Les messages du Maire

Bertrand Kern, le Maire de Pantin s'adresse aux Pantinois dès que l'actualité le nécessite. Cette page regroupe les messages à la population diffusés dans le cadre de la crise sanitaire et sociale, et ses allocutions officielles les plus importantes (célébrations mémorielles, ...).

J’ai demandé à mes services d’effacer dès ce matin le slogan misogyne nauséabond qui a recouvert la belle fresque de l’artiste MS Beja qui proclamait, du côté parisien du mur du Square Forceval, « Repousser les murs pour faire pousser l’art ». Comment peut-on être assez stupide pour dégrader un tel message, qui plus est dessiné avec des enfants ?

Nous avons signalé ce tag haineux aux élus parisiens du XIX arrondissement pour les inviter à déposer plainte et espérons que l’auteur sera très vite retrouvé.

Notre ville doit être un territoire de respect et de liberté pour toutes les femmes.

C’est le sens des moyens conséquents que nous déployons pour les politiques d’égalité : par la création de la maison des femmes, par la mise en place d’une convention avec les bailleurs pour le relogement des femmes victimes de violence, par l’organisation avec des associations spécialisées d’initiatives de réappropriation de l’espace public.

Aucune insulte ou violence sexiste ne sera tolérée à Pantin. Je fais et ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour cela. Ainsi, j’ai demandé à la maison de quartier des 4 Chemins de se rapprocher des associations du quartier pour reprogrammer le dessin d’une fresque qui portera un message féministe fort.

Ci-dessous, la fresque telle qu’elle aurait du rester jusqu’à ce que ce mur tombe enfin, au profit d’un projet de quartier.

C’est avec une grande émotion que je m’adresse à vous aujourd’hui pour cette cérémonie exceptionnelle célébrant la mémoire des 80 ans des convois de Déportation partis de notre ville, de l’endroit exact où nous nous trouvons.
Page 2 sur 7
De ce Quai aux Bestiaux, à quatre reprises durant l’année 1944, des femmes et des hommes ont été forcés par l’occupant nazi à s’entasser dans des wagons dont ils ne connaissaient pas la destination. Ces trains les emportèrent vers le pire, vers l’innommable : les camps de concentration allemands de Ravensbrück et de Buchenwald.
Ces quatre dates ont marqué pour toujours l’histoire de notre commune :
Le 18 avril 1944, Le 13 mai 1944, Le 11 et le 15 août 1944.
Le 18 avril 1944, ce sont 401 femmes emprisonnées au Fort de Romainville qui furent déportées,
Le 13 mai 1944, il y a exactement 80 ans, ce sont 534 femmes, qui arrivèrent 5 jours plus tard au camp de concentration de Ravensbrück,
Le 11 août 1944, 98 femmes furent à nouveau déportées, et le 15 août 1944, 2 216 résistants, résistantes et victimes de répression dont 168 aviateurs Alliés furent déportés à leur tour.
Ce dernier convoi fut le plus important de toute l’Occupation par le nombre de ses déportés. Il intervient alors même que l’Allemagne nazie est en déroute, alors même que la Libération de Paris est imminente. Un acte de folie meurtrière incompréhensible pour l’esprit humain, qui reste l’un des témoignages les plus glaçants de la machine de mort du régime nazi.
Page 3 sur 7
*
Les témoignages que nous ont donné à entendre les associations mémorielles – que je remercie sincèrement – permettent d’imaginer la réalité vécue derrière ces chiffres :
Les trajectoires individuelles brisées, le courage et le désespoir, le soleil lourd qui brillait sur Pantin le 13 mai 1944.
Emportées depuis le fort de Romainville le matin, les déportées furent conduites à Pantin, Quai aux Bestiaux. Après avoir été comptées à plusieurs reprises, elles furent enfermées dans les wagons vers 10 heures du matin. Pendant plus de 8 heures, elles attendirent le départ dans une atmosphère étouffante, sans rien à boire, sous le regard impuissant des cheminots qui ne pouvaient rien contre la surveillance nazie.
Nicole Joubert, militante communiste, résistante, déportée à Ravensbrück ce jour-là témoigne sobrement de l’épreuve que fut le trajet :
Par bonheur le deuxième jour, il a commencé à pleuvoir. En coupant les fils de fer barbelés qui barraient la petite lucarne, on arrivait à passer la main avec un quart pour récolter la pluie et la boire (…). Transport terrible, la soif, la promiscuité, la tinette qui se renversait. Des filles ont eu des réactions violentes qu’il a fallu maitriser, parce que tout le monde ne réagit pas de la même façon.
*
Page 4 sur 7
Nous connaissons aujourd’hui l’identité de la plupart de ces déportées. Nous le savons grâce au travail sans relâche des historiens et des associations, qui ne se contentent pas de garder la Mémoire, mais s’efforcent de la préciser, de l’expliquer et de la partager. Je veux ici rendre hommage à Monsieur Jean-Pierre Borderie qui nous a quittés la semaine dernière. Cet infatigable passeur fut durant de longues années président de la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) à Pantin, et Président du comité d’entente. Il aurait sans doute été touché par la Cérémonie qui nous rassemble aujourd’hui. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches.
*
La plupart des déportés des 4 convois pantinois étaient des résistants et des résistantes, des militants politiques : pensons aujourd’hui à tout ce que nous leur devons collectivement. Ils et elles partageaient un idéal antifasciste et un refus de la défaite, malgré et au-delà de leurs différences.
Ce que démontre bien cette histoire pantinoise de la Déportation c’est à quel point la Résistance ne saurait être résumée aux Grands Hommes qui emplissent les livres d’histoires et les cérémonies républicaines. Le combat pour libérer la France a rassemblé des milliers de héros anonymes, qu’ils aient été communistes, socialistes, radicaux ou nationalistes.
C’est particulièrement le cas pour les femmes résistantes – qui formaient la grande majorité des déportés du Quai aux Bestiaux : limitées par les carcans de la société patriarcale de
Page 5 sur 7
l’époque, sous estimées par l’ennemi, en partie oubliées par l’histoire officielle, elles se sont battues courageusement et nous leur devons tant.
Elles s’appelaient Madeleine Colombel, Odette Fournier, Fernande Goetschel, Simone Jolivet. Elles étaient infirmière, institutrice, secrétaire, couturière mais aussi saboteuse, artificière, espionne, informatrice. Nous pensons à elles aujourd’hui.
*
Ces héros et ces héroïnes, reconnus ou anonymes, eurent en commun de subir dans leur chair et dans leur esprit la barbarie nazie. Avant la déportation, ils et elles survécurent à la torture, aux interrogatoires, aux exécutions sommaires et aux mises en scène macabres.
Parmi les 3250 déportés depuis le Quai aux Bestiaux, plus de 1230 ne revinrent jamais. Ils et elles furent tués dans les trains et dans les camps, par balle, par gaz, par maladie, par épuisement.
Ils et elles rejoignirent le cortège funeste des millions de victimes de la barbarie nazie aux côtés des juifs, des tsiganes, des homosexuels, des handicapés.
**
80 ans plus tard, la nécessité de la mémoire continue à s’imposer face au risque de l’oubli, et les dangers qu’il
Page 6 sur 7
comporte. Car se souvenir ensemble des drames passés, des histoires qui ont tour à tour rassemblé et désuni notre société, c’est là le véritable socle d’une démocratie apaisée autour des valeurs de liberté, d’égalité et de paix.
A cet égard, le Quai aux Bestiaux est à la fois une blessure qui nous rappelle l’effondrement moral que notre Humanité a connu en 39-45, mais c’est aussi l’opportunité de pouvoir matérialiser cette mémoire, pour continuer à la faire vivre auprès des générations qui viennent.
Comme je l’avais annoncé, le site accueillera dans les prochaines années un Centre de documentation et de transmission de cette histoire qui a marqué Pantin, la France, l’Europe et le Monde.
A l’heure où la tentation du repli sur soi est forte, où il semble plus aisé de chercher des arguments pour se diviser que des motifs de rassemblement, il faut se rappeler plus que jamais des grands enseignements des drames de la Seconde guerre mondiale.
Les crises et les conflits que nous traversons ces dernières années nous démontrent à quel point le rassemblement fraternel est la seule réponse qui vaille.
Alors que l’Europe est à nouveau frappée par la guerre, l’importance de nos valeurs républicaines prend tout son sens et nous invite à la plus grande humilité vis-à-vis des résistants et de tous ceux qui ont payé de leur vie la Seconde guerre mondiale.
Page 7 sur 7
Soyons à la hauteur de notre devise en restant fraternels les uns avec les autres, par-delà nos différences mais aussi par-delà les frontières.
Lucie Aubrac le disait : « Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent ». C’est une valeur qui doit savoir traverser le temps et qui doit continuer de nous guider.
Je remercie sincèrement toutes celles et ceux qui se sont impliqués pour que cette boussole morale nous guide avec détermination en ce Printemps de la Mémoire à Pantin.

Ce lundi 6 novembre 2023 à seulement 19h30, une nouvelle rixe dans le quartier des Quatre-Chemins a dégénéré, conduisant un policier à faire l’usage de son arme à feu pour éviter qu’une altercation à l’arme blanche entre deux vendeurs de cigarettes à la sauvette ne dégénère. Cette situation devenue tristement banale pour les riverains de ce quartier aux portes de Paris, l’un des plus pauvres de France, finira tôt ou tard par laisser place au drame.

Cela fait plusieurs années que j’alerte les pouvoirs publics d’État sur la situation intolérable provoquée par les trafics de cigarettes à la sauvette sur les quartiers entourant les stations de métro Hoche et Aubervilliers-Pantin Quatre-Chemins. Accompagné de commerçants à bout, j’avais rencontré en mars 2023 Le Préfet de Police de Paris, le Préfet de la Seine-Saint-Denis, le Directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne et le Chef d’État-major de la direction régionale de la Police judiciaire de Paris. Des promesses avaient été faites, et un effort de présence avait même réussi à pacifier pendant quelques semaines les axes majeurs du trafic. Une accalmie de très courte durée car à la faveur des mouvements sociaux contre la réforme des retraites ou d'événements au stade de France, ces effectifs supplémentaires et même la grande majorité des effectifs de notre commissariat ont été réquisitionnés, laissant nos quartiers à l’abandon

Cela fait plusieurs années que la réponse apportée est notoirement insuffisante. La situation ne fait qu’empirer, au point de rendre la vie dans ces quartiers, et plus particulièrement aux Quatre Chemins et à Hoche, invivable pour les habitants. Baisse du chiffre d'affaires et perte de clientèle pour les commerçants, calvaire des femmes qui sont la cible récurrente d’insultes et de provocations de la part des vendeurs, souvent alcoolisés et sous stupéfiants, atmosphère oppressante pour toutes et tous. Les vols, les agressions et désormais les rixes sont le lot commun des habitants.

Et au coeur de tout ceci, quelques dizaines d’hommes, souvent sans papiers, insolvables et démunis, qui sont le dernier maillon d’un réseau de trafic international désormais bien documenté et qui se rapproche en de nombreux points du trafic de stupéfiants.

Les maires des villes concernées sont démunis pour y faire face, aussi bien sur le fond du problème que sur ses conséquences. La police municipale ne peut pas démanteler des réseaux de trafiquants de drogues ou de cigarettes, elle ne peut pas enquêter, et elle ne peut pas décider d’une garde à vue. Elle n’est pas non plus équipée pour maintenir l’ordre face à des individus armés qui veulent en découdre, parce que ce n’est pas sa vocation. La police municipale peut seulement être mobilisée pour empêcher la vente, confisquer des paquets de cigarettes et assister la police nationale, ce qu’elle fait à Pantin, au détriment par ailleurs de ses autres missions de proximité.

Le maintien de l’ordre est fondamentalement une compétence du Ministère de l’Intérieur et de la Préfecture de Police de Paris, qui est censée disposer des effectifs pour cela. Il faut le dire et le redire. Une ville comme Pantin compte une vingtaine de policiers municipaux pour six fois plus de policiers au commissariat de police, et encore, leur nombre a diminué ces dernières années en proportion de la population : de plus de 130 policiers il y a 20 ans quand la ville comptait 49 000 habitants, ils sont aujourd’hui à peine 120 pour 60 000 habitants. Mais malgré la mobilisation des policiers qui interviennent régulièrement, tentent de remonter les filières locales, d’appréhender et de déférer les auteurs du trafic, le problème semble insoluble à l’échelle locale. Les individus arrêtés retrouvent leur liberté et leur point de deal faute de réponse judiciaire et sociale. 

Le caractère international de cette filière de trafic et la violence de l’altercation de ce lundi appellent ainsi une seule et même conclusion : c'est à la police nationale qu'il revient de démanteler la filière, sur instruction du procureur de la république et dans le cadre d’une action coordonnée des pouvoirs de justice et de maintien de l’ordre. 

Les riverains des quartiers concernés ont un temps pensé que l’arrivée des Jeux Olympiques permettrait le sursaut et une action coordonnée des pouvoirs publics pour résoudre le problème en profondeur. Plus le temps passe et plus il apparaît évident que cela ne sera pas le cas, et que si action il doit y avoir elle ne sera que superficielle pour pacifier l’espace public en apparence le temps des manifestations olympiques. Cela n’aurait absolument aucun sens.

Pas un jour ne se passe sans que je reçoive des courriers d’habitants résignés qui n’attendent plus rien de la police nationale et envisagent de déménager, de commerçants qui s’apprêtent à mettre la clé sous la porte, de parents qui ne supportent plus que leurs enfants grandissent dans cette atmosphère. 

Avant que la situation ne dégénère encore davantage, j’appelle le Ministre de l’Intérieur, le Préfet de Police de Paris et le Procureur de la République à saisir toute la gravité de la situation et à agir contre les trafics de cigarettes à la sauvette, à Pantin mais aussi dans les très nombreuses autres villes de Seine-Saint-Denis et d’Ile-de-France qui sont gangrenées elles aussi par cette situation catastrophique. 

Bertrand Kern
Maire de Pantin

Madame l’inspectrice de l’éducation nationale,

Mesdames, Messieurs les élus,

Mesdames, Messieurs,

Vendredi 13 octobre dernier, Dominique Bernard, un professeur agrégé de lettres modernes du lycée Gambetta d’Arras dans le Pas-de-Calais, a été lâchement assassiné devant son établissement par un terroriste islamiste de 20 ans. Au moins trois autres personnes ont été blessées, dont un agent du lycée.

Dominique Bernard est mort d’avoir eu le courage de s’être interposé pour l’empêcher de commettre ses crimes. Aujourd’hui, comme il y a trois ans jour pour jour avec l’assassinat de Samuel Paty devant son lycée de Conflans-Sainte-Honorine, il est mort parce qu’avant tout, il était un professeur de l’école de la République, porteur et gardien de ses valeurs. Comme beaucoup d’autres avant lui.

Dès le commencement, Jules Ferry, véritable fondateur de notre école de la République avec ses lois instaurant une instruction publique, gratuite, obligatoire et laïque pour toutes et tous, a souhaité protéger l’école de toute violence politique, de toute influence religieuse, de tout dogme particulier.

C’était pour lui un prérequis nécessaire afin d'assurer la démocratisation de l’école, de garantir la liberté de conscience des maîtres et des élèves, et à travers eux l’unité de la République française.

En 1887, Jules Ferry est lui aussi victime d’un attentat, le deuxième, pour son combat émancipateur. Il en ressortira gravement blessé et atteint. Nous célébrons cette année le 130ème anniversaire de sa mort.

Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale de 1936 à 1939 du gouvernement Léon Blum et véritable incarnation de l’esprit de résistance, du principe de laïcité et de liberté d’expression, s’inscrira 50 ans plus tard dans cette volonté de faire de l’école un lieu public où l’Etat garantit la neutralité des consciences. Au centre du projet de Jean Zay, il y a l’émancipation, le développement du sens critique, une école ouverte sur la société.

Jean Zay sera arrêté puis assassiné à l’âge de 40 ans par la milice du régime de Vichy en 1944. Parce qu’il était juif, parce qu’il était franc-maçon et radical-socialiste, parce qu’il portait en lui un message d’émancipation et de liberté.

Avec la mort de Dominique Bernard, l’école est donc une nouvelle fois la cible d’un obscurantisme séculaire contre lequel nous devons nous élever.

Je tiens à cet égard à exprimer aujourd’hui tout mon soutien aux enseignants, aux employés de l’éducation nationale, aux parents d’élèves, à nos agents municipaux qui font vivre nos écoles au quotidien et permettent à nos enfants de se construire et de devenir peu à peu des citoyens et des citoyennes de la République conscients et libres.

Je ne ferai pas aujourd’hui mention de la guerre qui sévit depuis plusieurs jours sur les rives orientales de la méditerranée. Parce que cela n’a rien à voir avec nos écoles, et parce que cela ne doit en aucun cas les affecter. Jean Zay, encore lui, a écrit un jour, je cite, que « les écoles doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas ».

Sur ces mots qui gardent tout leur sens aujourd’hui, je vous propose d’observer une minute de silence en mémoire de Dominique Bernard.

Pantin, le 26 septembre 2023

L’annonce de la sortie de la géographie prioritaire (Quartiers prioritaire de la politique de la ville) des Sept Arpents et de l’Ilot 27 m’a été faite par Madame la Préfète déléguée à l’égalité des chances, Isabelle PANTEBRE. Cette décision n’est pas acceptable et nie la réalité du terrain comme la réalité des conditions de vie des habitants de ces quartiers.

La motivation de cette sortie s’appuie sur une étude INSEE datant de 2019, données collectées avant la crise sanitaire de 2020 et les émeutes urbaines vécues en juin 2023. En s’appuyant sur cette seule donnée, le gouvernement nie la réalité du quotidien des habitants de ces quartiers qui restent très fragiles sur le plan socio-économique : taux de pauvreté à 28% soit de plus de 10 points supérieur à celui de la Métropole du Grand Paris, 26% des enfants du quartier qualifiés de vulnérables sur le plan socio-éducatif par l’IRIS, une part des demandeurs d’emploi de longue durée à 35% soit de cinq points supérieure à la moyenne des QPV de la Métropole du Grand Paris et 18% de salariés en emploi précaire soit un taux supérieur à la moyenne d’Est ensemble qui est à 15%.

Aujourd’hui, nous savons combien les conséquences de la crise sanitaire ont été majeures pour certains Pantinois habitant dans ces QPV. Regardons un simple indicateur pour mieux comprendre : le nombre de bénéficiaires dans les associations caritatives de la ville qui a été multiplié par 3 depuis 2020. A cela s’ajoutent aussi les conséquences de la crise économique que nous traversons et la réalité d’une inflation particulièrement dure qui vient fragiliser les habitants de ces quartiers.

L’utilisation du seul critère de revenu fiscal pour fonder cette décision est incompréhensible, tant il invisi- bilise les grandes poches de pauvreté bien présentes à l’échelle infra-quartier. Les chiffres du revenu médian cachent des écarts importants entre une population précarisée vivant dans le parc social ancien (Ilot 27) ou privé indigne (Sept Arpents), et une population aux revenus plus élevés vivant dans les quelques pavillons ou immeubles fortement valorisés au sein du marché immobilier du secteur.

Il faut aussi rappeler que les secteurs actuellement en QPV à Pantin ont été les plus exposés aux violences urbaines de juin dernier. Sur les 31 commerces dégradés entre le 27 juin et le 2 juillet, 30 sont en zone QPV et 16 sont situés dans le quartier Sept arpents/Ilot 27.

Il serait donc incompréhensible, tant pour les élus locaux de Pantin que pour les acteurs de terrain, qu’au lendemain de ces violences, le gouvernement fasse le choix de sortir ces quartiers de la géographie prioritaire quand ces mêmes quartiers ont été les premiers touchés et victimes des violences urbaines !

Concrètement, la perte de la labellisation Quartier prioritaire de la politique de la ville pour les Sept arpents et l’Ilot 27 tiers :

  • Des incertitudes sur le devenir des deux projets ANRU qui traitent de la requalification des Sept Arpents et du réaménagement de l’Ilot 27. Echelonnés jusqu’en 2030, ces projets cumulent plus de 37 millions d’euros d’aides d’Etat conditionnés à la géographie prioritaire. Sur ce point, je tiens à exprimer mon incompréhension profonde et à pointer l’absurdité totale d’acter une sortie de la géographie prioritaire alors que le Programme de Rénovation Urbaine démarre à peine sur ces mêmes morceaux de ville.
  • La fin du programme de réussite éducative, soit 50 000 euros de manque à gagner. A noter que 78 enfants et adolescents du quartier, de 2 à 16 ans, ont bénéficié d’un accompagnement socio-éducatif et psycho-social en 2022.
  • La mise en péril du classement en réseau d’éducation prioritaire (REP) de l’école maternelle Eugénie Cotton et la possible disparition d’une classe de TPS.
  • La perte de l’agrément centre social pour la Maison de Quartier Mairie-Ourcq (115 000 euros de sub- vention CAF annuelle).
  • La fin d’aides financières pour les associations qui s’appuient sur les contrats de ville et les appels à projets pour financer leurs actions (estimée à 80 000 euros).
  • La fin de la TVA réduite pour les travaux de rénovation urbaine à 5,5%, ce qui alourdirait le coût des travaux sur des opérations de logements déjà fragilisées par le contexte plus qu’incertain du secteur.
  • La fin de l’abattement de la taxe foncière sur les propriétés bâties qui permet de soutenir financière- ment les actions de proximité des bailleurs sociaux en direction des habitants, soit plus de 430 000 euros pour les bailleurs Pantin Habitat et 1001 Vies Habitat présents sur le quartier, et plus de 170 000 euros de perte sèche liée au reversement TFPB pour la ville de Pantin.
  • Enfin, la ville prévoit une perte de 110 000 euros de DSU par an.

Je demande donc au gouvernement de ne pas entériner cette sortie de la géographie prioritaire pour nous laisser les moyens d’agir dans ces quartiers qui sont déjà fortement fragilisés et pâtiraient lourdement d’un désinvestissement de l’État.

J’ai interpellé ce jour Madame AGRESTI-ROUBACHE, Secrétaire d’État à la Ville, et je l’ai invitée à effectuer une visite de terrain ensemble pour constater les grandes difficultés auxquelles les habitants de ces quartiers doivent faire face.

Mesdames, Messieurs,

Je remercie Samir Amziane et Nathalie Simonnet pour leur hommage vibrant au camarade, au militant et à l’homme qu’était Jacques Isabet.
Leurs mots résonnent aujourd’hui, ici, dans cette cour et devant cette mairie qui restera toujours un peu la maison de Jacques Isabet.

Le 10 mai dernier, lorsque j’ai appris le décès de celui qui fut Maire de Pantin pendant 24 ans, je dois vous dire que cela m’a fait l’effet d’une déflagration.

Sa disparition m’a profondément affecté, car nous échangions encore régulièrement sur la politique, Pantin, et sa retraite dans le Limousin, sa région de cœur.

