacle Si Vénus avait su

Avec sa nouvelle pièce, Margaux Eskenazi raconte le travail des socio-esthéticiennes et questionne la réparation des corps mutilés.
Article de Anne-Laure Lemancel, publié dans Canal n°323, janvier/février 2024.

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Le public pantinois connaît bien son théâtre documentaire. Avec sa compagnie Nova, la dramaturge Margaux Eskenazi a déjà présenté trois pièces au théâtre du Fil de l’eau et salle Jacques-Brel : Après Babel, construire la ville, concernant l’impact du politique sur l’urbanisme ; Et le cœur fume encore, sur la guerre d’Algérie, et 1983, retraçant l’histoire de la marche pour l’égalité et contre le racisme. La voici de retour avec Si Vénus avait su, une plongée dans le monde des socio-esthéticiennes, ces professionnelles de la beauté travaillant au sein des centres d’hébergement d’urgence, des Ehpad ou des services d’oncologie. « La manucure et l’épilation sont-elles nécessaires à 85 ans lorsque l’on est atteint d’Alzheimer ou faut-il, au contraire, laisser pousser ses poils et ses ongles ? Les soins esthétiques sont-ils le geste ultime de la liberté ? », questionne Margaux Eskenazi, qui a longuement enquêté sur ces milieux. Ode aux corps différents, cicatrisés, accidentés ; hommage à la réparation, entre l’intime et le politique, Si Vénus avait su interroge la quête de dignité dans la beauté.

Informations pratiques :

  • Jeudi 1er et vendredi 2 février, 20.00, centre culturel Nelson-Mandela (11, avenue Aimé-Césaire)
  • Réservation sur le site internet sortir de la ville ou par téléphone au  01 49 15 41 70