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Égalité femmes-hommes

Une maison pour toutes

Cercle de parole, ateliers de sophrologie, d’écriture, d’art-thérapie ou d’accompagnement à la parentalité… Depuis le 8 janvier 2024, la Maison des femmes de Pantin propose des activités ouvertes à toutes, en plus des permanences juridiques ou des consultations de psycho-traumatisme qui y sont organisées.
Article de Catherine Portaluppi, publié dans Canal n°324, mars 2024.

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Premier cercle de parole

Elles sont dix, de tous âges, venues de différents quartiers pour ce premier cercle de parole organisé à la Maison des femmes (MDF). Pour la plupart, c’est une première. « On veut ouvrir une porte pour qu’elles reviennent ensuite », explique Rahmouna Laslah, médiatrice sociale de l’association Nénuphar qui co-organise l’atelier avec Marici, dont la présidente, Kaïra Milli, complète : « C’est un endroit symbolique qui doit devenir un lieu ressource. »
Après la lecture d’un article sur le « réarmement démographique », la discussion s’engage autour de leurs enfants, parfois handicapés, parfois violents, et leur mari dont certains ne s’impliquent guère dans la gestion du foyer. Parmi les autres thèmes abordés, le coût de la vie, l’actualité et même leurs premières règles. Au centre de leurs interrogations également, la manière de transmettre à leurs filles un autre rapport à leur corps. Durant ces deux heures, elles ont presque toutes parlé, beaucoup ri, parfois serré une épaule quand les larmes coulaient…

Évacuer les tensions

Ambiance plus feutrée lors de l’atelier sophrologie animé par Juliana Castellani, de l’association Les Joies de la sophro : « L’objectif, c’est de les aider à prendre du recul, à lâcher prise. » Victime de violences conjugales, Rachida y assiste pour la deuxième fois et apprécie ce moment : « Je suis concentrée sur moi, je respire correctement. Ça m’aide un peu à évacuer les tensions. »
Aurélie Butaye, hypnothérapeute, propose, quant à elle, un atelier co-animé avec une art-thérapeute : « Cela commence par un voyage en état de conscience élargie et se poursuit par un travail artistique pour que les participantes retranscrivent concrètement ce qu’elles viennent de vivre. Notre objectif : qu’elles se reconnectent à leur corps ! »

D’ateliers en permanences

« Tous ces ateliers sont pensés pour permettre aux femmes de faire une pause, de se retrouver, d’échanger et de sortir de leur isolement, résume Alexia Lerond, responsable de la MDF, qui, en janvier, a accueilli 40 usagères. Ils sont animés par des personnes habituées à travailler avec ce public et représentent une porte d’entrée vers nos permanences d’aide. Récemment, une participante  a ainsi pris rendez-vous pour des conseils juridiques en sortant d’un atelier. »
Depuis février, de nouveaux rendez-vous sont proposés : un atelier collectif d’insertion socio-professionnelle animé par le Centre d’information sur le droit des femmes et des familles de Seine-Saint-Denis (CIDFF 93) et une permanence hebdomadaire d’avocates du barreau de Seine-Saint-Denis acceptant d’intervenir au titre de l’aide juridictionnelle.

Informations pratiques :