Nous avions pris l’habitude de nous voir lors de ses passages à Pantin, pour un café, et je garde un souvenir précieux de nos conversations.

Je le revois assis dans mon bureau qui fut le sien, comme deux générations qui se regarderaient d’un côté et de l’autre d’un miroir.

S’il a marqué l’histoire de sa ville, il a aussi laissé une empreinte indélébile sur la mienne.

22 ans de mandat pour moi, 24 ans pour lui, c’était certainement l’homme qui connaissait le mieux la vie que je mène et l’exigence qui incombe à la fonction que je porte.

Bonhomme, mais particulièrement lettré et altruiste, Jacques était de ceux qui vivent réellement pour leur prochain. Quand on est Maire, je crois pouvoir dire qu’on n’exerce pas cette fonction comme n’importe quelle autre. Il vous faut une empathie certaine, l’envie de permettre une vie meilleure et plus juste pour toutes les citoyennes et tous les citoyens.

Il faut aimer entendre les histoires particulières et savoir comprendre le bien commun.

Jacques Isabet est né en 1939, à peine quelques semaines avant le début de la seconde guerre mondiale, de parents commerçants et bientôt résistants. A la libération, le jeune garçon rejoint « l’Union des vaillants » une organisation du Parti Communiste Français pour la jeunesse.

Un peu plus tard, son CAP d’ajusteur mécanicien en poche, il entre à la RATP où il est affecté au dépôt de Flandre à Pantin. Là-bas, il rencontre Fernand Lainat, futur secrétaire de la section du PCF de Pantin, futur premier adjoint de Jean Lolive et surtout, futur maire de la ville, à qui, mais il ne le sait pas encore, il succèdera en 1977.

En 1956, Jacques Isabet adhère aux jeunesses communistes puis à la CGT. Il a 18 ans. Il découvre véritablement le milieu ouvrier, la lutte politique et se passionne pour les mouvements de décolonisation. Après trois ans sous les drapeaux pendant la Guerre d’Algérie, il se consacre entièrement à la politique et au militantisme.

Il devient secrétaire de la section du PCF à Pantin et membre permanent du parti. En 1967, il est d’ailleurs désigné par ses paires pour aller suivre, à Moscou, les cours de l’école sociale du Parti communiste de l’Union soviétique. Il se forme, fait ses « classes » et revient à Pantin.

C’est de cette époque je crois qu’il gardera l’habitude de faire plus tard, quand il sera maire, ce qu’on appelait avec un sourire amusé ses « Dasibao », ces grandes affiches sur lesquelles il s’exprimait sur toute cette actualité politique qui le passionnait.

À son retour de Moscou, dans la première partie des années 70, il est secrétaire de la fédération communiste de Seine-Saint-Denis où il est en charge de la jeunesse. Dans le bouillonnement étudiant qui caractérise les années post mai-68, les jeunes à la recherche d’une société plus juste et donc à l’écoute des idées du parti ne manquent pas.

C’est à cette époque qu’il rencontrera notamment Daniel Orantin, qui deviendra plus tard son directeur de cabinet, puis son Directeur Général des Services et enfin son ami.

Je le salue aujourd’hui et le remercie d’avoir accepté de partager ses souvenirs dans le portrait hommage que le magazine Canal a rendu à Jacques Isabet le mois dernier.

Je remercie également toutes celles et ceux qui ont bien voulu raconter l’homme, le militant et le Maire : Isabelle Isabet, sa fille, qui est présente aujourd’hui avec nous et que je salue bien chaleureusement, Raymond Mourlon, ancien camarade, Robert Clément, ancien Maire de Romainville et ancien conseiller départemental, Elisabeth Clément, ancienne responsable FCPE à Pantin, et Danielle Bidard, ancienne sénatrice de Seine-Saint-Denis, qui fut son adjointe à la Culture.

Membre émérite du Parti Communiste en Seine-Saint-Denis, il n’en était pas moins friand de modernité. Il faisait partie de ces maires qu’on appelait les « rénovateurs » du Parti Communiste Français et qui n’hésitaient pas à marquer, lorsqu’ils le savaient juste, une certaine distance vis-à-vis de la ligne du parti.

Je me souviens très bien de l’histoire de la rue de Moscou. Pantin était à l’époque jumelée avec l’arrondissement central de Moscou qui s’appelait « Dzerjinski », du nom de Félix Dzerjinski, fondateur de la Tchéka, la police politique de l’URSS. Nous avions donc une rue Dzerjinski.

Quand le mur tombe en 1989, l’arrondissement central change de nom et devient « Mechtchanski ». Se pose alors la question pour Pantin de rebaptiser à son tour sa rue.

Nous avons consacré deux bureaux municipaux entiers à débattre et à nous questionner pour savoir si nous devions appeler cette rue la « rue Mechtchanski ». Finalement, pragmatique comme toujours, Jacques avait tranché : « ce sera la rue de Moscou ! » avait-il fini par conclure.

Il regardait d’ailleurs avec beaucoup de distance la politique en URSS à cette époque.

Ce qui explique certainement pourquoi, lors des municipales partielles de 1990, Jacques Oudot, candidat de la droite, avait fait un flop retentissant avec son slogan « Il faut faire tomber le mur de Pantin ». Cette année-là, Jacques avait été réélu avec plus de 52% des voix au 2ème tour et 20 points d’avance sur son opposant de droite.

En tant que Maire, comme je le disais il y a quelques instants, Jacques Isabet a indéniablement marqué Pantin de son empreinte. Conseiller municipal dès 1968, Maire en 1977, il a dû se saisir à bras le corps de toutes les compétences municipales issues de la décentralisation.

Avec brio, il crée et fait fonctionner une myriade de services municipaux sous-développés jusqu’alors.

Avec deux maitres-mots : proximité et éducation populaire, Jacques Isabet s’engage d’abord sur l’enfance et développe formidablement l’offre des activités scolaires et périscolaires. Il construit plusieurs centres de loisirs, la Maison de l’enfance, et se lève tous les matins de départ en colonie de vacances pour souhaiter bonnes vacances aux petits Pantinois.

L’école l’occupe aussi beaucoup. Il en construit quatre : Aragon, La Marine, Liberté et Brassens. Il se mobilise toujours auprès des parents d’élèves pour défendre l’éducation des enfants et réclamer les moyens nécessaires au bon fonctionnement de l’éducation nationale. Et je dois dire que ce sujet est malheureusement toujours d’actualité.

C’était un Maire bâtisseur et volontaire. Avec ses équipes – je salue Rafaël Perez, ancien adjoint de Jacques – et ses premiers adjoints, notamment Alain Gamard puis Guy Léger, il agit de manière remarquable dans les domaines de la culture, de la politique des quartiers et de l’action sociale.

On lui doit bien sûr la venue du Centre National de la Danse dont il était très fier. Voyant que garder ce bâtiment comme centre administratif devenait impossible du fait des compétences récupérées par la commune, il a pensé et réalisé la venue d’un acteur culturel de premier plan à Pantin.

Je n’avais pas soutenu cette décision à l’époque, mais j’ai plus tard reconnu mon tort. La transformation de ce bâtiment est une vraie réussite et il fallait être visionnaire pour métamorphoser ce bâtiment en ce qu’il est devenu aujourd’hui !

Parallèlement, sa vision renouvelée de la relation aux usagers l’amène, en 1994, à inaugurer le centre administratif, en face de l’hôtel de ville, à l’endroit où nous le connaissons tous aujourd’hui.

Dans un moment de transformation de l’administration publique locale, il porte ce projet du nouveau centre administratif, alors salué pour sa modernité.

C’est à lui aussi qu’on doit l’ouverture du Ciné 104, la création des Maisons de quartiers, le centre de santé municipal Eugène et Marie-Louise Cornet, ou encore lui qui a souhaité créer une bibliothèque aux Quatre-Chemins et aux Courtillières.

Son obsession, je le répète, était de rendre accessible les services publics et de tisser des liens au plus près de tous les habitants pour offrir à chacun un accès à la santé, à l’éducation, à la culture, et aussi au logement.

Car Jacques Isabet avait une autre constante politique, caractéristique de la génération des femmes et des hommes ayant connu l’après-guerre. Il voulait proposer un toit digne à tous les Pantinois.

Il a ainsi le premier combattu l’habitat insalubre aux Quatre-Chemins au début des années 90 et engagé certaines des plus importantes constructions de logements sociaux à Pantin, comme à l’ilot 27 ou à Verpantin notamment.

À la tête de l’office HLM de la ville à la fin des années 70, il entreprend la construction de nombreux logements sociaux qui offraient aux habitants l’essentiel du confort moderne. En 1981, quand il inaugure le dernier immeuble de l’Ilot 27, les logements dessinés par Denis Honegger et les équipements publics de la dalle comme la crèche Rachel Lempereur et l’école Eugénie Cotton, sont largement salués par la population.

On lui doit aussi la venue du Centre Leclerc à Pantin en 1989. Même si on peut aujourd’hui s’opposer à cette vision de la grande distribution, je peux vous dire qu’il était particulièrement fier de faire venir un grand magasin à Pantin – qui plus est une enseigne française – qui proposait une large gamme de produits bon marché aux pantinois.

Lorsque je suis devenu Maire à mon tour, jamais je n’ai remis en question son bilan dans la culture, le logement social, l’action sociale ou la politique des quartiers.

Nous avions, je vous l’avoue bien volontiers, une vision de l’urbanisme et de la question environnementale différente. Mais nous avions l’occasion d’en débattre lors de nos conversations politiques lorsqu’il revenait parfois à Pantin et me rendait visite à l’Hôtel de ville.

Il ne faut pas oublier non plus, que, dans les années 80, il fait face à la désindustrialisation qui touche Pantin de plein fouet. Avec le départ des Projecteurs Marchal, de Motobécane et de la Manufacture des Tabacs, le chômage et la paupérisation des ouvriers le préoccupaient beaucoup. En homme pragmatique, il avait alors aussi créé un service de développement économique et la Mission Locale pour aider les travailleuses et les travailleurs de la ville.

Maintenant, je souhaite parler un peu de l’homme qu’il était, ou en tout cas, de l’homme que j’ai connu, lorsque j’étais jeune collaborateur parlementaire.

En 89, Jacques Isabet se présente pour sa réélection. Mais les élections sont annulées et un administrateur nommé par le Préfet occupe pendant quelques mois son bureau - ce qui avait le don de beaucoup l’agacer.

Avec Claude Bartolone, nous décidons de soutenir sa liste aux élections partielles car il était nécessaire d’unir nos forces politiques pour faire barrage à la droite menée par Jacques Oudot.

Je me souviens d’une anecdote qui raconte bien l’homme qu’était Jacques. Un jour de mars 1990, alors que Claude Bartolone était à Rennes pour le congrès des socialistes, un congrès sous haute tension pour le parti, Jacques téléphone à Claude et, après de longues minutes au téléphone, il le convainc de revenir à Pantin pour son grand meeting de la gauche rassemblée à la salle Jacques Brel.

Claude accepte, et il fait l’aller-retour dans la nuit pour rejoindre l’union de la gauche. Le meeting est un succès, la salle pleine à craquer. Il avait réussi son coup politique pour amener la gauche une nouvelle fois à la victoire à Pantin.

En 1989, nous sommes donc devenus partenaires politiques et j’ai rejoint le conseil municipal de Pantin pour la première fois. Je suis resté son adjoint aux finances plusieurs années et j’ai pu apprendre en l’observant ; il m’a montré que lorsque l’on croit à un projet, il faut s’engager complètement, entièrement, pour sa réalisation.

Même si en 2001 nous avons été des adversaires politiques, notre engagement commun pour Pantin et pour ses habitants nous ont énormément rapproché.

Mais il ne fallait pas trop le chercher Jacques, car ses colères étaient légendaires. Pour autant, c’était impressionnant comme il pouvait passer d’un coup de gueule tenace à la bonhommie la plus extraordinaire. Il avait ce côté chaleureux et profondément attachant qui faisait de lui un homme qu’il était difficile de ne pas apprécier. Il était exigeant avec ses élus et ses collaborateurs mais accordait sa confiance et savait être à l’écoute.

Je me souviens qu’il arrivait très tôt en mairie pour préparer le café pour ses collaborateurs tous les matins. Il partait à 16h30 récupérer lui-même chaque soir Isabelle, Catherine et Cécile à l’école avec une constance de métronome.

Lorsque je faisais mes premiers pas en politique à Pantin, et comme j’étais moi-même jeune étudiant, il lui arrivait souvent de me demander conseil pour les études de ses filles.

Attentif et généreux, il avait l’amour des plaisirs simples, de la lecture et des vacances en famille. Chaque été, il partait dans la campagne Limousine pour camper et profiter de ces moments qui font le sel de la vie.

Il était bon vivant et il aimait profondément les Pantinois. Beaucoup ici présents aujourd’hui se souviendront des grandes fêtes populaires au domaine de Montrognon pour lesquelles il affrétait des trains afin d’y transporter plusieurs milliers d’habitants.

Je veux avoir un dernier mot pour sa famille, que je connaissais peu, mais qui m’a accueilli comme l’un des leurs lorsque j’ai fait le déplacement, il y a quelques semaines pour le dernier adieu au père, au frère et au fils qu’il était pour eux.

Je remercie Gisèle et Simone, ses sœurs, Bernard, son frère, et Isabelle et Catherine, ses filles d’avoir fait le déplacement aujourd’hui et de nous honorer de leur présence.

Ce portrait de Jacques Isabet derrière moi, je souhaite vous l’offrir, au nom de la Mairie. Il n’atténuera pas la peine qui nous étreint tous aujourd’hui mais pourra peut-être nous rappeler les yeux rieurs, le sourire franc et le caractère entier d’un homme qui a vécu sa vie avec engagement, avec passion et avec courage.

Enfin, pour le remercier de son engagement sans faille pour Pantin, je souhaite que le nom de Jacques Isabet soit associé pour les générations futures à un équipement public qui représente une de ses réussites en matière de politique publique.

Si le Conseil Municipal retient ma proposition, le centre de santé Eugène et Marie-Louise Cornet deviendra le centre de santé Jacques Isabet.

L’accès à la santé était l’un de ses plus grands combats, je pense que cela fait beaucoup de sens de lui rendre honneur ainsi.

Je vous remercie et je vous propose d’observer une minute de silence en la mémoire de Jacques Isabet, Maire de Pantin de 1977 à 2001, né le 10 juillet 1939 et décédé le 10 mai 2023.

Pantin, comme la grande majorité des communes d’Ile-de-France et de Seine-Saint-Denis a été touchée depuis mercredi soir par des violences sans précédents sur nos bâtiments publics, nos commerces et notre espace public.

Hier soir, la Maison de Quartier des Courtillières, maison des familles, maison des enfants, maison de la jeunesse, a été victime d’une tentative d’incendie, tandis qu’à L’Haÿ-les-Roses mon collègue et sa famille subissaient une attaque terrible et impardonnable.

La mort du jeune Nahel n’aurait jamais dû advenir. C’est un constat d’échec pour la police de la République dont nous devrons tous prendre acte pour l’avenir.

La colère de la jeunesse est légitime, elle est sans doutes d’abord le signe de nos échecs à la comprendre et à la représenter, en tant qu’adultes et en tant qu’hommes et femmes politiques. Son expression cependant, qui s’en prend aux équipements que nous construisons avant tout pour eux - pour leurs frères, leurs soeurs, leurs mères et leurs pères - est incompréhensible. L’équipe municipale est sous le choc, profondément attristée par ces actions.

C’est pourquoi j’appelle toutes les Pantinoises et tous les Pantinois qui souhaitent se rassembler pour appeler à la paix civile et à la cessation des violences à venir me rejoindre demain dans la cour de l’Hôtel de ville à 12h00. À l’appel de l’ensemble des Maires de France, nous demandons un retour au calme pour tenter de nous reconstruire dans l’apaisement.
Dès le calme retrouvé, nous devrons tirer collectivement toutes les leçons de ces événements pour tenter de tisser un lien renouvelé avec notre jeunesse.

Reprise du chantier de l’école de la ZAC du Port

Madame, Monsieur,

Vous avez été nombreux à m’interroger sur le devenir du chantier de l’école située entre l’avenue Jean Lolive et la rue de l’Ancien canal. Dans les échanges que nous avons pu avoir sur ce sujet, j’ai toujours tenu à être transparent avec vous quant aux difficultés que ce projet pouvait connaître et à l’attention que la municipalité portait à sa poursuite.

Ce projet, lancé en 2015 sur la base d’effectifs scolaires en hausse et dans un quartier en pleine mutation, a été perturbé dans son avancement à différentes étapes, contre la volonté de la ville. Le chantier de cette école, débuté en mars 2018 et initialement prévu pour une durée de 18 mois, a en effet dû faire face aux défaillances successives de deux des plus importantes entreprises en charge des travaux.

En avril 2019, l’entreprise chargée du lot N°4 « façades-menuiseries extérieures-serrurerie » a été mise en procédure de sauvegarde entraînant la résiliation du marché. À la suite, la ville a dû relancer une procédure d’appel d’offres pour conclure un nouveau marché avec une nouvelle entreprise en juillet 2019.

Parallèlement, des désordres et des malfaçons ont été constatés sur les ouvrages réalisés par une seconde entreprise, elle même déclarée en liquidation judiciaire le 22 janvier 2020.  L’école a alors été consignée par un juge, entraînant l’arrêt complet du chantier.

Pour évaluer les impacts de ces malfaçons, des études complémentaires ont dû être réalisées en 2020 et 2021. En juin 2022, une nouvelle entreprise a été retenue suite à une nouvelle consultation d’entreprises par appel d’offres. Alors que ces événements s’enchaînaient, les effectifs scolaires pantinois connaissaient une décrue progressive, passant de 6 094 élèves en 2015 à 5 368 élèves en 2022 (de 3 974 à 3 617 pour le seul centre-ville), nous amenant avec l’ensemble des élus de la majorité municipale à réinterroger le bien-fondé du projet.

Garant de la bonne gestion des deniers publics, j’ai souhaité commanditer au 1er trimestre 2023 une étude de prospective scolaire analysant l’évolution des effectifs jusqu’en 2030, afin que la Ville s’assure que les conditions étaient toujours réunies, au regard des 20 millions d’euros de budget, pour la construction de cette école. Cette étude a démontré que les effectifs vont se stabiliser puis repartir à la hausse, grâce à la construction de nouveaux logements notamment.
À l’appui de ces éléments, j’ai donc pris la décision de relancer le chantier de l’école de la ZAC du Port. Les travaux de gros œuvre redémarreront durant l’été.
Ce nouvel établissement devra permettre d’augmenter nos capacités d’accueil et d’alléger les effectifs des autres écoles du centre-ville. 

Par ailleurs, cette école permettra de voir aboutir un engagement auquel je tiens depuis plusieurs années : plus aucune famille pantinoise n’aura à traverser l’avenue Jean Lolive pour déposer ou aller chercher ses enfants à l’école. Le nouveau groupe scolaire comptera 14 classes (six maternelles et huit élémentaires) avec un centre de loisirs et un espace restauration. Notre objectif de livraison, que les nouvelles entreprises de travaux ont à charge de respecter, est fixé pour la rentrée de septembre 2025. Par la construction de cette école, la municipalité marque une nouvelle fois son engagement pour l’éducation de nos enfants, première priorité du budget municipal.

Avec tout mon engagement,

Bertrand Kern
Maire de Pantin

Aux habitantes, habitants, commerçantes et commerçants de la place Jean-Baptiste Belley,  du mail de la Blanchisserie, de la rue Danton et de la rue du Général Compans.

«Chères Pantinoises, chers Pantinois, 

En février dernier, j’ai reçu une délégation d’habitantes et d’habitants de la rue Danton suite à la pétition qu’ils m’ont fait parvenir pour m’alerter de la présence nocturne et régulière de groupes d’hommes bruyants, alcoolisés et parfois agressifs sur la Place Jean-Baptiste Belley. 
Ils m’ont raconté la gêne causée par ces individus, le bruit, les déchets et le préjudice que ces présences font subir aux habitants et aux commerçants de la place. Malgré plusieurs interventions de la Police nationale et municipale depuis un an, ce problème est resté récurrent.

Avec mes équipes, je me suis rendu sur place et j’ai demandé le retrait de certains bancs, notamment ceux se trouvant au plus proche des habitations, et la création de nouveaux espaces végétalisés. Ceux qui connaissent cette place le savent : les nombreux bancs présents en font un lieu de rencontre de qualité mais ils provoquent aussi des attroupements à des heures tardives et des nuisances.
Pour contenir ces nuisances et ne pas perdre le caractère convivial de cette place, j’ai souhaité procéder à un retrait partiel des assises et à un réaménagement qui, je l’espère, apaisera quelque peu cet espace public. 

Les travaux ont commencé la semaine du 27 février avec la suppression des blocs et la modification des assises. Ils se poursuivront jusqu’à mi-avril avec la création des fosses de plantations, la mise en place de bordures et enfin la plantation de massifs végétaux.

Je reste bien entendu à votre écoute dans les semaines et les mois qui viennent.

Bien à vous, 

Bertrand Kern, Maire de Pantin »

Aux habitantes et habitants, aux commerçantes  et commerçants  du quartier Mairie-Hoche

« Chères Pantinoises, chers Pantinois, 

Cela fait plusieurs années que j'alerte les pouvoirs publics d'État sur la situation intolérable provo­quée par les trafics de cigarettes à la sauvette sur les quartiers entourant les stations de métro Hoche et AuberviIliers-Pantin Quatre-Chemins. Plusieurs années que la réponse apportée est notoirement insuffisante. 

Depuis un an, le problème s'est encore aggravé. Tous les jours, les habitants et les commer­çants me signalent des rixes entre vendeurs à la sauvette, ils me rapportent des baisses de chiffres d'affaire, la perte de leur clien­tèle et m'alertent sur le calvaire des femmes qui sont la cible récurrente d'insultes et de provocations de la part des vendeurs, sou­vent alcoolisés et sous stupéfiants. Leur ras­le-bol, ils l'ont exprimé récemment en tirant le rideau et en se rassemblant au métro Hoche. La pétition "Stop au trafic de cigarettes de contrebande au métro Hoche" qu'ils ont lancée a déjà recueilli plus de 7700 signatures. Comme moi, je vous invite à la signer si cela n'est pas déjà fait. 

Devant la gravité et la détérioration de la situation, j'ai contacté le nouveau Préfet de Police de Paris, M. Laurent NUNEZ, qui, contrairement à son prédécesseur, a pris d'emblée toute la mesure du problème et m'a accordé un rendez-vous sans délai.

Avec des commerçants, commerçantes, des habitantes et habitants de Mairie-Hoche et des Quatre-Chemins, nous avons été reçus pendant plus d'une heure par une délégation composée du Préfet de Police, du Préfet de la Seine-Saint-Denis, du Directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (qui regroupe les départements du 75, 92, 93 et 94) et du Chef d'État-major de la direction régionale de la Police judiciaire de Paris. 

