
Propreté
C’est du propre !
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Dès 6 heures du matin, ils arpentent la ville pour nettoyer ses rues et parcs. Ces 50 agents de propreté, dont 20 cantonniers ainsi que des équipes dotées d’une laveuse et d’une aspiratrice, passent chaque semaine dans l’ensemble des quartiers.
Retrouvez tous les articles du dossier « Propreté : l'affaire de tous », réalisé par Catherine Portaluppi, Frédéric Fuzier, Guillaume Gesret et Guillaume Théchi :
► Dans Canal n°335 (avril 2025)
► Dans la rubrique "Aller plus loin"
Des sociétés prestataires interviennent même jusqu’à minuit aux Quatre-Chemins. Des missions parfois compliquées par l’impatience de certains automobilistes et les incivilités...

Collecte, tri et valorisation
Maintenir une ville propre, c’est aussi lutter contre la prolifération des déchets, en les triant pour les valoriser. Ainsi, les services municipaux travaillent actuellement avec Est Ensemble afin de déterminer les meilleurs emplacements pour l’implantation de bornes de collecte de déchets alimentaires. Déjà déployées au sud de la ville, à hauteur d’une pour environ 500 habitants, elles le seront ce printemps aux Quatre-Chemins et, d’ici cet été, aux Courtillières. En 2024, 81 tonnes de déchets organiques y ont été déposées, tandis que 343 tonnes ont été récupérées auprès des commerçants, sur les marchés et dans les cantines. Le tout devient du biogaz par méthanisation.
Parallèlement, depuis la modification, fin 2023, de la collecte des déchets sur le territoire, Est Ensemble a doublé la fréquence du ramassage des emballages recyclables. Résultat : la part d’ordures ménagères non valorisables est en baisse à Pantin, avec 254 kilos en moyenne générés par chaque habitant en 2024, contre 263 sur le territoire d’Est Ensemble et 280 en 2022.
Pour aller plus loin, la ville installera, cet été, à titre expérimental, des corbeilles destinées à la récupération des déchets recyclables au sein des parcs Stalingrad et Barbusse.
Innover pour mieux recycler

Chaque année, Pantin transforme aussi en compost l’intégralité de ses déchets verts, soit 350 tonnes, et un mètre cube de paillettes argentées de café collectées auprès d’un torréfacteur local. Elle récupère également 55 tonnes de drèche (résidu de brassage) dans les brasseries locales pour nourrir et pailler ses sols ; soutient l’expérimentation de compostage de couches menée par les Alchimistes et lutte, grâce à l’installation de tables de tri, contre le gaspillage alimentaire dans ses cantines.
Mieux : avec Tables communes, son prestataire public pour la restauration, elle teste de nouveaux plats en inox dans lesquels sont livrés et réchauffés les mets servis aux enfants. Des contenants destinés à remplacer les barquettes en plastique, appelées à disparaître.
Dernière innovation en date, et non des moindres : une première campagne de dératisation à l’aide d’une brigade de furets, menée au niveau de la gare RER et de l’école Sadi-Carnot, a permis, fin février, de se débarrasser de plus de 80 rongeurs. L’opération sera reconduite prochainement au sein des parcs Diderot et de La Manufacture.
Les règles de la collecte des déchets
► Ordures ménagères non valorisables (poubelle grenat) : une ou deux fois par semaine selon votre quartier
► Papiers et emballages en carton, plastique et métal (poubelle jaune) : deux fois par semaine sur la quasi-totalité du territoire
► Bouteilles, flacons et bocaux en verre (poubelle verte) : le mercredi, tous les 15 jours.
► Déchets alimentaires : 75 bornes dédiées à leur collecte sont déjà installées entre Les Limites et la mairie. D’autres seront déployées ce printemps aux Quatre-Chemins et, cet été, aux Courtillières. Vous pouvez y déposer les épluchures de fruits et de légumes, les restes de repas (viande, poisson, pain, fromage, riz, pâtes…), les sachets de thé, etc. Par ailleurs, des composteurs de quartier sont mis à disposition au sein des parcs du 19-mars-1962 et Stalingrad, rue des Berges et square Lapérouse
► Encombrants (mobilier, tapis, literie, hi-fi…) : tous les lundis matin
► Déchets végétaux : le mercredi tous les 15 jours, du 15 mars au 31 décembre, dans certains quartiers pavillonnaires.
Retrouvez le détail des jours de collecte quartier par quartier sur geodechets.fr. Les bacs doivent être sortis après 20.00 la veille du ramassage.
3 questions À…

Mirjam Rudin, adjointe au maire déléguée à la Nature en ville, aux Déplacements,
aux Espaces publics et aux Espaces verts
Canal : Les règles de la collecte des déchets, relevant de la compétence d’Est Ensemble, ont été modifiées fin 2023 dans les neuf villes du territoire. Quel bilan tirez-vous de ce nouveau dispositif à Pantin ?
Mirjam Rudin : Ces nouvelles règles ont permis l’amélioration de la collecte et une clarification pour les usagers. Ainsi, les encombrants sont désormais ramassés le lundi matin, ce qui libère les trottoirs après des week-ends souvent consacrés aux achats et au rangement. La fréquence des collectes d’emballages recyclables a également été augmentée, car les bacs jaunes débordaient, tandis que celle des ordures ménagères a diminué. Cela incite les habitants à mieux trier. Enfin, 120 bornes de collecte de déchets alimentaires seront, à terme, déployées dans la ville, déjà équipée au sud jusqu’à l’hôtel de ville. Les prochaines seront installées ce printemps aux Quatre-Chemins et, cet été, aux Courtillières. Résultat : la quantité des ordures ménagères non valorisables générées par les Pantinois est en baisse.
En quoi les nouvelles dispositions légales stimulent-elles l’inventivité de la ville pour mieux traiter et recycler les déchets ?
M.R. : Outre les 424 tonnes de déchets organiques collectées en 2024 auprès des cantines, des commerces et dans les bornes d’apport volontaire pour être méthanisés, la ville valorise une grande partie des détritus du marché des Quatre-Chemins : en 2024, 106 tonnes de cagettes et 165 tonnes de carton y ont ainsi été récupérées et transformées en panneaux de bois pour les premiers et en nouveaux cartons pour les seconds. Par ailleurs, la plateforme de compostage municipale traite, annuellement, 350 tonnes de déchets végétaux. La ville récupère également chaque année 55 tonnes de drèche – ces restes issus du brassage de la bière – pour pailler et nourrir ses espaces verts. Enfin, nous mettrons en place, dès cet été, le tri sélectif dans certains parcs pantinois.
Plus largement, comment la ville s’engage-t-elle dans l’entretien de l’espace public ?
M.R. : Pantin consacre deux millions d’euros par an à la propreté de son espace public, dont 40 % sont affectés aux Quatre-Chemins, un quartier très dense, et 20 % aux Courtillières. Pour cela, 50 agents, épaulés par des sociétés prestataires, travaillent quotidiennement, soir et week-end compris. Une campagne de verbalisation sera prochainement menée par des agents assermentés afin de lutter contre les dépôts sauvages. En effet, chacun doit s’attacher à respecter l’espace public, les trottoirs comme les nouvelles plates-bandes végétalisées qui embellissent la ville.