Culture et patrimoine

JEMA, le trait d’union entre les artisans et leur territoire

Les 5 et 6 avril, Pantin participe une nouvelle fois aux Journées européennes des métiers d’art (JEMA). Orchestrée cette année par l’association Révélateur, la ville et Est Ensemble, la manifestation ouvre les portes de plusieurs ateliers… et permet aussi de s’initier à des savoir-faire d’exception à la Maison Revel

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Un article d'Anne-Laure Lemancel publié dans Canal n°335 avril 2025

Depuis leur création en 2002, les Journées européennes des métiers d’art (JEMA) ont permis 18 millions de visites en France, mais aussi dans 28 pays d’Europe. Forte de son succès populaire confirmé en 2024 (8 000 événements pour 2,3 millions de visites dans l’Hexagone), la manifestation revient en 2025 avec un nouveau thème fécond : le trait d’union, soit une célébration poétique des liens précieux qui unissent les professionnels des métiers d’art à leur territoire. « Par leur place au carrefour du savoir, du patrimoine, des sciences, de l’économie, du tourisme et de l’art, ils s’imposent comme des acteurs incontournables de leur écosystème », argue l’Institut pour les savoir-faire français, créateur et organisateur de l’événement.

À Pantin, ville qui a toujours valorisé ce secteur, cette affirmation résonne peut-être encore plus fort qu’ailleurs…

Retrouvez tous les articles du dossier « Le printemps des artisans », réalisé par Catherine Portaluppi  et Guillaume Gesret : 
► Dans le Canal n°334 (mars 2025)
► Dans la rubrique "Aller plus loin"

Un secteur porteur

Les 5 et 6 avril, c’est Révélateur, l’association d’artisans d’art de Pantin, qui s’empare de l’organisation de la manifestation. Son président, Clément Vinot-Battistoni, graveur et imprimeur en relief, y participe depuis dix ans. Un moment clé, affirme-t-il : « En parallèle de nos pratiques, je pense que nous avons cette mission de communiquer autour de nos métiers, relativement méconnus et ignorés des filières scolaires. Car, contre toute attente, c’est un secteur encore porteur. Par exemple, mon métier de graveur-imprimeur en gaufrage offre aux jeunes de nombreuses possibilités d’emploi, notamment dans le secteur du luxe. »

 

© Rudy Ouazene

Au côté de son atelier, six autres lieux ouvriront leurs portes à Pantin : Dreieck, spécialisé dans la reliure, la restauration de livres anciens et la papeterie ; l’antre d’Alaric Chagnard, facteur de masques pour le théâtre ; le refuge de Serge Barto, designer œuvrant dans le domaine des luminaires et des objets en bois, mais aussi les ateliers de céramique Au Tour des formes, Au bord de l’O et Q/Mud.

L’amour du geste

Durant tout le week-end, la Maison Revel accueillera, de son côté, des ateliers de pratique. L’occasion rêvée de s’initier, samedi 5 avril, aux émaux d’art avec Déa Villareal, à la reliure avec Anaïs Hurbain et à la couture avec Morgane Foubert. Dimanche 6, place à la broderie avec Marie Trarieux, à la création de masques avec Alaric Chagnard et à des fabrications en papier avec Jennifer Hugot.

« Pour découvrir ces métiers, les yeux ou les oreilles ne suffisent parfois pas. Il s’agit aussi d’expérimenter avec les mains pour développer cet amour du geste », conclut Clément Vinot-Battistoni.

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