Comme vous l'avez sans doute remarqué cette semaine, la présence policière a été accrue et elle est permanente aux heures de grande affluence afin de décourager les trafics. Avec ces effectifs supplémentaires et l'aide de la Police municipale à qui j'ai demandé d'être entièrement mobilisée sur ce problème, 46 vendeurs ont été interpellés en moins de dix jours. Quarante d'entre eux ont fait l'objet d'un traitement par le parquet de Bobigny pou­vant aller jusqu'à des sanctions pénales lourdes. 
Le Préfet de Police nous a assuré qu'il poursuivrait cette action tant que les trafiquants n'auront pas quitté le métro Hoche. Le Préfet de Seine­-Saint-Denis et le Procureur de la République travaillent quant à eux aux réponses judiciaires pour les vendeurs interpellés. 

Je remercie les deux Préfets pour leur écoute et leur réactivité. 

Le rôle de l'État est d'assumer la sécurité et la justice sur l'ensemble du territoire et les engagements pris sur Hoche vont,je l'espère, répondre à cette exigence républicaine. 

Je reste néanmoins vigilant et vous pouvez compter sur ma mobilisation dans les jours et les semaines à venir. 

Bien à vous, 

Bertrand Kern, Maire de Pantin »

Depuis 2021, la Police municipale de Pantin a saisi 9572 paquets et déferré 495 vendeurs à la sauvette auprès de la Police nationale.
→ Signer la pétition "Stop au trafic de cigarettes de contrebande au métro Hoche" sur change.org


« Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Le 24 septembre, cela fera 1 an. 365 jours que le « mur de la honte » et le camp de crack porte de la Villette ont été installés, sans concertation, à deux pas de chez nous et empoisonnent notre quotidien.

1 an que l’État ne fait rien, ou si peu.

1 an que nous alertons, avec les maires du 19e arrondissement de Paris et d’Aubervilliers, sur le besoin d’une action rapide et coordonnée des ministères de l’Intérieur et de la Santé pour mettre fin à la dégradation de nos quartiers.

1 an que nous répétons ces mots : « Soignez-les, protégez-nous ! ».

1 an que les réponses qui nous sont apportées sont inexistantes ou ineffificaces.

Le 28 septembre 2021, soit quatre jours après l’installation du camp de crack, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, affirmait à l’Assemblée nationale que cela ne durerait « que quelques heures, quelques jours ».

Nous répondons que cela a assez duré ! Que les habitants de Pantin, et particulièrement ceux des Quatre-Chemins, ne peuvent continuer à vivre la peur au ventre. Que les trafics et les dealeurs doivent être combattus fermement. Que les consommateurs doivent être pris en charge et leur addiction soignée.

Afin de montrer à l’État et ses représentants que notre priorité doit aussi être la leur, je vais porter une demande de saisie au Défenseur des droits, à titre personnel et au nom de la ville de Pantin. Je vous propose d’en faire de même en envoyant le courrier à télécharger sur le site internet de la ville. Bien entendu, vous pouvez utiliser le courrier ou bien vous en inspirer pour décrire votre expérience personnelle.

Ensemble, appelons d’une même voix à la résolution rapide de cette situation chaotique. Ensemble, demandons au Défenseur des droits de veiller au respect des droits et des libertés mis à mal depuis 1 an.

Bien à vous,

Bertrand Kern, Maire de Pantin. »

Pantin, 16 mars 2022

« Madame, Monsieur,

Le 24 septembre 2021 dans la matinée, des usagers du crack ont été déplacés au square de la Villette (Paris 19e), sans qu’aucun élu local n’ait été consulté. Depuis bientôt 6 mois, avec les collectifs d’habitants, les élus et maires du 19e arrondissement de Paris et d’Aubervilliers, nous demandons la prise en charge médicale, sanitaire et sociale de ces personnes.

Depuis 6 mois, des personnes malades de leur addiction vivent aux abords du boulevard périphérique dans des conditions indignes sans prise en charge médicale réelle.

Depuis 6 mois, les habitants vivent dans un climat de peur. Depuis 6 mois, des commerçants des Quatre-Chemins voient leur chiffre d’affaire baisser jusqu’à 40 %.

Depuis 6 mois, la seule réponse du gouvernement est une fin de non-recevoir.

Des annonces ont laissé penser que «cela durerait quelques heures, quelques jours», puis d’autres ont prétendu déplacer ces usagers du crack sur un autre terrain boueux. Les seules solutions proposées sont toujours de déplacer le problème sans le résoudre !

Pourtant, et je le rappellerai autant qu’il sera nécessaire, le droit est très clair : c’est le rôle de l’État et non celui des villes de prendre en charge l’hébergement d’urgence de «Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale» (article 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles). Et s’il devait y avoir une ambiguïté, le Conseil d’État a précisé dans son commentaire de cinq décisions du 13 juillet 2016 : «qu’en vertu du code de l’action sociale et des familles, c’est l’État qui a la charge d’assurer à toute personne sans-abri et en situation de détresse médicale, psychique ou sociale un hébergement d’urgence.» C’est pourquoi depuis 6 mois tous les rassemblements rappellent à l’État sa responsabilité et proclament «Soignez-les ! Protégez-nous !».

Puisqu’il n’est pas question de se résigner, je vous invite à vous joindre au rassemblement organisé par le collectif 93 AntiCrack samedi 26 mars à partir de 17h30 qui partira du 1 avenue Jean Jaurès 93300 Aubervilliers.»

Bertrand Kern, Maire de Pantin.

«Madame, Monsieur,

Chère Pantinoise, Cher Pantinois, Vendredi dernier, le 24 septembre, le préfet de police sur ordre du ministre de l’Intérieur, a déplacé des toxicomanes dépendant du crack Porte de la Villette, en proximité immédiate du quartier des Quatre-Chemins des villes de Pantin et d’Aubervilliers.

Cette décision a été prise sans aucune concertation avec les élus locaux notamment la maire d’Aubervilliers et moi-même.

Le ministre de l’Intérieur et le préfet de police justifient cette décision en avançant, je cite, qu’il s’agit «d’un secteur sans riverains aux abords immédiats » .

Il suffit de regarder un plan de la région parisienne pour constater que le quartier des Quatre-Chemins à Pantin est situé à moins de 50 mètres de ce campement.

Cette décision est absurde. Elle ne règle pas le problème des consommateurs de crack, elle le déplace.

Cette décision est honteuse. Elle nie l’existence des 12 000 habitants du quartier des Quatre-Chemins et leur droit à une vie sereine et calme. Elle rajoute de la difficulté à un quartier qui déjà souffre grandement des inégalités et de l’effacement de l’État. Cette décision est irresponsable, car la sécurité tant des toxicomanes que des habitants du quartier est en péril.

Depuis vendredi, accompagné par plusieurs élus de la ville de Pantin, je me suis rendu à plusieurs reprises dans le quartier des Quatre-Chemins à la rencontre des habitants. J’ai mesuré leurs angoisses et leurs inquiétudes quant aux conséquences de cette décision gouvernementale.

J’ai constaté aussi leur colère face à la construction d’un mur qui interdirait l’accès des toxicomanes à Pantin par le passage Forceval alors que d’autres accès entre Paris et les Quatre-Chemins existent.

Certains habitants se sont regroupés dans un « Collectif 93 anti-crack » . Ils ont prévu d’organiser une manifestation pour demander aux pouvoirs publics, à l’État, seul compétent en l’espèce, de prendre ses responsabilités en proposant aux consommateurs de crack une prise en charge médicale, sanitaire et sociale.

C’est pourquoi je vous invite à rejoindre cette mobilisation en nous donnant rendez-vous le :

  • MERCREDI 29 SEPTEMBRE À 18H
    1 rue Berthier, devant le café « Pas si loin »


De mon côté, avec madame la maire d’Aubervilliers, nous avons écrit ce jour au Premier ministre pour solliciter un rendez-vous afin de trouver une solution rapide à cette situation intenable.

Vous pouvez compter sur ma détermination.»

Bertrand Kern
Maire de Pantin

"Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Mercredi soir, le Président de la République a annoncé de nouvelles mesures relatives à la lutte contre la propagation de la Covid-19. Après une audio-conférence ce jour avec le préfet de la Seine-Saint-Denis, je suis dorénavant en mesure de vous informer des implications que les décisions nationales ont pour notre commune.

En matière de situation sanitaire, la dégradation se poursuit à l'échelle de la Seine-Saint-Denis. Cette semaine, il y a plus de 780 cas positifs pour 100 000 habitants, contre 736 il y a une semaine et 512 il y a deux semaines. A l'échelle de l'Ile-de-France, ce taux atteint 677 contre 446 il y a une semaine. Cette dégradation a un impact sur le système hospitalier où la pression s'accentue, comme en témoigne le taux d'occupation des lits de réanimation qui a maintenant dépassé les 137 % (125,5% au 26 mars). Dans notre département, 100 000 tests ont été réalisés la semaine dernière, un niveau jamais atteint depuis le début de cette crise sanitaire.

Sans surprise, le Gouvernement a donc pris de nouvelles mesures restrictives. Je regrette le manque d'anticipation et de clarté des mesures prises. Il eut certainement été plus simple que les vacances scolaires commencent dès ce soir et durent trois semaines. Les décisions prises dans l’urgence arrivent trop tard sans qu’il y ait assez de moyens pour faire pleinement face. Toutefois, le devoir de la collectivité dont j'ai la charge est de les appliquer et d'accompagner au mieux les Pantinoises et les Pantinois dans cette nouvelle période que certains qualifient de troisième confinement.

Les nouvelles mesures concernent cette fois-ci tout le territoire métropolitain et plus seulement 19 départements dont le nôtre comme annoncé il y a maintenant 15 jours. Elles visent principalement à limiter les déplacements et les rassemblements pour limiter la propagation du virus. En résumé, ces mesures restrictives impliquent que sauf motif dérogatoire, comme par exemple l'activité professionnelle, nous devons rester chez nous entre 19h et 6h, qu'il nous est interdit de nous déplacer en dehors de la région Ile-de-France, qu'un certain nombre de commerces sont fermés et, surtout, qu'à partir de ce soir les écoles et les crèches seront fermées pour 3 semaines au moins, et 4 semaines pour les collèges et les lycées.

L'ensemble des mesures et cas dérogatoires sont listés sur le site de la ville et l'attestation de déplacement qu'il faut remplir pour tout déplacement au-delà de 10km y est téléchargeable.

Dans cette période similaire à celle que nous avons connu il y a un an, les écoles accueilleront les enfants des « publics prioritaires » mobilisés pour la continuité de l’activité comme par exemple les personnels soignants, les agents du CCAS, ou les policiers municipaux. J'ai pris la décision d'ouvrir une école maternelle et élémentaire par quartier afin d'accueillir les enfants de ces publics prioritaires, qu’ils soient Pantinois ou travaillant à Pantin, qu’ils exercent dans une structure publique ou libérale. Ces écoles sont :

  • Les écoles maternelle et élémentaire Jaurès
  • Les écoles maternelle et élémentaire Lolive-Vaillant
  • Les écoles maternelle et élémentaire Joliot Curie
  • Les écoles élémentaires Auray–Langevin
  • L’école maternelle Méhul
  • Les écoles maternelle et élémentaire Saint-Exupéry

La crèche des berges accueillera également les tout-petits pour les professionnels et agents mobilisés pour cette crise sanitaire.

Afin d'assurer le respect des dispositions relatives au couvre-feu, les parcs et jardins départementaux et municipaux clos doivent être fermés tous les jours à 18h30.

Enfin, en ce qui concerne les seniors et personnes en situation de handicap, l’aide à domicile et le portage des repas ont été renforcés auprès des personnes bénéficiaires (contact : ccas@ville-pantin.fr). 

Comme cela a été le cas depuis le début de la crise sanitaire, notre ville poursuit son engagement social. Face à l'urgence, la commune a pris des mesures en lien avec les associations solidaires du territoire et l'ensemble des acteurs sociaux.

Ainsi depuis le 28 décembre, ce sont près de 6000 repas qui ont été financés par la ville, préparés par le Relais Resto Pantin, et distribués par la Croix-Rouge, la Protection Civile, le Secours Populaire et Les Restos du Cœur lors de leurs maraudes aux abords de la station Raymond Queneau et dans le quartier des Quatre-Chemins. Des repas sont aussi livrés au centre d'hébergement d'urgence du Refuge situé au stade Marcel Cerdan. Dès cette semaine, pour répondre à la demande des associations qui font face à une augmentation des publics les plus vulnérables, nous augmentons la capacité à 750 repas par semaine.

Par ailleurs, les personnes en difficulté peuvent contacter le pôle social de la ville pour un examen de leur situation au cas par cas. Nous avons spécifiquement créé le numéro vert 0800 00 93 75 pour permettre à celles et à ceux qui le souhaitent, de faire connaître, en toute bienveillance, des situations de détresse au service social de la ville.

Dans le domaine de la santé, face au « trop tard et pas assez » du gouvernement d'abord sur les masques puis sur les tests et enfin sur les vaccins,  la ville reste pleinement mobilisée. A titre indicatif ce sont près de 20 000 test PCR qui ont été effectués depuis l'ouverture du centre pantinois, en partenariat entre la municipalité et le laboratoire BioGroup.

Depuis le 18 janvier, date d'ouverture du centre de vaccination de Pantin, ce sont près de 4 000 personnes qui ont été vaccinées. Dès le mois d'avril, si la livraison des doses suit la cadence, nous serons en mesures de vacciner 1 000 personnes par semaine, puis dès le mois de mai, 1 500 personnes par semaine.

A l'échelle du département, au 22 mars, 41 089 personnes âgées de plus de 75 ans résidant en Seine-Saint-Denis ont été vaccinées, soit 49,7% de la population séquano-dyonisienne cible.

Sachez que les élus et les agents de la Ville de Pantin sont mobilisés pour vous accompagner au mieux dans cette crise. L'amélioration de la situation sanitaire passe par l'accélération de la vaccination et nous devons d'ici là poursuivre nos efforts en limitant toujours nos déplacements et nos interactions. Le port du masque et les gestes barrières doivent rester la règle.

Je renouvelle toute ma reconnaissance et mon soutien au personnel soignant qui nous permettra de venir à bout de cette pandémie et à toutes celles et à tous ceux qui permettent par leur mobilisation que nous puissions vivre aussi convenablement que possible pendant ces jours troublés.

Prenez soin de vous et de vos proches !"

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame, Monsieur,

Chères Pantinoises, chers Pantinois,

À la veille des festivités de fin d'année, je souhaite, comme chaque semaine depuis le 30 octobre, vous informer de la situation sanitaire et des conséquences en matière d'organisation municipale. Après une phase où les indicateurs relatifs à la Covid-19 ont indiqué une amélioration de la situation, une nouvelle hausse du taux d'incidence est désormais constatée à l'échelle de la Seine-Saint-Denis, de l'Ile-de-France et du pays. À la fin de la semaine dernière, le nombre de personnes testées positives pour 100 000 habitants s'élevait à 143,3 en Seine-Saint-Denis et à 116,3 en Ile-de-France, contre respectivement 126,3 et 103,6 la semaine précédente. Toutefois le nombre de personnes hospitalisées en raison de la Covid-19 à l'échelle de l'Ile-de-France poursuit sa baisse, tout comme le taux d'occupation des lits de réanimation.

Pour ce qui relève des restrictions qui découlent de la situation sanitaire, nous avons entamé depuis le 15 décembre une nouvelle phase avec la fin du confinement et la mise en place d'un couvre-feu entre 20h et 6 h du matin. Ces restrictions sont maintenues a minima jusqu'à la date du 7 janvier, avec une exception le soir du 24 décembre où le couvre-feu sera temporairement suspendu. La réouverture des cinémas, musées et salles de spectacle, initialement prévue au 15 décembre, a été reportée au moins de janvier. Hier, les autorités européennes ont validé le principe d'une distribution du vaccin Pfizer/BioNTech. Le Gouvernement a ainsi annoncé que les premières vaccinations interviendront en France à partir de dimanche prochain. Pour débuter, ce sont les pensionnaires des Ephad et leurs soignants qui pourront y avoir accès.

À l'échelle de la ville, je souhaite tout d'abord vous préciser que les équipes du service informatique poursuivent leur travail pour venir à bout de la panne dont nous sommes victimes depuis le 10 décembre dernier. Les téléphones sont à nouveau fonctionnels ainsi que les boîtes mails. Pour autant les services de démarches en ligne restent perturbés. Comme je vous l'avais indiqué, la ville de Pantin a vraisemblablement été, comme d'autres villes, victime d'une cyber-attaque. Si le fonctionnement des services municipaux se rétablit peu à peu, cette panne a fortement perturbé notre fonctionnement et nous en sommes désolés.

Alors que pour beaucoup nous allons nous retrouver en famille pour les fêtes de fin d'année, je vous encourage plus que jamais à vous faire tester. Si les tests ne remplacent bien évidemment pas les gestes barrières, ils sont une précaution de plus à prendre, avec le protocole qui en découle s'ils s'avèrent positifs à la Covid-19.

À Pantin le centre de tests PCR est toujours en service à l'espace Cocteau, sur ordonnance le matin et pour tout le monde l'après-midi. Vous pouvez également vous faire tester dans les pharmacies, chez votre médecin traitant ou dans les centres municipaux de santé. Ce samedi le centre de tests antigéniques rapides et gratuits aux Quatre-Chemins a accueilli une quarantaine de personnes. 

Et puisque le port du masque est toujours de rigueur, la ville a effectué sa 4ème distribution depuis l'apparition de la pandémie, dans toutes les boîtes aux lettres de la ville. Une autre distribution a eu lieu également, à raison de 5 masques en tissus par élève, dans les écoles élémentaires pantinoises.

Les initiatives solidaires de la ville se poursuivent alors que cette crise sanitaire dure, avec ses incidences sociales et économiques. Le numéro vert 0800 00 93 75 permet à celles et ceux qui le souhaitent, de faire connaître des situations de détresse au service social de la ville. La semaine dernière ce sont 528 repas solidaires qui ont été financés par la ville, préparés par le Relais, et distribués aux bénéficiaires des associations de solidarité, des étudiants isolés ou des familles suivies par le service social. Ce dispositif sera reconduit la semaine prochaine, autant que de besoin.

Habituellement cette période est l'occasion pour la ville d'offrir à toutes et tous les joies des sports d'hiver avec le Village d'Hiver. Hélas, pour éviter tout rassemblement et risque de transmission, nous n'avons pu le reconduire cette année. J'espère de tout cœur que ce sera possible l'année prochaine. Alors que l'année 2020 s'achève enfin, l'année 2021 est porteuse d'espoirs. Pour que nous puissions l'envisager sous de meilleurs auspices, j'appelle chacune et chacun à la plus grande prudence, notamment à l'occasion des fêtes et avec nos ainés. 

Je vous souhaite à toutes et tous de belles fêtes de fin d'année,

Sincèrement »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame, Monsieur,

Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Ce jeudi 17 décembre a eu lieu dans notre ville, rue Cartier-Bresson, le décès tragique d’une fillette de trois ans scolarisée dans une de nos écoles maternelles. À vélo, l’enfant a été renversée par un car municipal qui rentrait au garage. Une enquête est en cours et établira précisément les faits.

La municipalité et moi-même tenons à nous associer à l’immense douleur des parents, des grands-parents, de la famille, de tous les camarades de classe de la fillette et de la communauté éducative.

La mort d’un enfant est toujours quelque chose d’inconcevable. Le maire et le père que je suis est profondément bouleversé. Je tiens à affirmer que la ville est - et restera - aux côtés des parents de cette enfant. Pour les soutenir d’abord, puis les éclairer sur les circonstances de ce dramatique accident à mesure de l’enquête.

J'ai contacté aujourd'hui la mère de l'enfant pour lui faire part de toutes mes condoléances et de mon soutien face à cette tragédie. Les mots ne pourront jamais transcrire l'infinie tristesse qui est la sienne et celle de sa famille.

Dès ce matin, je me suis rendu dans cette école pour apporter mon soutien aux équipes de l'éducation nationale et de la ville. Je me suis également rendu au Centre technique municipal où les agents sont aussi bouleversés par ce drame. Une cellule psychologique a été mise en place pour les agents de la ville qui souhaiteront être assistés.

Avec mon dévouement le plus sincère. »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame, Monsieur,

Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Comme chaque semaine depuis le 30 octobre dernier et la décision du Gouvernement d’un nouveau confinement, il me revient de vous tenir informés de la situation sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 et des conséquences sur les services municipaux. 

L’amélioration de la situation sanitaire constatée la semaine dernière est quelque peu remise en cause. Avec un taux de 126,3 en Seine-Saint-Denis, et 103,6 en Ile-de-France, l’incidence à la Covid-19 - nombre de personnes testées positives pour 100 000 habitants - est repartie à la hausse. La prise en compte des tests antigéniques, en plus des tests PCR uniquement comme c’était le cas jusqu’alors, est la principale explication de cette hausse. On constate toutefois que le nombre de cas de Covid-19 n’est plus en baisse et tend même légèrement à augmenter. L’Agence Régionale de Santé indique également que toutes les tranches d’âges dès 20 ans sont concernées par une incidence haute. Enfin, si le personnel soignant est toujours aussi mobilisé, la baisse des hospitalisations et du taux d’occupation des lits en réanimation, liés à la Covid-19, se poursuit.  

Hier le Premier ministre a annoncé que l’assouplissement des mesures prévu le 15 décembre sera donc plus léger qu’annoncé : nous n’aurons plus besoin de nous déplacer avec une attestation et nous pourrons le faire sur tout le territoire national, mais un couvre feu sera mis en place de 20h à 6h du matin, à l’exception du 24 décembre au soir. De plus, les cinémas et salles de spectacle ne pourront rouvrir qu’à partir du 7 janvier, et non dès le 15 décembre comme annoncé initialement. 

À l’échelle de la ville, il me faut d’abord vous préciser que nos serveurs informatiques ont vraisemblablement fait l’objet  d’une tentative de cyber-attaque comme d’autres villes (Bondy, Charleville Mézières, Bayonne) avant nous. Depuis mercredi après-midi, les postes informatiques, les appareils en réseau, les communications électroniques, la téléphonie, l’édition ainsi que la communication de documents est impossible jusqu’à nouvel ordre. Afin que le problème soit résolu aussi vite que possible, le service informatique de la ville est assisté par une entreprise spécialisée dans la cybersécurité. Néanmoins cela perturbe le service public municipal et nous en sommes désolés.

