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Urbanisme

Les circuits courts grandeur nature

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Rue Méhul, un immeuble autosuffisant  

Le verdict de la deuxième édition d’Inventons la métropole du Grand Paris, le plus grand appel à projets d’urbanisme d’Europe porté par la métropole, a été rendu fin juin. À Pantin, c’est le projet du groupe Arc, baptisé D’un mur à l’autre, qui a été retenu. Signe particulier : l’ensemble immobilier situé à l’angle des rues Candale et Méhul sera conçu pour favoriser les circuits courts.
Article de Frédéric Fuzier, publié dans Canal n°281, septembre 2019.


Pour l’aménagement de ce terrain de 3182 m2 appartenant à l’Établissement foncier d’Île-de-France et situé à l’angle des rues Candale et Méhul, cinq équipes, composées d’architectes, d’urbanismes et de promoteurs, ont déposé un projet. In fine, c’est celui du groupe Arc, nommé D’un mur à l’autre, qui a été plébiscité par un jury co-présidé par la métropole du Grand Paris et le maire de Pantin. Conformément au cahier des charges défini par la ville, ce programme mixera logements, commerces et activités économiques pour rester dans l’esprit du quartier. L’aspect innovant, la qualité architecturale et environnementale du projet ont fait le reste.

Un projet cohérent
Situé au 37 rue Méhul, un immeuble de 17 logements (du T2 au T5 d’une surface moyenne habitable de 76 m2 et vendus à prix maîtrisés), sera entièrement construit en bois et pierre de taille, matériau écologique et durable à haute performance énergétique. Au rez-de-chaussée, plusieurs commerces prendront place, dont une épicerie bio et une boulangerie pédagogique.
En amont de l’immeuble, donnant sur la rue Candale, une école internationale de gestion hôtelière et de restauration ouvrira ses portes. Elle y développera un nouveau cursus centré sur la cuisine biologique et les circuits courts.
Et de la théorie à la pratique, il n’y aura qu’une volée de marches à gravir. En effet, les toits de l’ensemble immobilier seront exploités par une association spécialisée en agriculture urbaine qui y fera pousser, à l’air libre ou sous serre, de nombreuses variétés de fruits et légumes, lesquels serviront de matière première au restaurant d’application de l’école, ouvert à tous. La cuisine du restaurant se fournira également dans l’épicerie bio, toujours dans le but de favoriser les circuits courts et pour limiter les intermédiaires. Pour parfaire le tout, les deux toits-terrasses de l’école accueilleront un espace de co-working et un bar à vin qui, à n’en pas douter, deviendra un roof top en vue.
Le dépôt du permis de construire est prévu au premier semestre 2020 et la livraison de l’ensemble environ 24 mois plus tard.