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Street-art

Artistes et habitants colorent leur quartier

Fenêtre sur rue, c’est reparti ! Durant les vacances d’hiver, quatre artistes ont égayé les fenêtres condamnées et murs d’immeubles des Quatre-Chemins voués à la démolition ou à des réhabilitations d’ampleur. Objectif : redonner des couleurs à ce quartier qui fait l’objet d’un ambitieux programme de renouvellement urbain.
Article de Guillaume Théchi, publié dans Canal n°325, avril 2024.

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Fenêtre sur rue : deuxième phase

Après le succès de la première phase de Fenêtre sur rue, la deuxième s’est déroulée durant les vacances d’hiver. Portée par l’association L’Écluse, soutenue par la ville et financée par Est Ensemble dans le cadre du programme de renouvellement urbain des Quatre-Chemins, l’idée «  consiste à transformer des éléments architecturaux délaissés en supports improvisés sur lesquels artistes et habitants peuvent librement s’exprimer  », rappelle Malo Garnier, co-fondateur de l’association qui conçoit et produit des projets d’art urbain.
L’été dernier une dizaine de jeunes de 10 à 14 ans de l’association 4 Chem’1 Évolution avaient peint des autoportraits afin de recouvrir les fenêtres murées des immeubles situés au 16 et 18 rue Lapérouse. Cette fois-ci, ce sont quatre artistes qui se sont prêtés au jeu.

Les Pantinoises à l’honneur

Adrien Enaer a ainsi réalisé, sur un mur pignon situé à l’angle de la rue Sainte-Marguerite et de l’avenue Édouard-Vaillant, la silhouette d’une habitante anonyme survolant le paysage pantinois.
Anaïs Maar, a, de son côté, peint trois fenêtres murées de l’immeuble, prochainement démoli, du 79, avenue Édouard-Vaillant. «  Pour réaliser cette œuvre, explique-t-elle, j’ai rencontré des Pantinoises fréquentant la Maison des femmes. Je me suis inspirée de leurs réflexions, de leur chaleur humaine, mais aussi des valeurs d’entraide et de solidarité qu’elles portent.  » Et le résultat – trois portraits très colorés aux contrastes forts – est à la hauteur de l’investissement de l’artiste qui ajoute : «  Cela me tenait à cœur de mettre en lumière des femmes et de réhumaniser les victimes de violences.  »
Au croisement des rues Lapérouse et Magenta, les artistes Sami One et Cannibal Letter ont, quant à eux, travaillé directement avec des passants du quartier afin qu’ils s’approprient le paysage urbain en transition.