Cette année, au regard du contexte sanitaire et dans la mesure où nous devons éviter les grands rassemblements, la ville de Pantin ne pourra organiser le traditionnel village d’hiver gratuit et ouvert à toutes et tous, ni organiser de cérémonies de voeux. Malheureusement, les repas dansants n’auront pas lieu non plus, tout comme la distribution des colis à destination des retraités. Il m’aurait semblé particulièrement irresponsable de favoriser un rassemblement de nos retraités pantinois alors qu’ils sont particulièrement vulnérables à la Covid-19. Pour compenser cette annulation, la ville va allouer des bons d’achat distribués sur rendez-vous à dépenser dans les commerces de la ville. Cela touchera environ 3500 retraités, contre 1500 qui bénéficient de colis habituellement et 1000 que j’ai le plaisir de retrouver lors des repas dansants. 

Nous avons en revanche choisi de maintenir le Noël solidaire en lien avec les associations du territoire, à destination des familles les plus démunies et de leurs enfants, selon une organisation permettant le strict respect des gestes barrières. La ville de Pantin a aussi soutenu le Noël du Secours Populaire en faisant l’achat de jouets à destination des enfants.

En matière de solidarité, le service social reste également à l’écoute de toute personne qui en ressent le besoin, pour une évaluation des situations au cas par cas. Le numéro vert 0800 00 93 75 permet à celles et ceux qui le souhaitent de faire connaître en toute bienveillance des situations de détresse. Et cette semaine ce sont près de 600 repas solidaires qui ont été préparés par le Relais, financés par la ville et distribués par les associations solidaires du territoire. Encore une fois je tiens à remercier ces partenaires pour leur investissement à nos côtés auprès des Pantinoises et des Pantinois les plus démunis : le Relais Restauration, le Refuge,  Les Restos du Coeur, la Croix-Rouge, la Protection Civile et le Secours Populaire. 

Pour vous protéger, et puisque les gestes barrières doivent rester la règle pour quelques temps encore, à partir de lundi la 4ème distribution de masques en tissu débutera dans toutes les boîtes aux lettres de la ville. Également, cette fin de semaine, les masques à destination des enfants des écoles élémentaires ont été distribués à raison de 5 masques en tissu par élève pantinois, du CP au CM2.

En accompagnement de la campagne de dépistage, des tests PCR sont accessibles tous les jours, gratuitement, au centre Covid à l’espace Cocteau. Et chaque samedi de 8h30 à 17H, des tests antigéniques gratuits et rapides sont ouverts à toutes et tous, sans rendez-vous, dans le centre que nous avons créé rue Sainte-Marguerite aux Quatre-Chemins, en partenariat avec la Protection Civile. Pour vous faire dépister, vous pouvez également vous rendre dans les pharmacies, chez votre médecin traitant ou dans les centres municipaux de santé.

La mobilisation des agents et des élus de la ville de Pantin se poursuit pour vous accompagner autant que possible dans cette crise sanitaire. En attendant la campagne de vaccination, poursuivons nos efforts pour contraindre la propagation du virus et envisager la nouvelle année sous de meilleurs auspices ! 

Prenez soin de vous et de vos proches »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame, Monsieur,

Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Cette semaine à nouveau, la situation sanitaire s'est améliorée. À l'échelle de notre département, le taux d'incidence à la Covid-19 poursuit sa baisse. Le nombre de personnes testées positives pour 100 000 habitants s'élève désormais à 91,2 contre plus de 500 au début du mois de novembre ! Le nombre de personnes hospitalisées pour COVID est également en baisse tout comme le nombre de personnes admises en réanimation, en Seine-Saint-Denis comme à l'échelle de l’Île-de-France. À titre de comparaison, l'Agence Régionale de Santé nous indique que la situation épidémique actuelle est comparable à celle d'août dernier.

Ainsi, le Premier Ministre a confirmé hier que les mesures de restrictions seraient allégées à la mi-décembre. Il a également indiqué que la campagne de vaccination pourrait débuter à compter du début du mois de janvier pour les personnes désignées comme prioritaires telles que les résidents des Ephad et leurs soignants, puis les personnes âgées et celles jugées à risque, avant un accès généralisé à toute la population au printemps prochain. L'organisation sera précisée et présentée au Parlement courant décembre. Mais dès à présent nous savons que le vaccin sera gratuit et non obligatoire. Les services municipaux de santé se tiennent prêts pour accompagner cette campagne de vaccination dès que cela sera rendu possible par l'Etat et selon les conditions qu'il fixera.

En matière de dépistage, à Pantin, vous pouvez vous rendre dans les pharmacies, chez votre médecin traitant ou dans les centres municipaux de santé sur rendez-vous. Le centre de dépistage Covid à l'espace Cocteau propose toujours des tests PCR, sur prescription médicale le matin et pour tout le monde l'après-midi. Enfin, en partenariat avec la Protection Civile, nous avons ouvert un centre de tests antigéniques rapides et gratuits, aux Quatre-Chemins. Demain et tous les samedis de 8h à 17h30, vous pouvez vous y faire tester gratuitement et sans rendez-vous. L'accès principal est au niveau du CMS Sainte-Marguerite, 28 rue Saint Marguerite, et pour les personnes à mobilité réduite au 27 rue Berthier. À l'approche des fêtes de fin d'année, j'invite toutes les Pantinoises et les Pantinois qui souhaitent se retrouver en famille à faire preuve de la plus grande vigilance, et c'est pourquoi j'ai souhaité que l'accès aux tests soit le plus large possible à Pantin.

Pour ce qui relève des masques, la 4ème distribution de la ville de Pantin débutera à la mi-décembre dans toutes les boîtes aux lettres de la ville. Et puisque le masque est désormais obligatoire à l'école dès l'âge de 6 ans, chaque enfant scolarisé en élémentaire à Pantin recevra à partir de la fin de semaine prochaine 5 masques en tissus offerts par la ville. La distribution se fera en lien avec les écoles.

Si nous arrivons au terme de ce deuxième confinement, la situation sociale reste préoccupante et particulièrement dans une ville populaire comme la nôtre. Les initiatives sociales de la ville, en lien avec nos partenaires associatif, se poursuivent. Les personnes en difficulté qui en ressentent le besoin peuvent contacter le pôle social de la ville pour un examen de leur situation au cas par cas.

Nous avons créé le numéro vert 0800 00 93 75 permettant à celles et ceux qui le souhaitent, de faire connaître, en toute bienveillance, des situations de détresse au service social de la ville. Les repas solidaires financés par la ville et préparés par le Relais Distribution permettent aux bénéficiaires de la Croix-Rouge , de la Protection Civile , du Secours Populaire , des Restos du Coeur et du Refuge de bénéficier d'un repas chaud lors des maraudes ou au centre d'hébergement d'urgence du stade Marcel Cerdan. Cette semaine, près de 600 repas ont ainsi été distribués. Les familles suivies par le service social et les étudiants isolés peuvent également se voir allouer des tickets d'aide alimentaire d'urgence à utiliser au restaurant du Relais.

Habituellement, cette période est l'occasion d'inaugurer les illuminations de Noël en présence des enfants des centres de loisirs, qui chaque année à tour de rôle préparent un petit spectacle et dégustent un chocolat chaud lors de la mise en lumière. Cette année est en tous points particulière et ne nous permet pas d'organiser un tel évènement. Pour autant, à partir d'aujourd'hui les illuminations sont de retour à Pantin afin que l'ambiance des fêtes de fin d'année soit conservée autant que possible. J'ajoute que les illuminations seront coupées entre minuit et 5h du matin - à l'exception du 24 et du 31 décembre au soir - conformément à notre politique de sobriété énergétique. Ce dimanche nous retrouverons également le marché de Noël place de l'Eglise, de 9h à 17h, avec de nombreux artisans d'art, des vignerons indépendants et des producteurs en circuit courts venus de toute la France.

Je vous souhaite un bon week-end, continuez à prendre soin de vous et de vos proches ! »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

«  Madame, Monsieur,
Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Comme chaque vendredi je vous informe de la situation sanitaire relative à la Covid-19 et de ses conséquences pour les services municipaux. Cette semaine, l'amélioration de la situation sanitaire se confirme en France et dans notre département. En Seine-Saint-Denis, le taux d'incidence - à savoir le nombre de personnes testée positives à la Covid-19 pour 100 000 habitants - a baissé de plus de 70% en comparaison avec le début du mois de novembre, et le nombre d'hospitalisations liées à la Covid-19 est désormais stabilisé, voir légèrement en baisse. Un nouveau cap, avec l'objectif d'arriver à moins de 5000 cas positifs par jour au niveau national, et un nouveau calendrier ont ainsi été fixés par le Gouvernement.

A partir de demain une nouvelle attestation sera disponible et mentionnera les deux principales nouveautés : la possibilité de nous promener dans un rayon de 20km pour une durée de 3h maximum et de nous rendre dans des commerces non alimentaires. Ainsi les petits commerces non alimentaires pourront rouvrir selon un protocole sanitaire strict leur imposant un minimum de 8m2 par client accueilli et d'afficher le nombre maximum de personnes qui peuvent être présentes simultanément dans le magasin. Cette réouverture est une bonne nouvelle qui nous permettra de soutenir les petits commerces pantinois en nous approvisionnant autant que possible chez eux. Ces commerces pourront ouvrir le dimanche au moins jusqu'à la fin décembre. De même, dès ce week-end, les marchés seront à nouveau ouverts aux stands non alimentaires.

A compter du 15 décembre, si la situation sanitaire continue de s'améliorer, nous pourrons enfin nous déplacer sans attestation et les cinémas ainsi que les salles de spectacles pourront rouvrir. Toutefois le Gouvernement devrait mettre en place un couvre feu entre 21h et 7h.

Une troisième étape est fixée au mois de janvier avec en perspective la réouverture des restaurants et des bars, la possibilité pour les lycéens d'avoir cours en classe entière (et plus en demi-groupe), puis pour les étudiants de pouvoir suivre leurs cours en présentiel.

Depuis le début de cette deuxième phase de confinement, les services publics municipaux sont restés pour la plupart en activité et le centre administratif est ouvert avec un accueil sur rendez-vous (01 49 15 40 00). Comme je l'avais indiqué la semaine dernière, face à l'urgence de la situation sociale, la ville de Pantin a pris des mesures en lien avec les associations solidaires du territoire et l'ensemble des acteurs sociaux. Ainsi cette semaine ce sont près de 500 repas qui ont été financés par la ville, préparés par le Relais Resto Pantin, et distribués par la Croix-Rouge, la Protection Vivile, le Secours Populaire et Les Restos du Cœur lors de leurs maraudes, et livrés au centre d'hébergement d'urgence du Refuge situé au stade Marcel Cerdan. Par ailleurs, les personnes en difficulté qui en ressentent le besoin peuvent contacter le pôle social de la ville pour un examen de leur situation au cas par cas. De plus je vais mettre en place très prochainement un numéro vert qui permettra à ceux et celles qui ont connaissance de situations d'urgence sociale ou qui en vivent personnellement de le faire savoir au service social de la ville.

Pour la 4ème fois depuis le printemps dernier, une distribution de masques réutilisables sera faite par la ville de Pantin dans vos boîtes aux lettres. Et puisque le port du masque des enfants est désormais obligatoire à l'école dès l'âge de 6 ans, chaque enfant scolarisé à Pantin, du CP au CM2, sera doté également de 5 masques en tissus offerts par la ville et alloués en lien avec les écoles. Ces deux distributions interviendront durant la première quinzaine de décembre.

Enfin, à partir de demain, en partenariat avec la Protection Civile, la ville de Pantin ouvre un centre de tests antigéniques aux Quatre-Chemins. Tous les samedis jusqu'à la fin décembre, ceux qui le souhaitent pourront s'y faire tester gratuitement et sans rendez-vous. L'accès principal se fera au niveau du Centre Municipal de Santé Sainte-Marguerite, 28 rue Saint Marguerite, et pour les personnes à mobilité réduite au 27 rue Berthier.

En complément du centre de dépistage PCR à l'espace Cocteau, le centre de tests antigéniques des Quatre-Chemins doit permettre aux Pantinoises et aux Pantinois de contraindre autant que possible la propagation de la Covid-19. Et ce, tout particulièrement à l'approche des fêtes de fin d'année où je sais que beaucoup souhaiteront se retrouver en famille.

Dans l'attente du vaccin qui devrait être disponible au plus tôt à la fin décembre, et au départ seulement pour des publics désignés comme prioritaires, nous devons encore poursuivre nos efforts. Cela nous permettra, nous l'espérons toutes et tous, d'envisager un retour de nos vies à la normale et de vaincre enfin cette pandémie.

Prenez soin de vous et de vos proches ! »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame, Monsieur,
Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Depuis maintenant trois semaines, je vous adresse de nouveau un message hebdomadaire relatif à la lutte contre la propagation de la Covid-19, comme j'avais pris l'habitude de le faire au printemps dernier. En matière de situation sanitaire, une amélioration est constatée en Ile-de-France depuis maintenant 10 jours. Le nombre de personnes testées positives à la Covid-19 diminue en Ile-de-France, et notamment en Seine-Saint-Denis. De même au niveau national, même si la situation sanitaire de certaines régions comme l'Auvergne - Rhônes Alpes demeure préoccupante. Le nombre de personnes admises en réanimation est en baisse à l'échelle de l'Ile-de-France, mais représente tout de même près de 1000 patients. Par ailleurs le nombre d'hospitalisations liées à la Covid-19 reste en légère hausse en Seine-Saint-Denis même si la situation tend à se stabiliser, et baisse à l'échelle de l'Ile-de-France. Ainsi, le pic de cette seconde vague semble à priori derrière nous mais la vigilance est toujours de mise.

Désormais les autorités doivent préparer l'après et notamment la campagne de vaccination qui permettra nous l'espérons toutes et tous d'envisager un retour de nos vies à la normale. Dans l'attente et jusqu'à la prochaine prise de parole présidentielle prévue la semaine prochaine, les règles en vigueur depuis le 30 octobre dernier sont toujours d'actualité. Ainsi nos déplacements sont possibles pour aller travailler, rendre visite à un proche en difficulté, faire des courses ou encore pour se rendre à un rendez-vous médical. Une attestation est nécessaire pour se déplacer, elle est notamment disponible sur le site de la ville de Pantin : pantin.fr.

Cette semaine j'ai réuni les élus de la majorité afin de formaliser la réponse sociale et humanitaire de la ville de Pantin à cette crise. En effet, même si ce confinement est dit "allégé" et implique une organisation tout à fait différente de ce que nous avons connu, il a des conséquences sociales et économiques de plus en plus alarmantes. Au niveau institutionnel, le Maire que je suis se sent un peu seul face à l'urgence sociale et la vague de précarité que nous voyons arriver. Nous travaillons étroitement avec les associations solidaires du territoire qui, avec l'ensemble des acteurs sociaux, nous alertent car elles ont déjà vu leur nombre de bénéficiaires augmenter à Pantin.
Ainsi un conseil d'administration exceptionnel du Conseil Communal d'Action Sociale s'est tenu cette semaine et nous permettra dès la semaine prochaine d'augmenter notre capacité à allouer des aides d'urgence à destination des Pantinoises et Pantinois les plus fragiles. Ainsi il sera proposé d'élever le plafond des aides d'urgence, de pouvoir les renouveler (puisqu'elles relèvent normalement de l'exception), et la conditionnalité de résidence à Pantin sera ramenée de 1 an à 6 mois. Ces aides d'urgence sont allouées après un examen lors d'une commission présidée par mon adjoint aux affaires sociales Bruno Carrère.
J'ajoute qu'à compter de la semaine prochaine la ville financera des repas solidaires préparés par le Relais Restauration. Ces repas à destination des publics les plus en difficulté suivis par le pôle social de la ville ou repérés par nos partenaires associatifs lors de leurs maraudes (Le Refuge, le Secours Populaire, les Restos du Coeur, la Protection Civile) permettront de soutenir économiquement le restaurant d'insertion Le Relais. Pourront en bénéficier des étudiants isolés, des personnes sans domiciles fixes ou encore des familles déjà suivies en accompagnement social. Les personnes en difficulté qui en ressentent le besoin peuvent contacter le pôle social de la ville pour un examen de leur situation au cas par cas. Comme évoqué lors de mes précédents messages hebdomadaires, les services publics municipaux restent pour la plupart en activité, à l'exception des animations collectives, et le centre administratif est ouvert avec un accueil sur rendez-vous (01 49 15 40 00).

J'ai également décidé qu'une 4ème distribution de masques en tissu sera effectuée par la ville. Ces masques ont été commandés et seront livrés dans les boîtes aux lettres des Pantinoises et des Pantinois courant décembre. De même, puisque le port du masque des enfants est désormais obligatoire à l'école dès l'âge de 6 ans j'ai décidé que chaque enfant scolarisé à Pantin, du CP au CM2, sera doté de 5 masques lavables offerts par la ville. Comme lors de la première distribution de masques chirurgicaux à la rentrée des vacances de la Toussaint, cette distribution se fera en lien avec les écoles, courant décembre.

Les élus et les agents de la ville de Pantin sont mobilisés pour vous accompagner au mieux dans cette crise. L'amélioration de la situation sanitaire doit encore se confirmer et nous devons d'ici là poursuivre nos efforts en limitant toujours nos déplacements et nos interactions. Je renouvèle toute ma reconnaissance au personnel soignant qui nous permettra de venir à bout de cette pandémie.

Prenez soin de vous et de vos proches ! »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame, Monsieur,
Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Cette semaine, avec des représentants des associations d'anciens combattants et quelques élus, nous avons rendu hommage aux combattants morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale, à l'occasion du 102ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Cette cérémonie, sans public en raison du contexte sanitaire, avait un caractère particulier au regard des dernières attaques proférées à l'encontre de la République. Lors de cette cérémonie j'ai tenu à souligner l'importance du devoir de mémoire, mais aussi rappeler que la dignité humaine, le respect des libertés de croyance et d’opinion, et la recherche du progrès sont autant de valeurs communes que nous devons défendre ensemble et sans cesse réaffirmer. Aujourd'hui, cinq ans après le 13 novembre 2015, cinq ans après les attaques du Bataclan, du Stade de France et « des terrasses » nous ne devons rien oublier des 130 victimes assassinées, nous ne devons rien pardonner aux barbares islamistes qui ont fauché ces vies. 

Aujourd'hui, comme chaque vendredi, il me revient de vous tenir informés de la situation sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 et des conséquences sur les services publics municipaux. Pour ce qui relève de la situation sanitaire, des premiers signes encourageants apparaissent puisque le taux d'incidence, à savoir le nombre de personnes testées positives à la Covid-19 pour 100 000 habitants, diminue en Seine-Saint-Denis comme en région Ile-de-France et plus globalement sur le territoire national. Toutefois, en Seine-Saint-Denis, comme en région Ile-de-France, les hospitalisations liées à la Covid-19 sont toujours en hausse, même si le rythme semble ralentir.

A l'échelle de l'Ile-de-France, l'activité hospitalière reste terriblement élevée, avec, notamment, un taux d'occupation des lits en réanimation de 99% ! Enfin, il ne faut jamais cesser de le répéter, ce virus continue d'être fatal : le 10 novembre, notre département a atteint le chiffre de 10 décès par jour liés à la Covid-19. 
Il est donc impératif de rester vigilants en respectant les gestes barrières et en limitant autant que possible nos déplacements.   

Hier le Premier ministre a fixé un nouvel agenda : les mesures en vigueur depuis maintenant deux semaines resteront les mêmes au moins jusqu'au 1er décembre. Ainsi, le travail à distance doit être privilégié dès que possible, les bars et les restaurants restent fermés, ainsi que les commerces considérés comme "non essentiels". Nous pouvons nous déplacer pour aller travailler, faire nos courses ou encore pour nous rendre à un rendez-vous médical. Il nous faut remplir une attestation, que vous pouvez télécharger sur le site de la ville. Les établissements scolaires restent ouverts, avec depuis la semaine dernière la possibilité de faire classe à distance dans les lycées. Dans les écoles le port du masque est désormais obligatoire pour les enfants, dès l'âge de 6 ans. Plus généralement, les services publics municipaux continuent de fonctionner à l'exception des animations collectives. L'accueil se fait sur rendez-vous au centre administratif ( 01 49 15 40 00) et dans les maisons de quartiers qui maintiennent leurs activités au titre de mairies annexes. Les Centres municipaux de santé sont naturellement ouverts, et proposent depuis cette semaine des tests antigéniques qui permettent d'avoir des résultats très rapides. Ces tests sont aussi disponibles dans des pharmacies pantinoises que la ville accompagne dans leur organisation pour permettre un accès le plus large possible. Enfin le centre de dépistage Covid à l'espace Cocteau propose toujours des test PCR, sur prescription médicale le matin et pour tout le monde l'après-midi. 

Prenez soin de vous !  »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame la Conseillère Départementale, Florence Laroche,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président du Comité d’Entente, Jean Pierre Borderie,
Mesdames, Messieurs les Porte-drapeaux, Anciens combattants,
Mesdames, Messieurs,

Cette commémoration du 102ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 revêt un caractère particulier.
Non seulement parce que la crise sanitaire nous oblige une nouvelle fois à célébrer la paix en comité restreint, mais aussi, car, en cette période où les valeurs de la République sont à nouveau attaquées, nous devons plus que jamais réaffirmer notre attachement aux valeurs républicaines : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité !

Si nous nous retrouvons ici c’est pour rendre hommage à tous ceux qui ont participé au combat. 102 ans après la fin de la première guerre mondiale, la mémoire des derniers combattants vivants s’est éteinte, et notre devoir c’est de se souvenir ensemble pour que nos enfants et les jeunes générations ne soient pas ignorants de leur passé.

Le 11 novembre 1918, l’armistice signé à Rethondes mettait fin à une guerre longue et douloureuse. Il marquait la fin des empires le début d’un nouveau monde articulé sur un nouveau printemps démocratique des peuples.
Il revient aux peuples héritiers d'une grande et même culture européenne et qui ont été meurtris dans une histoire commune, de bâtir maintenant, dans l'Europe et par l'Europe, l'avenir de leurs enfants.
Il est impossible de mesurer ce que fût ce conflit. La boue des tranchées, l’odeur du sang et de la crasse, les vies fauchées pour quelques mètres gagnés sur le front, les maladies, le bruit des obus, la peur constante, le froid ont arraché des centaines de milliers de vie de fils de France qui n’avaient pas 20 ans.

Commémorer, c’est porter témoignage de cette souffrance indélébile due à la Première guerre. C’est rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui firent le sacrifice de leur vie.
On compte en France 265 nécropoles nationales où reposent 740 000 corps et près de 2 000 carrés militaires communaux.

Aujourd’hui, dans nos villes, dans nos villages, du fait de la crise sanitaire, même si toutes les générations ne peuvent se rassembler et se recueillir ensemble devant les Monuments aux Morts, il nous revient de perpétuer ce travail de mémoire, cette indispensable lutte contre l’oubli.

