Santé et Prévention
Une offre de soins globale
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Créé en tant que Centre d’hygiène sociale en 1933, le centre municipal de santé Sainte-Marguerite ne répond plus aux exigences actuelles en matière d’accessibilité, d’insonorisation et de pratique de la médecine. Une page est donc en passe de se tourner pour le bâtiment au cachet art déco indéniable.
Mais, avec l’ouverture d’un CMS flambant neuf et 100 % accessible aux 28-34, avenue Édouard-Vaillant, une autre s’ouvre. Cet espace de deux étages, d’une surface totale de 1 100 mètres carrés, comprendra aussi une plateforme autonomie, destinée à l’accueil de tous les Pantinois en situation de perte d’autonomie ou de handicap.
Une prise en charge globale
« La création de cette plateforme répond à notre volonté politique d’investir massivement dans la santé et le maintien à domicile, se félicite Philippe Lebeau, conseiller municipal délégué à la Santé et au Handicap. Elle regroupera, en un même lieu, l’intégralité de l’offre de soins de l’ancien CMS Sainte-Marguerite et les services de la ville, toujours plus nombreux, qui œuvrent dans le domaine de l’accompagnement de la dépendance et du handicap. »
Ainsi, la structure accueillera, entre autres, les services municipaux de maintien à domicile et de soins infirmiers à domicile du Centre communal d’action sociale.
Anne-Marie Le Cain, directrice de la Santé de la ville, ajoute : « La plateforme autonomie a pour vocation de faciliter la coopération entre les acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux pour un parcours de l’usager facilité. Elle ambitionne d’être un lieu ressources, proposant une offre de services : information, orientation et accompagnement. Une attention toute particulière sera portée aux aidants. »
Préserver la dimension sociale
Bien que modernisé, le nouveau CMS des Quatre-Chemins ne perdra en rien sa dimension sociale et le tiers payant intégral y sera toujours pratiqué pour tous les soins (à l’exception de quelques soins dentaires).
En clair : les patients qui le fréquenteront n’auront rien à débourser.
Les personnes ne disposant pas de couverture sociale accéderont, pour leur part, au dispositif de PASS (Permanence d’accès aux soins de santé), financé en partie par l’Agence régionale de santé. Ce dernier permettra de bénéficier de soins sans avance de frais et d’un accompagnement pour l’ouverture des droits, assuré par une médiatrice sociale présente au sein des trois centres municipaux de la ville.
De nouveaux services aux Courtillières
La construction d’un nouvel immeuble de cinq étages et d’une surface totale de 3 000 mètres carrés débutera cette année en bordure du secteur des Pantinoises.
« L’opération est gérée par l’institut Le Val Mandé, un établissement médico-social public », précise Damien Villeneuve, directeur des opérations de la Semip, l’aménageur de la ville. Le bâtiment, qui se situera à l’angle de l’avenue Jean-Jaurès et de la rue Miriam-Makeba, sera principalement utilisé par le centre Simone-Delthil qui propose des services médico-sociaux aux enfants et adolescents en situation de handicap sensoriel ou présentant des troubles du langage. La structure compte notamment offrir aux Pantinois de nouveaux services de prévention et de dépistage des troubles auditifs, du langage et de la vision de l’enfant.
Et aussi : prévention et santé sexuelle
Des consultations de prévention, de santé sexuelle et de planification familiale sont proposées depuis une trentaine d’années par les trois centres municipaux de santé (CMS) pantinois.
Des questions sur la contraception, les dépistages d’infections sexuellement transmissibles (IST) ou les interruptions volontaires de grossesse ? Les CMS Ténine, Sainte-Marguerite et Jacques-Isabet sont à votre écoute. Pour bénéficier de consultations de santé sexuelle, il suffit de prendre rendez-vous auprès de l’une des trois structures.
Les médecins et les infirmières qui assurent ces rendez-vous ont été formés, dans le cadre de leur cursus, pour répondre à des problématiques liées à la sexualité, à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse, aux infections sexuellement transmissibles, aux dépistages du VIH et même à la prescription de la PrEP, un médicament qui permet de prévenir les risques de contamination par ce virus.
Si ces consultations sont prises en charge à 100 % pour les moins de 26 ans et que les mineurs peuvent venir sans leurs parents, les assurés sociaux doivent présenter leur carte Vitale. Évidemment, les personnes ne bénéficiant pas de couverture sociale sont également accueillies.
Le département contribue financièrement aux actions de promotion de la santé sexuelle et de planification familiale. Dans certains cas spécifiques, il prend même en charge les consultations et les prescriptions. De son côté, le patient ne reçoit aucun décompte ou document à son domicile suite à sa visite. De quoi préserver l’anonymat et la confidentialité de tous les échanges.
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