Dans notre ville, au cimetière parisien de Pantin, dans le carré militaire français, reposent les combattants des deux guerres, les nombreuses croix blanches côtoient les stèles musulmanes.
Quelles que soient leurs origines, leurs pays, leurs cultures, leurs religions, des hommes se sont battus ensemble, ont soufferts ensemble, sont morts ensemble et beaucoup ont été enterrés ensemble dans la terre de France.

Bien au-delà de cette distinction, ces hommes sont unis par la mort : Emile Duchesne, Mohamed Ben Ali, Pierre Gaultier, Salah Ben Ahmed, René Picard, Ali Ben Youssef, Mamadou Diouf, et bien d’autres encore, ont comme point commun cette plaque si précieuse « Morts pour la France ». Ils avaient des croyances religieuses différentes , ils ont eu une communauté de destin tragique au service de cette idée magnifique : la République en danger mérite qu’on lui donne la vie.

Cette paix qu'ils ont su gagner, c'est à nous de la préserver ! C’est à nous de la renforcer ! « Penser aux morts c’est assurer la survie des gens qu’on a aimés en attendant que les autres le fassent pour vous. C’est un devoir de mémoire » a écrit François Mitterrand.

Aujourd’hui, je ne veux pas oublier non plus qu’il y a presque 5 ans, les attentats du 13 novembre 2015 faisaient 130 morts et 351 blessés. Tous victimes de la barbarie islamiste. Tous victimes d’une nouvelle guerre déclarée à la République, à ses valeurs et à tout ce qu’elle inspire. N’importe qui peut être atteint, cela peut être vous, moi, nos enfants.

Je veux y penser parce qu’il y a maintenant presque un mois, ces assassins ont provoqué cet acte innommable sur celui qui faisait profession d’enseigner et d’éveiller les esprits critiques. Il y a quelques jours, ce fut à Nice que trois personnes sont mortes parce qu’elles existaient tout simplement. Peu importe ce qu’elles croyaient, rien ne saurait expliquer ces meurtres froids. La semaine dernière c’était à Vienne, là aussi parce que les Viennoises et les Viennois vivaient.

À l’heure où des barbares attaquent la République, les républiques, les démocraties, les jeunesses d’aujourd’hui et de demain doivent savoir qu’il fut un temps où des Français se sont battus jusqu’à la mort pour ne pas tomber sous le joug d’une puissance étrangère et rester libres de leur destin.
Leur courage nous honore. Tout comme Samuel Paty, professeur d’histoire, assassiné pour avoir défendu la liberté d’expression et la liberté d’enseigner.

Les jeunesses d’aujourd’hui et de demain doivent aussi savoir que nous ne pourrons vaincre qu’en restant unis pour combattre et vaincre les ennemis de notre République.
Les jeunesses d’aujourd’hui et de demain doivent enfin savoir que cela passe par le devoir de mémoire. L’Histoire n’est pas qu’une discipline scolaire, elle est le recueil des mémoires des peuples, la dépositaire des explications de ce qui fut pour éclairer ce qui sera. Comme le disait si bien le Maréchal Foch : « un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.»

La dignité humaine, le respect des libertés de croyance et d’opinion, la recherche du progrès sont autant de valeurs communes que nous devons défendre ensemble et sans cesse réaffirmer.

Je veux conclure par ces mots du philosophe Henri Pena Ruiz parce qu’ils disent tout de l’état d’esprit républicain : «La laïcité est une valeur essentielle, avec ce souci de la liberté de conscience et de l'égalité de tous les hommes, qu'ils soient croyants, athées ou agnostiques. L’idéal laïc est un idéal positif d'affirmation de la liberté de conscience, de l'égalité des croyants et des athées et de l'idée que la loi républicaine doit viser le bien commun et non pas l'intérêt particulier.

Vive la République
Vive la Liberté
Vive l’Égalité
Vive la Fraternité
Et vive la Laïcité. »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame, Monsieur,
Chères Pantinoises, chers Pantinois,

Depuis une semaine, désormais, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de confinement, décidée dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. Le respect des gestes barrières est plus que jamais indispensable pour contraindre au maximum la propagation du virus, qui actuellement est en pleine expansion avec une forte augmentation du nombre de cas et de victimes. Nous sommes appelés à limiter nos déplacements à certaines situations (travailler, accompagner les enfants à l'école, faire ses courses alimentaires, etc.), munis d'une attestation. Ces nouvelles règles en vigueur depuis la semaine dernière sont rappelées en détail sur le site de la ville sur la page Covid-19 : nouvelles mesures sanitaires.

En réunion cet après-midi avec le préfet, il m'a été indiqué une nouvelle mesure qui concerne la Seine Saint Denis et Paris : pour éviter d'éventuels attroupements, la vente à emporter est interdite après 22h et jusqu'à 6h du matin. Les livraisons restent possibles après 22h, sauf pour de l'alcool.

Pour ce qui relève de l'organisation de la mairie, je l'exposais la semaine dernière : puisque l'accès aux services publics doit être maintenu, l'ensemble des équipes de la ville poursuit son activité, en télétravail dès lors que cela est possible. Le centre administratif est ouvert du lundi au vendredi (8h30-12h30 / 13h30-17h30) et l'accueil se fait sur rendez-vous. De même, les maisons de quartier restent ouvertes aux horaires habituelles, mais avec un accueil réduit sur rendez-vous, et désormais uniquement dans le cadre de leurs fonctions de mairies annexes. En effet, les animations collectives ne peuvent plus se tenir. Les parcs et jardins restent aussi ouverts (9h - 19h), mais tout comme sur l'espace public, les regroupements de plus de 6 personnes sont interdits. Les Centres municipaux de santé sont bien entendu ouverts, et le centre de dépistage Covid, à l'espace Cocteau, poursuit son activité. Dès la semaine prochaine, les CMS pourront proposer des tests antigéniques permettant d'avoir des résultats très rapides. Des pharmacies pantinoises ont déjà commencé à pratiquer ces tests antigéniques, la ville de Pantin les accompagne dans leur organisation pour permettre un accès le plus large possible.

La reprise de la classe s'est faite lundi dernier dans un contexte grave et solennel puisqu'à la suite du drame de Conflans-Sainte-Honorine, une cérémonie d'hommage à Samuel Paty s'est tenue dans tous les établissements scolaires. J'ai souhaité être aux côtés de la communauté éducative et je me suis donc rendu à cette occasion à l'école élémentaire Joliot-Curie où c'est avec une grande dignité que les élèves, les enseignants et les personnels, réunis dans la cour autour du directeur de l'école, ont rendu hommage à cet enseignant, assassiné pour avoir exercé son métier.

Les écoles ont accueilli de nouveau les élèves avec un protocole sanitaire modifié dont la principale nouveauté concerne le port du masque pour les enfants dès l'âge de 6 ans. Je remercie les parents d'élèves qui dans leur grande majorité ont eu la possibilité de s'organiser pour doter leurs enfants. La ville a également distribué des masques adaptés aux enfants dans toutes les écoles et tous les centres de loisirs, pour celles et ceux qui n'avaient pu le faire.

Cette semaine de nombreux maires ont pris des arrêtés pour faire annuler la fermeture des commerces non-essentiels, décidée par le Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Si je concède que dans cette crise sanitaire les mesures du Gouvernement, sont loin d'être toujours claires et logiques, c'est même le contraire, je ne suis pas partisan de prendre des arrêtés inefficaces et illégaux. Nos petits commerces sont indispensables à la vie de quartier et au rayonnement d'une ville, c'est pourquoi, ils doivent être soutenus dans cette période de crise. J'invite les Pantinoises et les Pantinois qui le peuvent à réserver leurs commandes et à les retirer dans les commerces proposant des " Click & Collect ". Les équipes de la ville travaillent actuellement à leur recensement pour diffuser une liste sur le site de la ville et favoriser les achats de proximité.

La semaine prochaine la cérémonie du 11 novembre se tiendra à Pantin dans un format très réduit et adapté au contexte sanitaire. J'ai souhaité maintenir son organisation et honorer notre devoir de mémoire, comme je l'avais fait pour les cérémonies durant le confinement du printemps dernier. Mais cette cérémonie se tiendra sans public afin de respecter les consignes sanitaires.

Les agents et les élus de la ville demeurent entièrement mobilisés pour vous accompagner dans cette période difficile. J'appelle également chacune et chacun au respect des règles en vigueur, en limitant au maximum nos déplacements et nos interactions. J'adresse enfin toute ma reconnaissance au personnel soignant qui à nouveau se bat pour lutter contre cette pandémie.

Prenez soin de vous »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

« Madame, Monsieur,
Chères Pantinoises, Chers Pantinois,

C'est à regret que je reprends une habitude prise lors du confinement précédent avec une communication hebdomadaire à votre intention. Depuis hier soir minuit, notre pays est entré dans une nouvelle phase de confinement, décidée par le Président de la République dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. Le respect des gestes barrières est plus que jamais primordial si nous voulons enrayer cette pandémie. Et nous devons à nouveau limiter nos déplacements à certaines situations - travail, accompagner ses enfants à l'école, se rendre à un rendez-vous administratif, etc - détaillées dans la nouvelle attestation téléchargeable sur le site de la ville. 

Ce nouveau confinement est dit "allégé" et implique une organisation tout à fait différente de ce que nous avons connu. Néanmoins je suis conscient des difficultés sociales et économiques que ce nouveau confinement imposera à de nombreux Pantinoises et Pantinois et commerçants locaux. Dans la mesure du possible nous mettrons tout en œuvre pour les accompagner au mieux dans cette épreuve.

Pour ce qui relève de l'organisation de la mairie, une grande partie des services publics seront maintenus dès lors qu'ils entrent dans le cadre fixé par le Gouvernement ( travaux, écoles, etc.). A l'exception de certaines activités relevant d'animations collectives ou culturelles désormais impossibles, les services de la ville maintiendront tous une activité réduite (puisque nous devons limiter les déplacements), et à distance dès lors que cela est possible. Les agents dont les services doivent fermer seront déployés vers d'autres tâches.  
Concrètement, le centre administratif sera ouvert mais l'accueil se fera sur rendez-vous (01 49 15 40 00). Puisque les écoles restent ouvertes, l'accueil dans les centres de loisirs y est maintenu, tout comme la restauration et l'entretien des locaux. De même pour les crèches, où les enfants sont toujours accueillis. L’École Municipale des Sports (EMIS) maintient également ses activités. En revanche, les maisons de quartier ne poursuivent que leurs activités au titre de mairies annexes, et les antennes jeunesse sont fermées à l’exception des activités de soutien scolaire. Les Centres Municipaux de Santé sont bien entendu ouverts, tout comme l'aide au maintien à domicile et les activités du service social qui sont maintenues. Enfin, les équipes de la médiation et de la Police Municipale poursuivront leur action, tout comme les gardiens de parc. Aussi, à noter, puisque cela est autorisé, que les parcs et jardins de la ville restent ouverts, selon les horaires 9h - 19h. Les équipes de la propreté poursuivent également leur tâche, comme cela était déjà le cas au printemps. Et cette fois-ci nous pouvons également poursuivre les chantiers et travaux en cours dans les différents quartiers de la ville.
Dès ce week-end, le protocole sanitaire sera renforcé pour les marchés forains. Des barrières seront à nouveau en place pour y marquer un sens unique de cheminement, et du gel hydroalcoolique y sera mis à disposition.

Par ailleurs, le port du masque pour les enfants dès l'âge de 6 ans sera obligatoire à compter de lundi. Parce que je sais que de nombreux parents n'auront pas la possibilité d'équiper leurs enfants d'ici lundi, j'ai souhaité que la ville commande un stock de masques jetables adaptés aux enfants, ce qui nous permettra d'équiper tous les petits pantinois au moins pour la première journée de classe.

En parallèle de cette situation sanitaire préoccupante, nous traversons également une situation dramatique avec les dernières attaques terroristes qui ont endeuillé notre pays à Conflans-Sainte-Honorine et à Nice. Lors de la rentrée scolaire, les équipes enseignantes des écoles élémentaires, des collèges et des lycées sont appelées à observer une minute de silence, à 11h15, avec les élèves afin de rendre hommage à Samuel Paty et à affirmer l'unité de la communauté éducative autour de la défense des valeurs de la République, de la laïcité et de la liberté d'expression. La Municipalité s'associe à la communauté éducative pour cet hommage.
Que ce soit sur le front de la lutte contre l'épidémie de Covid-19 ou pour la défense de notre République et de ses valeurs intrinsèques, vous pouvez compter sur la mobilisation des agents et des élus de la Ville de Pantin.

Prenez soin de vous ! »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

Bertrand Kern, Maire de Pantin, et la municipalité ont souhaité rendre hommage à Samuel Paty, professeur d'histoire géographie, assassiné le vendredi 16 octobre 2020.
Ce discours constitue aussi le texte éditorial du magazine Canal n°291 (novembre 2020).

« Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,

En propos liminaire, je souhaite vous remercier d’être aussi nombreux pour ce rassemblement. Le Maire que je suis y voit le signe que dans ces moments terribles nous savons immédiatement nous réunir.

Nous sommes réunis aujourd’hui alors que nous ne devrions pas. Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage à l’homme qui a été assassiné vendredi d’une manière abominable, d’une manière barbare. Il a été tué parce qu’il a exercé son métier. Il a été sauvagement tué uniquement parce qu’il a exercé son métier. Il était professeur d’histoire géographie. Il enseignait à des enfants pour qu’ils puissent, dans notre République, exercer leur esprit critique, user de la liberté d’expression. Et pour cela, exclusivement pour cela, il a été assassiné. Ne nous trompons pas, cet assassinat, ce n’est pas l’œuvre d’un fou. C’est l’acte délibéré d’un terroriste au service d’une idéologie qui veut la ruine de notre république : l’islamisme radical.

Nous ne pardonnerons pas. Nous n’oublierons pas. Cet homme, ce professeur d’histoire géographie s’appelait Samuel Paty. Comme tous ses collègues professeurs, il est le fer de lance de la république, la lumière face à l’obscurantisme. Souvenons-nous de lui. Souvenons nous de son nom.
Pour lui, pour toutes celles et ceux qui sont morts, victimes du terrorisme islamiste, soutenons toutes celles et tous ceux qui, aujourd’hui, demain, font et feront que la République puisse encore, toujours, répandre les idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.

Mesdames, Messieurs, en mémoire de Samuel Paty, je vous demande une minute de silence. »

Bertrand Kern
Maire de Pantin

À l'occasion de la rentrée scolaire, le Maire de Pantin, Bertrand Kern, revient sur les dernières annonces préfectorales et détaille l'organisation municipale alors que le département vient d'être classé à nouveau en zone rouge.

« Chères Pantinoises, chers Pantinois,  

Depuis le mois de juin la situation sanitaire de notre pays face à l’épidémie de Covid-19 s’est améliorée.
On constate néanmoins ces dernières semaines une reprise des contaminations, notamment en région parisienne qui est une zone géographique très peuplée.
Nous sommes nombreux à partager cette conviction : la plus grande prudence s’impose.

Depuis le 28 août, nous devons porter le masque quand nous nous déplaçons partout en ville. à Paris, comme dans les 3 départements de la petite couronne, la mesure concerne toute personne de 11 ans et plus circulant à pied ou en deux-roues. En revanche, l’effort physique dispense du port du masque les joggeurs et les cyclistes. Datant de juillet, l’obligation préfectorale de porter le masque dans les lieux publics clos est maintenue.

L’organisation de la rentrée est un sujet majeur pour les familles. Pour nos enfants, dans nos écoles, cantines, centres de loisirs et crèches, la ville met en place avec rigueur les protocoles sanitaires définis par les autorités ministérielles, protocoles qu’elle renforce parfois quand elle l’estime indispensable.

Dans tous les équipements municipaux et à chaque fois que la ville organise des activités, les gestes barrières sont respectés en continu depuis le déconfinement. J’ai demandé à mon administration qu’ils soient appliqués le plus strictement possible et renforcés si nécessaire.

Cette rentrée scolaire est particulière. Nous serons évidemment accompagnés par les services préfectoraux, de l’éducation nationale et de l’Agence régionale de santé (ARS) si des cas de Covid-19 sont détectés. Nous serons alors en mesure de réagir au mieux dans les délais les plus courts et de vous informer en toute transparence des dispositions prises.

Ma priorité absolue est d’éviter tout « cluster » dans notre commune.

La rentrée est traditionnellement assortie de temps festifs. Cette année, j’ai décidé d’annuler certains événements à très forte participation, dont l’organisation ne garantissait pas le respect des gestes barrières et la distanciation physique. D’autres événements en revanche sont maintenus avec un dispositif de sécurité spécifique. Pas de Fête des retrouvailles ni de Foulées pantinoises donc, mais un Week-end de rentrée permettant de profiter du salon des associations, de la kermesse nautique et de la traditionnelle brocante des enfants. Les Journées
européennes du patrimoine
et l’ouverture de la Saison culturelle pourront aussi avoir lieu selon une organisation aménagée du fait de la situation.

Enfin, et toujours avec cet objectif qui me tient à cœur depuis le début de la crise, à savoir limiter la propagation du virus, vous trouverez joints à cette lettre, deux masques lavables.
C’est la troisième distribution gratuite de masques à destination de tous les foyers pantinois et j’en suis très fier.

Je sais combien nous aimerions tous reprendre une vie normale. Mais aujourd’hui, notre normalité, c’est que collectivement et individuellement, nous veillions à être respectueux des mesures de prévention pour que le plus vite possible, cette pandémie soit derrière nous.

Je vous souhaite à toutes et tous une belle rentrée. »

Bien à vous,

Bertrand Kern
Maire de Pantin


« Madame, Monsieur, 
Chères Pantinoises, Chers Pantinois, 

Comme chaque semaine depuis la mi-mars, je tiens à vous informer des mesures prises dans le cadre de l'épidémie de Covid-19 et désormais des mesure relatives au déconfinement. Notre département est toujours classé "orange" et nous avons pris acte de la deuxième étape de déconfinement annoncée la semaine dernière, dans l'attente de la troisième attendue à partir du 22 juin.

Cette semaine nous avons pu rouvrir des parcs et des jardins de la ville, d'autres rouvriront la semaine prochaine. Les bars et restaurants disposant d'une terrasse ont pû reprendre leurs activités, en respectant un protocole strict (port du masque obligatoire pour le personnel et distanciation d'un mètre entre chaque table). Tous les commerces de moins de 70 000 m2 ont également été autorisés à rouvrir. Les city-stades, gymnases, stades et piscines doivent eux restent fermés jusqu’au 22 juin ainsi que les cinémas.

En vue de la semaine prochaine, il est à noter que le centre administratif est désormais ouvert aux horaires habituels du lundi au vendredi (8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30) mais restera fermé le samedi. Pour toute question, le standard de la mairie est joignable au 01 49 15 40 00, et le site de la ville est mis à jour au fur et à mesure. 

Concernant l'organisation dans les écoles, de nouvelles modalités décidées par le ministre de l'Education Nationale entreront en vigueur à partir de la semaine prochaine.
Pour rappel, à Pantin, depuis le 18 mai, toutes les écoles sont ouvertes mais à un petit nombre d'élèves identifiés prioritaires pour des raisons scolaires, sociales ou économiques, ou parce que leurs parents sont mobilisés dans la crise. Ce système a permis une rentrée partielle et progressive, dans le respect des contraintes très strictes fixées par l'Etat. Cette semaine, environ 800 enfants ont ainsi été accueillis. 
À partir de la semaine prochaine, tous les enfants des parents volontaires pourront être accuellis dans les écoles, sans critères de priorité, mais toujours dans le respect du protocole sanitaire. Concrètement, un plus grand nombre d'enfants pourra être accueilli, mais le plus souvent pas tous les jours et par roulement. Dans un courrier commun diffusé cette semaine, nous avons, avec l'Inspecteur de la circonscription de Pantin, détaillé cette organisation et invité tous les parents à faire savoir leur choix auprès de l'école de leur enfant. En complément, la ville met en place le dispositif "2S2C" (santé, sport, culture et civisme), en partenarait avec l'Education nationale, afin d'accueillir quelques élèves supplémentaires sur le temps scolaire et dans certains centres de loisir. La participation des élèves aux "2S2C" est définie par les équipes enseignantes qui centralisent les choix et situations des familles. Toutes les informations relatives sont disponibles sur la page : Écoles : vie scolaire et périscolaire.
J'ai bien conscience que la situation est loin d'être idéale pour de nombreuses familles. La Ville fait son maximum pour permettre la reprise de la classe. Certaines études encouragent la levée du protocole sanitaire tel qu'il est défini aujourd'hui. Dans le même temps notre département est toujours classé "orange", et le nombre de cas Covid est stable voir légèrement à la hausse. Aussi nous restons vigilants et respectons strictement les mesures sanitaires. Si le protocole est assoupli, c'est bien volontiers que nous élargirons encore l'accueil des enfants pantinois.

En matière de circulations douces et des nouveaux aménagements cyclables temporaires, nous avons atteint en milieu de semaine le cap des 1000 verbalisations pour stationnement gênant sur les pistes depuis la mi-mai. Et nous continuerons à verbaliser massivement pour lutter contre le stationnement sauvage qui met en danger les usagers, qu'ils soient à vélo ou à pieds. 

Certaines et certains m'interrogent à ce sujet : progressivement, les différents projets et chantiers de la ville reprennent peu à peu. Logiquement, la crise sanitaire aura engendré des retards. J'ai déjà eu l'occasion de faire le point sur le nouveau conservatoire et la réhabilitation de la piscine Leclerc. Je reviendrai de façon plus détaillée dans les prochains jours sur d'autres projets en cours dans la ville. 

Enfin, et au risque de le répéter : si les signaux positifs en vue d'une fin de la pandémie se vont désormais plus nombreux, restons vigilants et gardons les bonnes pratiques prises durant ces dernières semaine en matière de gestes barrières. 

Je vous souhaite à toutes et tous un agréable week-end.

À bientôt, »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 


« Madame, Monsieur, 
Chères Pantinoises, Chers Pantinois, 

Depuis ma première lettre hebdomadaire d’information relative à la lutte contre la propagation du Covid-19, près de 11 semaines se sont maintenant écoulées. La première lettre visait à vous informer des mesures prises dans le cadre du confinement, et globalement de la fermeture des équipements municipaux accompagnée de la mise en place d’un plan de continuité d’activités destiné à assurer les missions indispensables et urgentes.
Après 8 semaines, à compter du 11 mai, nous avions entamé une première étape du déconfinement, avec la possibilité de circuler sans autorisation dans la limite d’un rayon de 100km, la préparation de la rentrée scolaire très partielle et progressive, le retour partiel des transports en commun et l’aménagement de pistes cyclables temporaires pour favoriser les déplacements à vélo, et le retour de certaines activités et services municipaux. 
Aujourd’hui, et suite à la prise de parole du Premier ministre hier, le retour progressif à la normale se confirme avec cette deuxième étape de déconfinement. Les gestes barrières, le port du masque dans les endroits clos et la distanciation sociale restent pour autant d’actualité car le virus circule toujours !

Notre département est désormais classé "orange". Aussi, à partir de mardi 2 juin nous pourrons à nouveau circuler sans autorisation et sans limitation de distance. 
Après la réouverture partielle des écoles et le retour des marchés, les parcs et jardins vont pouvoir également rouvrir. Dès ce week-end, chaque quartier de la ville pourra bénéficier de l'ouverture d'un espace vert, à savoir le parc Stalingrad, le square du 19 mars 1962, le parc Henri Barbusse, le parc des Courtillières et le square Lapérouse / Jacques Brel.
Dans les départements classés "orange" comme le nôtre, seules les  terrasses des bars et restaurants qui en disposent pourront rouvrir dès le mardi 2 juin. Un protocole strict devra être appliqué : port du masque obligatoire pour le personnel et distanciation d'un mètre entre chaque table. Les restaurateurs devront donc appliquer une sorte de "code de bonne conduite sanitaire" pour leurs personnels et leurs clients.
Tous les commerces de moins de 70 000m2 sont autorisés à rouvrir. Les city-stades, gymnases, stades et piscines doivent eux restent fermés jusqu’au 22 juin ainsi que les cinémas.

Pour toute question, le standard de la mairie (01 49 15 40 00) demeure ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30). À partir des 2 et 3 juin, vous pourrez retrouver l'ensemble des informations sur la page Plan de reprise de l'activité municipale.

Depuis le 18 mai, plus de 500 élèves identifiés comme prioritaires ont repris le chemin des écoles pantinoises dans le cadre d’une rentrée partielle et progressive. À partir de mardi, ce sont plus de 800 nombre d’élèves qui seront accueillis, toujours sur la base du volontariat des parents. La progressivité de cette reprise fait ses preuves et va s’amplifier dans les semaines à venir.

Cette semaine un temps fort de notre vie municipale s’est tenu dans des conditions toutes particulières : l’installation de notre nouveau Conseil municipal. J’ai déjà eu l’occasion de revenir dessus dans une autre publication : la séance s’est tenue au sein du gymnase Maurice Baquet dans le plus strict respect des mesures sanitaires et vos 45 nouvelles et nouveaux élus ont été officiellement installés. J’ai eu l’honneur d’être réélu Maire de Pantin pour les 6 prochaines années. Vous pourrez trouver le discours que j’ai adressé à cette occasion et la vidéo réalisée en direct sur la page du Conseil municipal
Je tiens à nouveau à remercier les électrices et les électeurs qui le 15 mars dernier m’ont accordé leur confiance.

Cette semaine également, j’ai effectué une visite sur site pour évaluer les pistes cyclables temporaires récemment aménagées. Aux côtés de Stéphane Troussel, président du Conseil Départemental, et de Fayçal Douhane, sous-préfet de la Seine-Saint-Denis, nous avons pu observé nous aussi que du stationnement gênant entrave le bon usage de ces nouveaux aménagements et met en danger les usagers du vélo. C’est pourquoi j’ai demandé au président du Conseil Départemental de renforcer les aménagements que ses équipes ont réalisés sur la RN2 et la RN3, en ajoutant par endroits des balissettes, et au sous-préfet de poursuivre la mobilisation de la Police Nationale aux côtés de la Police Municipale pour verbaliser massivement. L’usage du vélo doit être encouragé, particulièrement en cette période où la distanciation physique est toujours la règle, et plus généralement pour limiter l’usage des véhicules polluants. Pour cela nous devons permettre à celles et ceux qui peuvent se déplacer à vélo de le faire en toute sécurité. 

Cette deuxième vague de déconfinement nous permettra de retrouver une vie presque normale à partir de mardi, dans l'attente d'une troisième étape attendue à partir du 22 juin. D'ici là, soyons vigilants car le virus circule toujours, et gardons les bonnes pratiques prisent durant ces dernières semaine en matière de gestes barrières. 

Je vous souhaite à toutes et tous un agréable week-end.

À bientôt »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 

Le nouveau Conseil municipal de Pantin a été officiellement installé, le 27 mai 2020. À cette occasion, le Maire Bertrand Kern prononce le premier discours de son mandat.

« Monsieur le Président d’Est Ensemble
Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux
Chers collègues,

Tout d’abord, je veux vous remercier pour votre confiance. Ce vote me donne la grande responsabilité d’être à nouveau le Maire de Pantin, le Maire de toutes les Pantinoises et de tous les Pantinois pour les six prochaines années. Cela m’honore et rien ne peut me rendre plus fier.

Tout cela a été rendu possible par le vote des électrices et des électeurs pantinois qui m’ont à nouveau accordé leur confiance en soutenant la liste de la Gauche et l’Écologie pour Pantin le 15 mars dernier.

Dans la période que nous venons de vivre - près de deux mois très éprouvants - il n’a fallu que quelques jours, quelques heures pour que la solidarité se mette en place. Dans toute la ville, sans qu’il y ait besoin d’appels vibrants, Pantinois depuis toujours ou depuis un jour, jeunes ou moins jeunes, dans tous les quartiers, immédiatement nos habitants se sont posés cette question : comment puis-je aider ? Et l’on a vu des associations comme le Secours Populaire, les Restos du Cœur, la Croix Rouge, mais aussi Les Têtes Grêlées, Entraide Partage et Solidarité, des associations sportives comme l’Olympique de Pantin et le Rugby Olympique de Pantin, ou des associations comme Pantin Family, Pierre de Lune, une entreprise sociale comme le Relais, ou la Butinerie, et surtout, surtout les Pantinoises et les Pantinois, qui ont tissé les mailles de la plus belle réponse à la fragilité : la solidarité.

C’est aussi tout naturellement que nos agents, enfin ceux qui le pouvaient dans les services municipaux de la Ville, ont fait en sorte que le service public continue et épaule autant que possible les actions de solidarité.
Je veux le dire ici, particulièrement aujourd’hui : être le Maire d’une ville dont les habitants sont si naturellement généreux, d’une ville dont les agents ont le service du public si chevillé au corps me rend encore plus fier d’être leur Maire, leur représentant !

Je me plais à penser que cette multitude d’initiatives n’est pas étrangère à la tradition municipale en la matière. Bien évidemment, je ne pense pas ici qu’aux majorités en place depuis 2001 mais je pense bien sûr aux différentes Gauches qui ont inscrit dans l’ADN de Pantin une tradition solidaire et sociale.

Je veux d’ailleurs saluer les élus qui, dans le mandat précédent, ont contribué à façonner le Pantin d’aujourd’hui, qu’ils aient été dans la majorité ou dans l’opposition, et dont le mandat s’est achevé dimanche 17 mai. Merci à Ophélie Ragueneau-Greneau, à Richard Perrussot, à Yannick Mertens, à Raoudha Faouel, à Leïla Ben-Nasr, à Bruno Clérembeau, à Brigitte Plisson, à Grégory Darbadie, à Madeleine Delaperrière, à Clara Pinault, à Benoît Rey, à Michel Wolf, à Ilona Zsoter, à Louise-Alice Ngosso, à Didier Ségal Saurel, à Kawthar Ben Khelil, à Jean Chrétien, à Sanda Rabbaa, à Jean-Jacques Brient, et, bien sûr à Alain Périès qui a été mon 1er adjoint durant le dernier mandat et sur qui j’ai pu compter. Quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit.

Je veux aussi avoir une pensée pour Jean-Pierre Henry qui fut un débatteur de talent dans tous les conseils municipaux. Son souci de concilier vision large et sens du détail nous manqueront.
Je veux enfin avoir un souvenir amical pour Félix Assohoun. Son parcours démontre que l’ascenseur républicain peut fonctionner. Ses engagements constants au service des plus fragiles forcent l’admiration et enfin sa voix, grave, et son rire, sonore, nous manqueront aussi.

Je veux maintenant m’adresser à vous, conseillers municipaux de ce nouveau mandat. Au contraire de vos prédécesseurs, pour la première fois, vous avez pu vous familiariser avec ce qui façonne notre responsabilité collective. Avant que vous soyez installés aujourd’hui, je vous ai tenus informés. Chaque semaine, j’ai souhaité que vous puissiez savoir ce qui avait nourri les décisions de la municipalité, même si vous n’étiez pas en responsabilité. Cela parce que je savais que, forts de votre élection, vous ne manqueriez pas d’être le relais consciencieux de ce qui était décidé dans ce moment singulier. De cela, je veux d’ores et déjà vous en remercier.

Nous sommes tous issus d’une élection particulière dans un contexte particulier.
Le 15 mars dernier, nous avions mis en place un dispositif spécifique. Conformément aux recommandations sanitaires, dans les 23 bureaux de la ville, le vote s’est déroulé sans aucun problème. Comme ailleurs, la participation électorale a été affectée par le contexte avec 36,05% de participation contre 46,27% en 2014. Mais au soir du 15 mars, c’est un résultat sans appel que j’ai eu la joie de proclamer avec 57,6 % des voix en faveur de la Gauche et l’Écologie pour Pantin.
Merci aux Pantinoises et aux Pantinois pour ce formidable succès, pour cette approbation de ce que nous avons fait et de ce que nous voulons faire.

Aujourd’hui, nous voilà tous réunis et nous représentons tous la commune de Pantin.

C’est fort de cette légitimité que la municipalité a pu réagir à la crise dont nous voyons peut-être enfin le début de la fin. Je veux revenir brièvement sur ces moments qui ont été difficiles pour nos concitoyens.

À Pantin comme ailleurs, dès que l’obligation nous en a été faite, nous avons fermé des établissements municipaux, réduit nos activités pour répondre au strict nécessaire. Les Pantinoises et les Pantinois, sont restés chez eux. D’autres, nombreux, ont été mobilisés dans la gestion de la crise parce qu’ils étaient soignants, enseignants, agents de propreté, et plus généralement fonctionnaires, ou employés dans des commerces alimentaires. Ici comme dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis, nos concitoyens ont participé grandement à l’effort national durant cette crise.

À Pantin plus qu’ailleurs en France, l’urgence sociale s’est faite ressentir rapidement et a succédé à l’urgence sanitaire. Dans notre ville, beaucoup souffrent de plein fouet de cette crise qui devient désormais économique. C’est pourquoi j’ai pris la décision de mettre en place une aide par des chèques alimentaires et accompagné nombre d’initiatives associatives et citoyennes.
Lors de notre prochain Conseil municipal, je vous demanderai de me donner quitus sur l’ensemble des mesures qui ont été prises et d’accorder une prime qui peut aller jusqu’à 1000 euros aux agents municipaux qui ont été mobilisés et étaient au contact des habitants. Viendra ensuite le temps de la mise en œuvre du programme pour lequel nous avons recueilli une grande majorité des suffrages.

Aujourd’hui commence la nouvelle période qui s’inscrit dans une longue histoire. Comme tous mes prédécesseurs, je serai le Maire de toutes les Pantinoises et de tous les Pantinois et à ce titre, je serai à l’écoute de tous les conseillers municipaux, de tous les groupes car je vous sais, toutes et tous au service de l’amélioration de la vie des Pantinois, Le petit jeu politicien ne m’intéresse pas, mais les critiques constructives et utiles à nos concitoyens, elles, m’intéressent.

Nous socialistes, écologistes, radicaux et collectifs de citoyens engagés, nous avons formulé 10 ambitions pour Pantin. Nous nous sommes engagés pour que chaque décision prise durant les 6 prochaines années soit utile pour la planète et le climat, soit juste et accessible à chacun, et soit mise en œuvre avec les Pantinoises et les Pantinois.

Il nous revient de faire en sorte qu’il y ait plus d’humanité et d’entraide à Pantin, plus de nature, plus de participation, plus de sérénité, plus d’harmonie, plus d’épanouissement et de bienveillance pour bien grandir, plus d’attractivité et d’innovation, plus de créativité, plus d’énergie pour notre ville et, enfin, plus d’actions pour le climat à Pantin.

Ce ne sont pas que des slogans, ce sont des propositions concrètes, pour transformer les Quatre-Chemins, planter 5000 arbres, créer de nouvelles places en crèche pour atteindre l’objectif de 50% de taux d’accueil, créer une mutuelle municipale de santé, inventer une grande plateforme numérique pour l’entraide entre Pantinois (dont on a bien senti la nécessité pendant le confinement), ouvrir une nouvelle salle de spectacle capable d’accueillir 5000 personnes, mettre en place une bourse pour aider les jeunes à financer leurs projets, planter une forêt urbaine au cœur de l’écoquartier, installer une fourrière municipale pour en finir avec les stationnements anarchiques, organiser des états généraux de l’éducation avec toutes les parties concernées, ouvrir des mini-marchés aux Courtillières, à Raymond Queneau et dans le Haut Pantin, construire une halle sportive pour que le stade Charles Auray devienne un grand parc des sports,…
Cette liste non exhaustive, prouve que nous avons devant nous un long chemin à parcourir ensemble.

Je vais conclure car, conformément à la demande du Préfet de Seine-Saint-Denis, et pour des raisons sanitaires, nous devons veiller à ce que ce Conseil Municipal d’installation soit court. Je précise : tout en permettant l’expression démocratique de notre diversité. Alors sans plus tarder : mettons-nous au travail pour faire de Pantin une ville toujours plus solidaire, plus écologique et plus citoyenne ! »

Je vous remercie. »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 

« Madame, Monsieur, 

Alors que le déconfinement nous permet un premier pas vers un retour progressif à la normale, j'ai souhaité maintenir la tradition et vous adresser ce 10ème point hebdomadaire relatif aux mesures mises en place par la municipalité dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Tant que notre département sera classé rouge, le déconfinement restera relatif pour de nombreuses activités. 

Pour ce qui concerne les services municipaux, afin de respecter les gestes barrières et limiter les risques de contagion, l’accueil physique est toujours limité et la plupart des équipements de la ville restent pour l’instant fermés. Au centre administratif, l'accueil se fait au rez-de-chaussée et les services reçoivent sur rendez-vous uniquement. Dans les centres municipaux de santé, les consultations ont repris progressivement. Pour toute question, le standard de la Mairie (01 49 15 40 00) demeure ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30) et vous pouvez retrouver l'ensemble des informations sur la page "Établissements et lieux publics ouverts / fermés".

Cette semaine s'est tenue la rentrée partielle dans les écoles de Pantin. Les équipes enseignantes et les équipes de la ville ont travaillé dur pour permettre le meilleur accueil possible des enfants dont les parents se sont portés volontaires et identifiés comme prioritaires pour permettre des continuités scolaires, sociales et économiques. Cette semaine, ce sont en moyenne près de 500 élèves sur les presque 6000 inscrits qui ont été accueillis chaque jour soit, comme annoncé, un petit nombre d'élèves. En effet, à Pantin, le choix a été fait de ne pas ouvrir les écoles le 11 mai mais le 18 mai, pour permettre aux équipes de s'organiser au mieux et de mettre en place le protocole sanitaire de l'Education nationale. Et dans un premier temps j'ai aussi choisi de rouvrir toutes les écoles seulement pour un petit nombre d'élèves. Cela a permis une reprise sereine cette semaine et nous pouvons nous en féliciter collectivement ! La semaine prochaine nous poursuivrons cet accueil très partiel et très progressif, dans l'attente des prochaines annonces gouvernementales.

Cette semaine également, les marchés pantinois ont rouvert pour les forains alimentaires : samedi dernier pour le marché de l'Eglise, dimanche dernier pour celui d'Olympe de Gouges et enfin aujourd'hui pour le marché Magenta. Cette réouverture se fait sous réserve du maintien des mesures sanitaires. Voir page "Produits essentiels : acheter / vendre".

Autre élément important dans le cadre du déconfinement : les transports. Si les transports en commun reviennent à un fonctionnement normal  avec le déconfinement, pour autant, pour les emprunter, chacune et chacun d'entre nous doit présenter une attestation pendant les heures de pointes, porter un masque, et respecter la distanciation sociale. Les difficultés que cela implique nous ont incité à procéder rapidement à des aménagements supplémentaires afin de favoriser les déplacements à vélos dès le 11 mai.  

Le Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis a réalisé des pistes cyclables temporaires sur les avenues Jean Jaurès (ex-RN2) et Jean Lolive (ex-RN3), et la Ville a complété avec un tracé provisoire sur l’avenue du Général Leclerc (RD 115) et la rue des Sept Arpents. Cela représente au total 11,5 km de nouvelles pistes cyclables, en complément de celles existantes. Personne n'aura omis de remarquer certains comportements inacceptables de la part d'automobilistes au niveau de l'avenue Jean Lolive et Jean Jaurès, où certains en ont profité pour garer leur véhicule sur ces pistes. Ces comportements ont été verbalisés (près de 250 PV dressés lundi et mardi derniers) et ils le seront encore avec des opérations d'enlèvement pour envoi à la fourrière. Parallèlement la ville et le conseil départemental travaillent à un renforcement de cet aménagement sur ces axes pour permettre un meilleur partage de l'espace public et empêcher le stationnement par l'installation de nouveaux potelets. Il est absolument hors de question de laisser penser à quelques personnes qui, par facilité, ne cherchent pas une place de stationnement qu'ils auront gain de cause.

Avec l’immense majorité des maires de Seine-Saint-Denis, j’ai signé un appel à la réouverture des parcs et jardins. Mais sur décision de la préfecture, nos parcs et jardins restent fermés pour l'instant. Seule l'ouverture du parc Stalingrad pour les enfants en situation de handicap a été acceptée, sur ma proposition, par le Préfet. Les familles doivent pour cela prendre rendez-vous et présenter des justificatifs. L'organisation relative est indiquée sur la page "Espace public".

Enfin, la distribution de deux masques en tissus réutilisables par foyer a été finalisée le week-end dernier dans tous les quartiers de la ville. Une distribution complémentaire se tiendra demain de 9h à 14h dans les gymnases de la ville (Gymnase Maurice Baquet, Gymnase Léo Lagrange, Gymnase Henri Wallon, Gymnase Hasenfratz) afin que les foyers de plus de deux personnes puissent récupérer gratuitement des masques dans leur quartier.  Pour celles et ceux qui ne pourraient se déplacer demain, une autre distribution aura lieu au cours de la semaine prochaine. Toutes les informations étaient détaillées dans les courriers accompagnant les masques livrés dans les boîtes aux lettres, elles sont disponibles sur la page "FAQ - Foire aux questions : un masque gratuit pour chaque Pantinois" et seront mises à jour.

Un certain nombre d'indicateurs nous montre que nous avons réussi à endiguer la propagation du virus dans notre pays et notre département où le nombre de personnes touchées est en baisse et où nos services de santé ont retrouvé une certaine marge de manoeuvre. Mais pour autant le virus circule toujours et les personnels soignants ont besoin plus que jamais de notre soutien. C'est pourquoi il est primordial de maintenir dans les semaines à venir les bonnes pratiques prises par la majorité des Pantinoises et des Pantinois, dans le respect des gestes barrières et le port du masque en collectivité. Le déconfinement est une réalité tangible, le retour « à la normale » reste un horizon qui nécessite la poursuite de nos efforts individuels et collectifs. 

Je vous souhaite à toutes et tous un agréable week-end.

A bientôt, »

 

Bertrand Kern
Maire de Pantin 

« Madame, Monsieur, 
Chères Pantinoises, Chers Pantinois,

C'est la 9ème lettre hebdomadaire que je vous adresse afin de vous informer des mesures prises par la municipalité dans la lutte contre la propagation du COVID-19. Pour débuter mon propos, je tiens à saluer les efforts accomplis par l’immense majorité des Pantinoises et des Pantinois dans la période de confinement et qui ont ainsi permis de contenir l’épidémie. Et je souhaite également témoigner de notre immense reconnaissance envers les personnels soignants, ainsi que toutes les personnes mobilisées durant cette période.

Depuis lundi, nous avons de nouveau la possibilité de circuler sans autorisation dans un rayon de 100km, et de nouvelles mesures nous permettent un retour progressif à la vie "normale". Pour autant, notre département demeure classé en "rouge", ce qui signifie que le virus Covid-19 continue de circuler de manière importante et nous devons donc impérativement appliquer les gestes barrières pour poursuivre notre lutte contre sa propagation. Tant que notre département sera classé rouge, un certain nombre d'activités ne pourront reprendre.

Au niveau des services de la ville, le plan de reprise des activités et des services a été appliqué à partir de lundi. L’accueil physique est toujours limité, et la plupart des équipements de la ville restent pour l’instant fermés. Au centre administratif, l'accueil se fait au rez-de-chaussée et les services reçoivent sur rendez-vous uniquement. Dans les centres municipaux de santé, les consultations reprennent progressivement. Vous pouvez retrouver sur la page infos déconfinement, Facebook et Twitter, l’ensemble des informations relatives au déconfinement, mises à jour en fonction de l’évolution des mesures gouvernementales.

Comme annoncé la semaine dernière, les marchés pantinois peuvent aussi rouvrir progressivement, sous réserve d'un respect strict des mesures sanitaires. Cela débutera dès demain matin avec le retour du marché Église à partir de 8h, dimanche matin à Olympe de Gouges et vendredi prochain à Magenta. Seuls les forains alimentaires seront présents.

En revanche, les piscines, les gymnases et les cinémas restent fermés. C'est également le cas des parcs et jardins. Comme indiqué la semaine dernière j'ai demandé l'autorisation au Préfet de rouvrir certains parcs aux enfants en situation de handicap. Cette semaine j'ai reçu sa validation pour expérimenter notre organisation : les familles devront prendre rendez-vous auprès du chef d'équipe des gardiens de parc de la ville et présenter des justificatifs. Par ailleurs, des bénévoles d'associations seront associés et les enfants devront être accompagnés par un proche âgé au minimum de 16 ans. J’espère que cette ouverture dérogatoire sera appréciée par ces enfants d’autant plus affectés par le confinement, et par leurs familles.

Cette semaine les enseignants, ainsi que les animateurs et agents de la ville mobilisés dans les écoles, ont effectué leur pré-rentrée et préparé la rentrée partielle des élèves de lundi prochain. Si je me suis prononcé contre l’ouverture des écoles pantinoises le 11 mai, j’ai souhaité permettre à un petit nombre d’enfants, dans un premier temps, de retrouver le chemin de l’école à compter du 18 mai. Cette semaine de délai a permis aux équipes de s’organiser, de préparer les locaux et de se conformer au protocole sanitaire très strict qui nous est imposé par l'Éducation nationale.
Hier et aujourd'hui j’ai donc visité chacune de ces 24 écoles, et échangé avec les directions d’écoles, les animateurs, les services techniques, les agents d’entretien et de restauration, en compagnie de l’Inspecteur de l’Éducation Nationale.
Lundi, près de 670 élèves seront accueillis dans les écoles de Pantin sur les quelques 6000 inscrits. Dans chaque école, cela représente 10 à 15% en moyenne des élèves. Ces enfants ont été identifiés prioritaires sur la base du volontariat de leurs parents, car ceux-ci sont mobilisés dans la crise ou n’ont aucun moyen de garde et doivent retourner travailler, ils sont en décrochage scolaire, ou sont en situation de fragilité sociale. Cette "petite" rentrée nous permet d'accueillir au mieux ces premiers élèves, avant d'élargir ensuite, et progressivement, l'accueil à un plus grand nombre d'élèves. Pour cela les équipes enseignantes et de la ville ont accompli un travail considérable, je tiens à les en remercier. Ils nous permettent d’être confiants pour la rentrée de lundi !

Cette semaine également, les familles des trois premières tranches du quotient familial qui n’avaient pas pu encore récupérer les bons alimentaires destinés à compenser la perte de revenu importante due à la suspension de la cantine scolaire, ont reçu un courrier indiquant les nouvelles modalités de retrait. Pour toute question, le standard de la Mairie (01 49 15 40 00) demeure ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30). En complément, le CCAS évalue au cas par cas les demandes de celles et ceux qui sollicitent une aide, ainsi que les bailleurs de la ville pour celles et ceux qui ne sont plus en mesure de payer leur loyer. 

Enfin, la distribution des masques fournis gratuitement par la ville s'est poursuivie cette semaine. Comme pour beaucoup de produits très demandés actuellement, nos fournisseurs ont subi des retard en approvisionnement ce qui a retardé la distribution dans les différents quartiers. À ce jour les distributions ont eu lieu partout à l'exception du quartier Église/Haut Pantin. A ceux qui s'impatientent à ce sujet je vous demande un peu de patience. Actuellement, les retards de livraison sont malheureusement généralisés et s'expliquent tout simplement par le contexte sanitaire sans précédent. Par ailleurs, quelques vols ont été malheureusement signalés mais cela reste néanmoins minoritaire ! À l'issue de la livraison de l'ensemble de la commune, une distribution complémentaire se tiendra dans un lieu unique par quartier et sur présentation d’un justificatif de domicile et du livret de famille pour les foyers de plus de 2 personnes.

La pandémie confirme sa baisse dans notre pays et dans notre département, mais elle n’est pas encore derrière nous ! C’est pourquoi je vous invite à poursuivre notre hommage quotidien, à 20h, pour applaudir toutes les personnes mobilisées contre la maladie ! 

À bientôt, »


Bertrand Kern
Maire de Pantin 

Le maire de Pantin et la municipalité ont tenu à célébrer la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition place Jean-Baptiste Belley, du nom du premier député français noir (1793). En conformité avec les consignes nationales, l’hommage s’est tenu en format très restreint dans le respect des règles de distanciation sociale. 


« Chères Pantinoises, Chers Pantinois,
 
Je tenais une nouvelle fois à m’adresser à vous en cette journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. N’oublions pas que le chemin de l’émancipation et de l’égalité a été long et sinueux pour les millions d’esclaves victime des traites négrières.
 
Il y a 19 ans, le 10 mai 2001, les parlementaires adoptaient à l'unanimité le principe d'une commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage. La France devenait ainsi le premier État à déclarer la traite négrière et l’esclavage « crime contre l’humanité ». Il faut rendre hommage au Président Jacques Chirac qui a eu le courage et je reprends ses mots « de faire entrer dans notre Histoire, l’ensemble de la mémoire de l'esclavage, longtemps refoulée, une mémoire qui doit être véritablement partagée ».
 
Commémorer aujourd’hui l’abolition de la traite et de l’esclavage, c’est faire acte de vérité. La France participa, de manière active, à ce commerce transcontinental d’être humains. Cette cérémonie revêt une importance particulière car elle touche aux valeurs fondamentales de notre République. L'occasion pour notre pays de défendre la mémoire des esclaves et l'honneur de leurs descendants, de commémorer l'abolition de l'esclavage et de combattre le racisme.
 
Nous avons le devoir de former les futurs citoyens sur les valeurs de la République, mais aussi sur l’histoire, dont la compréhension est un élément primordial du vivre ensemble.
Histoire et présent sont liés, se souvenir doit permettre une meilleure compréhension de ce que nous vivons aujourd’hui, même si certains aspects de notre histoire demandent à être vus avec vérité et courage.
Nous avons l’ardente obligation de réfléchir sur ce qui produit ces horreurs, ces phénomènes de radicalité de la violence.
 
La traite négrière et l’esclavage appartiennent aux pages sombres de l’histoire de la France et, plus largement, de l’Europe.
Pendant plusieurs siècles et de manière organisée, des millions d’enfants, de femmes et d’hommes ont été arrachés à leur terre, à leur culture et à leur famille et jetés à travers le monde sur des terres d’exil.
Devenus esclaves, c’est-à-dire privés de leur statut d’être humain, soumis aux caprices du maître, marqués au fer, fouettés, torturés, morts sans sépulture, privés de tout ce qui aurait pu apaiser leur souffrance.
Ces esclaves désocialisés, déculturés, dépersonnalisés, considérés comme race inférieure et maudite, ravalés au rang d’une chose ou d’un animal, en dessous du seuil de toute humanité.
 
La traite négrière fut un phénomène majeur dans l’histoire de notre civilisation et de notre pays, tout comme son abolition définitive en 1848 fut un moment décisif de notre histoire nationale, qui a forgé l'idée que nous nous faisons de notre pays, en tant que terre des droits de l'Homme et des libertés.
 
Par cette décision, la France, qui, pendant plusieurs siècles, avait activement participé comme tant d’autres pays européens à la traite et avait institué dans ses colonies le système esclavagiste, rejoignait la communauté des États abolitionnistes
 
La République s'est construite avec le mouvement abolitionniste.
Tous les Républicains, et je dis bien tous les Républicains, peuvent être fiers des grands combats contre l’esclavage nourris par l’idéal des Lumières et fiers que la France soit le premier pays au monde à inscrire, par la loi Taubira, la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité.
 
Il est désormais entendu que c’est l’humanité en tant que telle qui est attaquée quand une personne est attaquée à cause de son appartenance ethnique, culturelle, religieuse.
Il est crime contre l’humanité tout entière car la traite négrière et l’esclavage sont des entreprises de déshumanisation, de déni de ce qui fait l’humain.
 
L’histoire aura  donc attendu plusieurs siècles pour entrer dans la modernité. L’esclavage est aboli par la Convention en 1794. Mais rétabli dès 1801, par Napoléon.
Il aura fallu attendre la révolution de 1848 et la seconde République pour que Victor Schoelcher, nommé président de la commission d’abolition de l’esclavage obtienne du gouvernement de Lamartine l’abolition de cette barbarie.
Dans son ouvrage Des colonies françaises, il écrivait : « Que l'esclavage soit ou ne soit pas utile, il faut le détruire ; une chose criminelle ne doit pas être nécessaire. La violence commise envers le membre le plus infime de l'espèce humaine affecte l'humanité entière […]. La liberté d'un homme est une parcelle de la liberté universelle, vous ne pouvez toucher à l'une sans compromettre tout à la fois ».
 
Ce travail, nous devons l'accomplir sereinement pour honorer la mémoire de toutes les victimes de ce trafic honteux et pour leur rendre la dignité.

Comprendre l'histoire de l'esclavage, c'est aussi selon Christiane Taubira, comprendre l'histoire de notre civilisation européenne, l’histoire de notre pays.
C'est l’occasion de saisir les raisons pour lesquelles notamment les sociétés européennes et françaises sont plurielles, les raisons pour lesquelles l'histoire de la France fait d'elle une nation civique et non communautaire, au sens où elle assume son histoire.
Notre société nous demande, d’interroger cette histoire, notre histoire, afin que les jeunes générations détectent les liens entre le racisme ordinaire et ses sources dans le temps, et qu'elles comprennent que la République a besoin de leur vigilance et de leur exigence.
 
L’engagement contre l’esclavage est toujours d’actualité.
Des formes de servitudes ont disparu ; d’autres sont nées qui pèsent lourdement sur l’humanité, tant il est vrai que le progrès lui-même crée ses servitudes.
On estime à 27 millions le nombre d’êtres humains asservis dans le monde moderne, et à 200 millions le nombre des personnes victimes de l’esclavage ou de l’asservissement pour dettes. On compte, parmi elles, des femmes domestiques ou prostituées victimes de trafic, des enfants et des femmes vendues, des enfants esclaves et des travailleurs migrants. On les trouve pratiquement dans tous les pays et sur tous les continents du monde.
 
Je ne pouvais pas terminer sans citer ce poète, ce grand écrivain de l’universel, celui qui a joué un rôle de premier plan dans la renaissance culturelle négro-africaine : Édouard Glissant. Je le cite :
« Les mémoires des esclavages ne cherchent pas à raviver les revendications ou les réclamations avant toutes choses. Dans le monde total qui nous est aujourd'hui imposé, la poétique du partage, de la différence consentie, de la solidarité des devenirs naturels et culturels dans les diverses situations du monde, nous incline vers un rassemblement des mémoires, une convergence des générosités, une impétuosité de la connaissance, dont nous avons tous besoin, individus et communautés, d'où que nous soyons.
Conjoindre les mémoires, les libérer les unes par les autres, c'est ouvrir les chemins de la Relation mondiale. »
Il ajoute :
« L’oubli offense, et la mémoire, quand elle est partagée, abolit cette offense.
Chacun de nous a besoin de la mémoire de l’autre, parce qu’il n’y va pas d’une vertu de compassion ni de charité, mais d’une lucidité nouvelle dans un processus de la Relation.
Et si nous voulions partager la beauté du monde, si nous voulons être solidaires de ses souffrances, nous devons apprendre à nous souvenir ensemble »


Bertrand Kern
Maire de Pantin 

« Madame, Monsieur, 
Chères Pantinoises, Chers Pantinois, 

Cette 8ème lettre hebdomadaire vise, comme chaque semaine, à vous informer des mesures prises par la municipalité dans la lutte contre la propagation du COVID-19.  
À l’approche de la date du 11 mai, nous y voyons désormais plus clair sur les modalités du déconfinement qui sera pour nous plus contraint qu’ailleurs, puisque notre département comme l’ensemble de l’Ile-de-france, est toujours « classé rouge » par les autorités. Ce classement et cette couleur signifient que, bien que le nombre de cas diagnostiqués Covid-19 soit en baisse - et c’est une bonne nouvelle - le virus circule encore activement, et il nous faut donc rester très vigilants !

De nouvelles mesures nous permettent un retour progressif à une vie « normale ». À partir de lundi, les sorties sans autorisation de déplacement et dans un rayon inférieur à 100 km seront possibles. Les gestes barrières et la distanciation sociale resteront pour autant, et plus que jamais, d’actualité ! 

Hier, et comme chaque semaine, je me suis entretenu avec le Préfet de Seine-Saint-Denis et les maires du Département. Aussi, je peux vous indiquer qu’à partir de lundi les marchés alimentaires seront de nouveau autorisés, sous réserve d’un respect très strict des mesures sanitaires. Nous travaillons à la réouverture du marché de l’Eglise qui pourrait intervenir jeudi et des marchés Magenta et Olympe de Gouges qui pourraient intervenir vendredi.
Les bibliothèques, médiathèques vont pouvoir rouvrir. Les transports iront vers un retour à la normale, mais sous réserve du port du masque, du respect de la distanciation sociale et d'une attestation pendant les heures de pointe. Je laisse à toute personne familière de l’usage des transports en région parisienne imaginer quelle difficulté cela pourra impliquer ! C’est pourquoi j’ai souhaité favoriser l’aménagement de nouvelles pistes cyclables temporaires sur notre territoire, afin d’encourager celles et ceux qui le peuvent à se déplacer à vélo. Ce travail est effectué en collaboration étroite avec le Conseil Départemental qui s’est engagé à ce que les pistes cyclables des avenues Jean Jaurès (ex-RN2) et Jean Lolive (ex-RN3) soient prêtes pour le 15 mai. La Ville réalise des aménagements supplémentaires, dont l’avenue du Général Leclerc (RD 115) et la rue des Sept Arpents. Ce sont 11,5 km de nouvelles pistes qui seront accessibles à Pantin dans le courant de la semaine prochaine, en complément de celles existantes. Par ailleurs, les pistes cyclables le long du canal de l’Ourcq seront rouvertes dès lundi 11 mai. 
Les piscines, les gymnases et le cinéma resteront fermés. Ce sera également le cas des parcs et jardins. À la demande de certains parents, j’ai obtenu l’accord du Préfet pour que nous puissions permettre un accès de certains parcs aux enfants en situation de handicap, accompagnés de leurs parents et sur certains créneaux horaires. Les modalités pour organiser cela sont en cours de finalisation pour permettre à ces enfants, d’autant plus affectés par les deux derniers mois, d’accéder à des espaces de respiration. Mais la règle générale restera pour l’instant, et tant que notre Département est classé rouge, la fermeture des espaces verts. 

La question de la réouverture des écoles était au cœur des préoccupations cette semaine. Comme annoncé la semaine dernière, j’ai refusé que les écoles pantinoises ouvrent leurs portes dès le 11 mai. Je me suis prononcé en faveur d’une ouverture très partielle et très progressive à partir du lundi 18 mai, pour un petit nombre d’enfants, afin de permettre des continuités éducative, sociale et économique. C’est sur cette base que j’ai échangé cette semaine avec l’Inspecteur de l’Education nationale, les directions d’écoles et les représentants de parents d’élèves. Suite à ces échanges, nous avons écrit avec l’Inspecteur de l’Education nationale un courrier à destination de tous les parents d’élèves pour expliquer les modalités de cette reprise, très partielle, de l’école. Cela débutera par une pré-rentrée des personnels, ce lundi 11 mai, afin qu’ensemble, enseignants et agents de la ville de Pantin s’approprient le protocole sanitaire, préparent les lieux et définissent les possibilités d’accueil des enfants. Et à partir du lundi 18 mai, un petit nombre d’enfants considérés comme prioritaires et dont les parents se seront signalés comme volontaires auprès de leur école de secteur, pourront entamer un retour en classe. Cela est bien sûr conditionné au contexte sanitaire, défini en fonction des particularités de chaque école, et destiné, nous l’espérons tous, à être élargi au fur et à mesure à un plus grand nombre d’enfants. Sur ce sujet, nous avançons pas à pas, avec rigueur et précaution.

Au niveau des services de la ville, un plan de reprise des activités et des services a été conçu. L’accueil physique sera toujours limité, et la plupart des équipements de la ville resteront pour l’instant fermés. Au centre administratif, l'accueil se fera au rez-de-chaussée et les services recevront sur rendez-vous uniquement.
Dès aujourd'hui, vous retrouverez sur le site internet de la Ville (et à partir de demain sur Facebook et Twitter) les infos pratiques concernant l'organisation du déconfinement, thème par thème. Ces informations seront appelées à évoluer en fonction des mesures gouvernementales prises dans les semaines à venir.

Comme chaque semaine je tiens à faire un point sur la question sociale, qui bien qu’absente des discours nationaux, continue d’être une priorité pour la ville et les acteurs solidaires du territoire. Les bons alimentaires distribués aux familles les plus précaires pour compenser la perte de revenu importante due à la suspension de la cantine scolaire ont été en grande partie alloués. Les familles des trois premières tranches du quotient familial qui n’ont pas pu encore les récupérer vont recevoir, en début de semaine prochaine, un courrier avec de nouvelles modalités de retrait. Pour toute question, le standard de la Mairie (01 49 15 40 00) demeure ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30). En complément, le CCAS évalue au cas par cas les demandes de celles et ceux qui sollicitent une aide, ainsi que les bailleurs de la ville pour celles et ceux qui ne sont plus en mesure de payer leur loyer. 
Notre ville a vu de nombreuses initiatives naître dans cette crise, elles sont précieuses, et nous le savons, elles continueront de l’être même après le confinement. Bravo à toutes celles et tous ceux, agent.e.s de la ville, bénévoles des associations et citoyen.ne.s engagés qui font vivre la solidarité à Pantin ! Depuis la semaine dernière, vous pouvez retrouver le portrait de certains d'entre eux dans des podcasts disponibles sur la page "Faire face - des Pantinois engagés témoignent" du site internet de la Ville.

Cette semaine également, les masques commandés par la ville ont commencé à être livrés dans les boîtes aux lettres. Des problèmes d'approvisionnement du fournisseur ont conduit à une production ralentie et donc à un retard dans la distribution. Celle ci a débuté par les Courtillières et se poursuit en cette fin de semaine dans le quartier du Petit Pantin / Les Limites. Quelques vols ont été malheureusement signalés mais cela reste néanmoins minoritaire !  À l'issue de la livraison de l'ensemble de la commune, une distribution complémentaire se tiendra dans un lieu unique par quartier et sur présentation d’un justificatif de domicile et du livret de famille pour les foyers de plus de 2 personnes. 

Cette semaine enfin j’ai poursuivi ma tournée des personnels municipaux mobilisés dans la crise en me rendant cette semaine dans les trois centres de santé de la ville. J’ai pu à cette occasion observer la nouvelle organisation mise en place par les équipes depuis le début de la crise sanitaire afin d’isoler au maximum les zones COVID, les remercier pour leur implication et leur témoigner notre reconnaissance collective. Merci à eux et à l'ensemble des fonctionnaires qui font vivre le service public et ses missions indispensables, même en temps de confinement. Poursuivons notre hommage quotidien, à 20h, en les applaudissant ! 

À bientôt, »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 

« Chères Pantinoises, Chers Pantinois, 

Cela fait désormais presque 7 semaines que nous sommes confinés et comme chaque vendredi cette lettre hebdomadaire vise à vous informer des mesures prises par la municipalité dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Cette semaine, à l’approche de la date du 11 mai et suite à l’allocution du Premier ministre à l’Assemblée nationale mardi 28 avril, c’est la sortie du confinement qui est au cœur de toutes les conversations et des inquiétudes. Le Premier ministre a tracé les grandes lignes du plan souhaité par le Gouvernement laissant à la charge des collectivités locales une grande partie de sa concrétisation. Avec les autres maires du département, je me suis entretenu avec le Préfet de Seine-Saint-Denis hier après-midi et je suis donc en mesure de vous en dire un peu plus aujourd’hui sur la déclinaison du plan de déconfinement à Pantin. 

Tout d’abord la rentrée scolaire. J’ai reçu de nombreux messages à ce sujet me demandant quelle est ma position sur la reprise de la classe. Je dois dire qu’à l’écoute des dispositions nationales, c’est l’incompréhension qui domine. La situation sanitaire des départements est depuis hier soir résumée par couleur - vert, orange, rouge -.
Ainsi lorsqu’un département est classé rouge, sur la question de la reprise de l’activité de la communauté éducative, les lycées et les collèges restent fermés… mais pas les écoles élémentaires et maternelles ! Je ne comprends pas cette incohérence dans la décision de rouvrir ces établissements à compter du 11 mai. C’est pourquoi je me refuse à envisager la réouverture des écoles pantinoises pour l’ensemble des élèves de maternelles et d’élémentaires tant que le département de la Seine-Saint-Denis restera classé rouge. Pour autant, je suis favorable à permettre une ouverture très progressive et très limitée de nos écoles à compter du lundi 18 mai. Il est en effet plus que nécessaire de mettre en place des continuités pour nos enfants et leurs parents, toujours sur la base du volontariat.
Tout d’abord la continuité sociale : pour les élèves qui vivent dans des conditions d’habitat exiguës, il doit être rendu possible qu’ils reprennent le chemin de l’école. Ensuite, nous devons permettre une continuité économique : il doit être possible d’accueillir les enfants de celles et ceux qui ne peuvent télétravailler. Enfin, nous nous devons de permettre une continuité scolaire : il est en effet urgent pour les élèves repérés comme en décrochage scolaire de réintégrer au plus vite l’école. Vous l’avez compris, je souhaite donc que la rentrée soit très partielle afin qu’elle soit très progressive. Pour ces trois catégories, je souhaite proposer que les enfants puissent entrer en classe à partir du lundi 18 mai. Ces élèves s'ajouteront à ceux d'ores et déjà accueillis au titre des professions exercées par leurs parents utiles à la continuité de la République. La semaine du 11 au 15 mai permettra une pré-rentrée des enseignants et des personnels municipaux et une préparation optimale des lieux dans le respect du protocole sanitaire de l’État.
Pour permettre cela, je vais consulter la semaine prochaine l’Inspecteur de l’éducation nationale, les directions des écoles pantinoises, ainsi que des représentantes et représentants de parents d’élèves. C’est après ces entretiens que l’organisation pourra être finalisée et détaillée dans un document diffusé très largement, afin que chacune et chacun puissent s’organiser. 
En pratique, pour ce qui relève de la municipalité, nous installons dans les écoles comme dans l’ensemble des équipements municipaux des colonnes de gel hydroalcoolique dont les doses peuvent être sollicitées par le pied, nous allons mettre à disposition du gel dans les classes, des masques de protection seront portés par tous les agents municipaux et les gestes barrières seront la règle.

Pour les autres activités, la ville de Pantin s’organise et se conformera à ce qui est possible à partir du 11 mai : réouverture des marchés alimentaires sous réserve d’un respect très strict des mesures sanitaires, réouverture des bibliothèques et médiathèques, mais maintien de la fermeture des parcs et jardins, des cinémas et des équipements sportifs. Par ailleurs, puisque la distanciation sociale devra être la règle aussi dans les transports en commun avec les difficultés que cela implique, les déplacements à vélos doivent être encouragés. C’est pourquoi, les services de la ville travaillent en étroite collaboration avec le Conseil Départemental à l’aménagement de nouvelles pistes cyclables sécurisées en complément de l'existant. Concernant les deux grands axes qui traversent notre commune, le Conseil départemental s'engage à ce que les pistes cyclables des avenues Jean Jaurès et Jean Lolive soient prêtes pour le 15 mai. La Ville entreprend les aménagements de voies supplémentaires, dont la RD 115. De plus, les pistes cyclables le long du canal de l'Ourcq seront rouvertes au 11 mai.

La question sociale a été la grande absente du discours fleuve prononcé par le Premier ministre. Nullement évoquée, elle est pourtant une priorité pour nous, particulièrement en Seine-Saint Denis et dans notre commune. Elle nous préoccupe chaque jour, municipalité, associations solidaires, citoyennes et citoyens engagés.

Cette semaine, la municipalité a débuté la distribution des bons alimentaires à destination des familles les plus précaires identifiées dans le cadre du quotient familial de la ville. Près de la moitié des bons alimentaires ont d’ores et déjà été alloués. Pour rappel, cette aide vise à compenser la suspension de la cantine scolaire et les surcoûts engendrés. Allant de 75 € à 102 € par enfant, elle concerne les familles des trois premières tranches du quotient familial, soient plus de 1300 familles et plus de 2000 enfants. La moitié des familles concernées sont venues, celles qui n’ont pas pu vont être contactées par les services municipaux afin de voir comment ils pourront récupérer cette aide.
Il s'agit d’une aide d’urgence et je suis bien conscient qu’actuellement beaucoup de familles rencontrent des difficultés. En complément, le CCAS évalue au cas par cas les demandes de celles et ceux qui sollicitent une aide. De même, les bailleurs de la ville évaluent au cas par cas les situations où le paiement du loyer est devenu impossible pour celles et ceux les plus durement touchés par cette crise sanitaire qui devient peu à peu une crise économique et sociale. Enfin, les nombreuses initiatives associatives sont précieuses en la matière, aussi,  je souhaite à nouveau rendre hommage à celles et ceux qui les font vivre. Toutes et tous, ensemble, nous faisons de Pantin, plus que jamais, une ville solidaire ! 

Cette semaine, enfin, je me suis rendu dans l’atelier de fabrication des masques à destination des Pantinoises et Pantinois. Comme déjà évoqué, 78 000 des 138 000 masques commandés par la ville sont fabriqués sur notre territoire. Une première distribution en fin de semaine prochaine, donc en amont du 11 mai, permettra à chaque foyer de recevoir deux masques lavables et réutilisables dans sa boîte aux lettres. Dans un second temps, une distribution complémentaire dans un lieu unique par quartier, doit permettre à toutes les Pantinoises et les Pantinois de plus de 6 ans d’être équipés, conformément aux recommandations de l'Académie de médecine.

J’ai poursuivi également ma tournée des personnels municipaux mobilisés dans la crise en me rendant cette semaine auprès des policiers municipaux, et auprès de l’équipe de la crèche qui accueille les bébés des personnels mobilisés dans la crise, habitant ou travaillant à Pantin.  Ce fut l’occasion pour moi de les remercier et de leur témoigner notre reconnaissance. Ils incarnent le maintien de missions de service public indispensables même en temps de confinement.

En cette journée internationale des travailleuses et des travailleurs, c’est plus que jamais l’occasion de rendre hommage à toutes celles et tous ceux mobilisés en première ligne pour nous permettre de lutter contre la propagation du virus. Notre reconnaissance est intacte, et c’est pourquoi nous devons encore rester chez nous afin de permettre ensuite, et nous l’espérons toutes et tous, un possible retour progressif à la vie normale. Comme d’habitude, retrouvons-nous pour les applaudir tous les soirs à 20h !

Prenez soin de vous et de vos proches, »

Bertrand Kern 
Maire de Pantin


L’info au quotidien sur la page Fil info / Les dernières actus/Tous mobilisés-Tous solidaires, Facebook et Twitter.

À l'occasion de la Journée nationale du souvenir, le maire de Pantin et la municipalité ont tenu à rendre hommage aux déportés de la Seconde Guerre mondiale, en se rendant quai aux Bestiaux. C’est là en effet, en gare de marchandises de Pantin, que partit le dernier train d’Île-de-France à destination des camps de la morts, le 15 août 1944. En conformité avec les consignes nationales, l’hommage s’est tenu en format très restreint dans le respect des règles de distanciation sociale.

« Mesdames, Messieurs,

Compte tenu de l’annulation des cérémonies sur tout le territoire, en accord avec le président du comité d’entente des anciens combattants de Pantin, et conformément aux directives préfectorales, la cérémonie de la Journée nationale du souvenir jour de mémoire et de recueillement qui rend hommage aux victimes de la déportation, a lieu ce dernier dimanche d’avril dans un format très restreint.

Quelles que soient les circonstances particulières, nous n’oublions pas notre devoir de mémoire. Cette journée rappelle à tous, ce drame historique majeur comme les leçons qui s'en dégagent.
« J’ai résisté pour pouvoir témoigner », ces propos d’un ancien déporté après la libération en 1945, nous rappellent qu’honorer la mémoire de nos morts est plus qu’un devoir envers le passé, c’est une nécessité envers le présent et une exigence pour l’avenir.

Selon les termes de la loi de 1954, pour que de tels faits ne se reproduisent plus, "il importe de ne pas laisser sombrer dans l'oubli les souvenirs et les enseignements d'une telle expérience, ni l'atroce et scientifique anéantissement de millions d'innocents, ni les gestes héroïques d'un grand nombre parmi cette masse humaine soumise aux tortures de la faim, du froid, de la vermine, de travaux épuisants et de sadiques représailles, non plus que la cruauté réfléchie des bourreaux."

Des millions de déportés sont morts en parias, condamnés à une fin atroce, sans autre sépulture que nos mémoires.
En France, on estime qu'il y a eu environ 63 000 déportés non raciaux (résistants, politiques, raflés, droits communs, homosexuels) dont 60 % sont rentrés des camps, et environ 76 000 déportés raciaux (juifs, tziganes) dont 3 % seulement ont survécu à la déportation.
Au total, c'est près d'un quart des Juifs résidant en France au début de la Seconde Guerre Mondiale qui ont été exterminés dans le cadre de la "solution finale" (16 % des Juifs de nationalité française et 30 % des Juifs étrangers). N'oublions jamais cette terrible vérité historique.

Le département de la Seine-Saint-Denis abrite plusieurs lieux, qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont été les témoins majeurs de l’internement et de la déportation des Juifs de France et d’une partie importante des résistants.
Quatre convois sont partis en 1944 de la gare de marchandises de Pantin et ont pris la direction des camps de concentration de Buchenwald et de Ravensbrück.
Au moins 3 250 femmes et hommes sont déportés depuis le quai aux bestiaux, dont près d'une moitié de femmes et une grande majorité de résistant-e-s, 38 % ne revinrent pas des camps nazis.
Le dernier convoi parti de Pantin le 15 août 1944 est le dernier d’Île-de-France. Il est aussi le plus grand convoi de déportation de répression de la Seconde Guerre mondiale.

Parler de la Déportation c’est témoigner de l'effroyable déshumanisation de ses victimes, toutes unies dans une masse informe, où les vivants mêlés aux morts parvenaient, souvent au bord de la folie, sur les quais de Birknau, de Treblinka, de Sobibor et autres noms synonymes de mort.
Raflés, on les a faits monter dans des wagons à bestiaux, sur les parois étaient cloués des panneaux avec inscrits dessus « 40 hommes debout » ils étaient en vérité 120, privés d’eau et d’air, entassés, terrorisés, malades, affamés, ils ont parcouru debout des centaines de kilomètres, jusqu’aux limites de la résistance humaine.
On les a emporté vers l’enfer, un cauchemar qu’aucun être humain, ni eux ni d’autres, ne pouvaient imaginer possible avant de l’avoir connu.
C’est de cela, bien sûr, dont nous parlons lorsque nous parlons de la Déportation.
Nous parlons de l’invraisemblable expérience, de millions d’êtres dépouillés de tout ce qui fait la dignité d’un homme, pour apparaître aux yeux de leurs bourreaux ultimes comme désaffiliés de la condition humaine, exclus de notre commune appartenance à la famille des hommes.
Pour reprendre les mots de Jean Ferrat : « Ils étaient 20 et 100, ils étaient des milliers. Ils se croyaient des hommes, ils n’étaient plus que des nombres."
Et pourtant, ils s’acharnaient à survivre encore un jour de plus, une heure obstinément. Comme si une journée de plus arrachée à leurs bourreaux était une gifle flanquée contre le système concentrationnaire nazi, une sorte de réponse d’humanité à l’inhumanité.
Avec l’Holocauste, avec la « solution finale », nous ne sommes plus dans le registre historique classique des « crimes de la dictature ». Nous ne sommes même plus dans le « meurtre » de masse, nous sommes dans le mal absolu.
Pour reprendre les mots terribles d’Hannah Arendt, dans les camps de concentration, ce n’est pas seulement la modernité qui a dérapé, c’est l’humanité qui s’est niée elle-même, comme elle ne l’avait jamais fait auparavant. Les camps ont été voulus, pensés, organisés par des hommes. C’est pour cela que ce qui s’est passé là-bas en vérité est impossible à réparer. Impossible à réparer, et impossible à oublier.

Cette journée est aussi l’occasion de rendre hommage à toutes celles et ceux qui, en dépit des souffrances et de la terreur auxquelles ils étaient confrontés, ont su surmonter leur épuisement et rester des êtres humains, sauver des vies et poursuivre, en en assumant les risques, la lutte clandestine contre l’idéologie et les objectifs de guerre de l’ennemi.
Les rescapés de cet enfer qui inspira leurs serments à la Libération des camps et leur vision d’un monde plus fraternel, pacifique et solidaire, expriment aujourd’hui leur inquiétude en particulier devant la montée des nationalismes et l’affichage de divisions internes dans une Europe dont la vocation se doit d’être facteur de paix, de solidarité et de prospérité pour les pays qui la composent.

Aujourd’hui l’épidémie de coronavirus touche une grande partie de notre planète, des millions de personnes dans le monde et dans notre pays subissent cette épidémie dévastatrice en vies humaines. Au cœur de cette tragédie, cette pandémie nous replace devant une évidence massive : tous, nous sommes interdépendants les uns des autres.
Cette période de crise démontre également à quel point nous sommes capables de faire preuve d’entraide et de solidarité. Jour après jour la fraternité émerge, les initiatives individuelles de coopération sociale et de solidarité se multiplient.
Elles replacent la fraternité comme valeur cardinale de notre société et rappelle qu’elle est une valeur essentielle, constitutive de notre République.
Cette fraternité souvent mise à rude épreuve dans notre histoire contemporaine, inscrit le devoir de mémoire comme un impératif de « devoir d’humanité »

La tragédie des camps de concentration nazis et le courage de ceux qui ont lutté pour la sauvegarde de la dignité humaine doivent rester présents dans les mémoires.
Se souvenir, c’est rendre justice aux victimes, non seulement en prenant conscience de leurs souffrances, de l’injustice absolue qu’elles ont subies, mais aussi, de réintégrer, à titre posthume, l’humanité qui est pleinement la leur.
C’est ainsi que nous donnerons son plein sens à la devise de notre République : Liberté – Égalité – Fraternité »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 

« Chères Pantinoises, Chers Pantinois, 

C’est désormais une habitude, comme chaque vendredi depuis le début du confinement, je m’adresse à vous afin de vous tenir informé.e.s de l’action de la municipalité en matière de lutte contre la propagation du Covid-19. Tout d’abord, et comme à chaque fois, je souhaite rendre hommage aux personnels soignants et à toutes celles et tous ceux mobilisés en première ligne qui poursuivent leurs efforts dans cette lutte. Nous en sommes infiniment reconnaissants ! Cet hommage n’a de sens que s’il s’accompagne de notre effort collectif à rester chez nous le plus possible, comme c’est le cas pour l’immense majorité des Pantinoises et des Pantinois.  

La semaine dernière, la date du 11 mai a été annoncée comme objectif pour le déconfinement. Aujourd’hui nous ne connaissons pas encore les détails et le cadre national qui l’accompagneront. J’espère que nous pourrons y voir plus clair rapidement afin de pouvoir à notre tour vous informer précisément des dispositions locales. Pour autant, les équipes de la ville se préparent autant que possible, s’organisent et s’équipent. Et ceci passe notamment par la commande de 138 000 masques en tissu, lavables, certifiés AFNOR, destinés à la population pantinoise. 78 000 masques seront fabriqués à Pantin par l’entreprise Balaban. La première distribution se fera par 2 masques dans chaque boîte aux lettres et ensuite, des distributions auront lieu par retrait dans un lieu unique par quartier de la ville. Nous faisons en sorte que les masques soient distribués avant le 11 mai. Les détails de la distribution seront prochainement diffusés sur le site de la ville et les réseaux sociaux.

Alors qu’il y a trois semaines, la crise sanitaire a atteint son « pic épidémique », je pense que nous atteignons en ce moment un « pic social » car cette crise affaiblit de nombreuses familles pantinoises. C’est pourquoi, comme je l’avais annoncé la semaine dernière, une aide de la ville va être versée à toutes les familles des trois premières tranches du quotient familial afin de les aider à faire face à la suspension de la cantine scolaire et aux surcoûts que cela a entraîné. Aussi ce sont près de 1 300 familles, représentant plus de 2 000 enfants, qui pourront retirer la semaine prochaine des bons allant de 75€ à 102€ pour l’aide à l’achat de denrées alimentaires ou produits d’hygiène dans des commerces pantinois et alentours. Une autre aide municipale à destination des mêmes familles sera versée le mois prochain. Plus que jamais, Pantin est solidaire !

Cette solidarité s'exprime notamment par une veille et une activité accrue du service social de la ville en cette période de crise. En effet, en raison du confinement, le nombre de personne ayant besoin d'aide a malheureusement augmenté. Parce que j’ai reçu quelques messages demandant des précisions à ce sujet, je souhaite ici détailler leur action. Les agents de la ville assurent actuellement un suivi et une veille téléphonique des personnes fragiles (seniors, personnes en situation de handicap), des familles et usagers identifiés et suivis par les différents pôles (Animations, RSA, Social...) et des personnes inscrites dans le dispositif canicule. Aussi sont appelées de manière hebdomadaire, 64 personnes inscrites sur le registre communal « Plan canicule », les 140 bénéficiaires du maintien à domicile non intégrés dans la focalisation des actes essentiels, 204 seniors inscrits dans la « cellule convivialité », 330 bénéficiaires de l'accompagnement RSA/public fragile, ainsi que 123 familles suivies dans le cadre de l'accompagnement social pour les plus vulnérables. Cela représente plus de 860 personnes et familles. Par ailleurs, 60 personnes bénéficient des courses une fois par semaine dans le cadre du Maintien à Domicile (MAD), 44 personnes bénéficient chaque jour de l'aide humaine AVS (aide à la toilette, préparation des repas), 42 personnes bénéficient de l'entretien de leur logement une fois par semaine, 20 patients bénéficient du Service Social Infirmier A Domicile, 58 personnes bénéficient du portage repas, et 30 personnes bénéficient du dispositif « courses solidaires » pour éviter de sortir de leur logement. Toute demande ou signalement ne faisant pas déjà l’objet d’un suivi à ce stade peut être signalé à l’adresse mail : ccas@ville-pantin.fr.

En ces temps de crise, l'action sociale est aussi citoyenne et associative. Pantin est particulièrement active en la matière et de nombreux reportages en témoignent d’ailleurs régulièrement dans la presse. Cette semaine j’ai réuni par visio-conférence les principaux représentants des acteurs associatifs de la solidarité pantinoise. Un an après le premier « Printemps des Solidarités », la mise en lien de ces acteurs apparaît d’autant plus importante. Ce fut l’occasion de les remercier, de leur permettre d’échanger et de coordonner au mieux leurs activités. La ville de Pantin travaille en excellente intelligence avec eux, et leur apporte son soutien pour leurs nombreuses initiatives afin que tous les publics qui ont besoin d'une solidarité humaine et financière dans cette période soient suivis et aidés. Cela passera d'ailleurs par le versement de subventions exceptionnelles de la part de la ville. Je tiens à nouveau à remercier les bénévoles des Restos du Coeur, de La Croix-Rouge, du Refuge, des Têtes Grêlées et du collectif Solid-19, de Pantin Family, d’Ecobul, de la Protection Civile, des Petits frères des pauvres, ainsi que l’équipe du Secours Populaire mise à l’honneur cette semaine dans un reportage pour le Journal Télévisé de France 2 et France Info, à découvrir ici : https://bit.ly/3bAkGYX.

La fermeture des marchés est toujours d'actualité dans la plupart des villes de notre département. Aussi les initiatives pour vous permettre de vous approvisionner en produits frais sont toujours d'actualité. Les commerçants pantinois se sont organisés et nous relayons sur le site de la ville les informations nécessaires :  https://www.pantin.fr/la-ville/en-ce-moment/produits-essentiels-acheter-vendre-3012. Et pour soutenir les producteurs locaux, des bénévoles font vivre l'initiative de La Butinerie, la coopérative regroupant à ce jour la ville de Pantin, Ecobul et Marché sur l’eau, et permettent chaque semaine la vente de paniers de produits frais. Cette semaine ce sont près de 400 paniers qui ont été vendus et 40 financés pour la distribution du collectif Solid-19 aux familles en difficulté. Toutes les informations relatives aux commandes et à l’organisation sont disponibles ici : https://bit.ly/3c4HkIQ

Malgré un fonctionnement de la ville en mode réduit, imposé par le contexte actuel, un certain nombre d'agents de la ville demeurent actifs et mobilisés pour assurer les missions dites « essentielles ». Après avoir rendu visite la semaine dernière aux équipes en charge de la propreté et à celles en charge de l’accueil des enfants des personnels mobilisés dans la crise, j’étais cette semaine au centre administratif avec les équipes du service social, de l’état civil et et celles de l’accueil. Ce fut l’occasion pour moi de les remercier de leur mobilisation en faveur du service public et de leur témoigner notre reconnaissance. 
Ils incarnent le maintien de missions de service public indispensables même en temps de confinement. Pour toute question le standard de la Mairie (01 49 15 40 00) demeure ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30). 

Je sais combien le temps se fait long et nous souhaitons tous que cette crise sanitaire prenne fin. Le nombre de cas diagnostiqués Covid-19 en Ile-de-France et en Seine-Saint-Denis est en baisse et c’est une bonne nouvelle. Pour autant nous ne pouvons baisser la garde pour l’instant et le confinement doit encore se poursuivre afin que tous ces efforts ne soient pas vains. Alors restons chez nous, continuons à faire vivre le lien social autant que possible, et retrouvons nous chaque soir à 20h pour applaudir et remercier celles et ceux qui nous permettent de sortir de cette pandémie !

A bientôt, »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 


L’info au quotidien sur la page Fil info / Les dernières actus/Tous mobilisés-Tous solidaires, Facebook et Twitter.

« Chères Pantinoises, chers Pantinois, 

Comme chaque semaine depuis maintenant plus d’un mois, je tiens à vous informer des mesures prises à Pantin pour lutter contre la propagation du Covid-19 et débuterai à nouveau mon propos en témoignant de notre immense gratitude, en remerciant toutes celles et tous ceux qui agissent au quotidien pour nous permettre de sortir de cette pandémie. 

Conformément au confinement décidé par le Gouvernement pour lutter contre la propagation du virus, la ville de Pantin a fermé la plupart de ses équipements et mis une grande partie de ses activités à l’arrêt. Ce fonctionnement, de fait « en mode réduit », rend difficile l’exercice des missions de services publics. Toutefois, les activités dites « essentielles » sont maintenues, notamment les centres de santé et l’aide sociale en direction des plus modestes. Pour toute question, le standard de la Mairie (01 49 15 40 00) demeure ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30) et l’ensemble des informations sont indiquées sur le site internet de la ville.
Pour les publics prioritaires, la ville a mis en place des dispositifs spécifiques. Les personnels soignants, les policiers, les pompiers et les agents préfectoraux, pantinois ou exerçant à Pantin, peuvent solliciter un accueil de leurs enfants en crèche et, en lien avec les enseignants de l’Education nationale, dans les centres de loisirs de la ville (contact : soutien.soignants@ville-pantin.fr). Par ailleurs, les seniors, les personnes isolées ou en situation de handicap, peuvent solliciter une aide à domicile et le portage des repas. De nombreuses personnes ont d’ores et déjà été contactées par la ville et nos agents sont en lien régulier avec elles. Les bailleurs de la ville également ont pris en charge le suivi de leurs résidents les plus fragiles. Pour toute nouvelle demande ou signalement, le contact peut se faire à l’adresse :  ccas@ville-pantin.fr.

Cette crise est un puissant révélateur des inégalités sociales, et je sais que nombre de Pantinoises et Pantinois subissent actuellement des pertes de revenus. C’est pourquoi j’ai demandé aux équipes de la ville de travailler à l’allocation d’une aide pour les familles dont les enfants bénéficient habituellement des tarifs les plus sociaux de la cantine. Nous devrions être en mesure de communiquer plus précisément à ce sujet et de procéder au versement de ces aides dès la semaine prochaine. Plus que jamais, nous nous devons d’être solidaires. 

Les nombreux acteurs de la solidarité pantinoise sont aussi particulièrement actifs. La ville est en lien permanent avec le Secours Populaire, la Protection Civile, les Petits frères des pauvres, les Restos du Coeur, La Croix-Rouge, Le Refuge, etc. pour les accompagner au mieux dans leurs missions habituelles d’autant plus indispensables aujourd’hui. À ces acteurs dits traditionnels s’ajoutent de nombreuses initiatives solidaires et de nouveaux collectifs qui s’organisent pour aider les plus fragiles au quotidien, entre autres le collectif Solid-19 qui regroupe notamment des membres d’associations pantinoises, des représentants du principal bailleur de la ville, Pantin Habitat, et des élus ; ou encore l’association Pantin Family qui a notamment développé depuis le début de cette crise des actions en soutien à nos soignants. Je tiens à les remercier toutes et tous sincèrement. Nous relayons les éventuels besoins des acteurs de la solidarité et centralisons également les initiatives qui dépassent les frontières de notre territoire sur le site de la ville. Les personnes disponibles et s’en sentant capables peuvent se porter bénévoles pour aider, en étant munies de l'autorisation de sortie dûment remplie et en respectant les mesures sanitaires et les gestes barrières essentiels : https://www.pantin.fr/la-ville/en-ce-moment/tous-mobilises-tous-solidaires-3008.

Pour faire preuve de solidarité, je vous invite aussi à soutenir nos commerçants qui se sont organisés pour poursuivre au mieux leurs activités et nous permettre de nous alimenter. Toutes les informations sont recensées sur le site de la ville et mises à jour régulièrement : https://www.pantin.fr/la-ville/en-ce-moment/produits-essentiels-acheter-vendre-3012. Pour soutenir également les producteurs locaux et permettre un approvisionnement en produits frais malgré la fermeture des marchés, la coopérative La Butinerie, regroupant à ce jour la ville de Pantin, Ecobul et Marché sur l’eau, poursuit ses ventes de paniers dans le secteur Eglise et aux Courtillières. Hier ce sont 320 paniers qui ont été vendus auxquels s’ajoutent 50 paniers qui, après une campagne de dons, ont été achetés par Solid-19 pour être distribués à des familles précaires. Toutes les informations relatives aux commandes et à l’organisation sont disponibles ici : https://bit.ly/3c4HkIQ

Cette semaine a été marquée par l’allocution du Président de la République et l’objectif annoncé d’une sortie du confinement le 11 mai prochain. Dans ce cadre s’impose à nous toutes et tous un double impératif. D’abord celui de tenir, de continuer nos efforts en respectant le confinement, en limitant toujours au maximum nos déplacements, en appliquant, et en expliquant aussi autour de nous, l’importance des gestes barrières et enfin en faisant vivre la solidarité autour de nous. Nous souhaitons tous que cette crise s’achève, mais il s’agira aussi d’éviter une nouvelle vague en prenant toutes les mesures nécessaires. À cela s’ajoute et particulièrement pour les collectivités, l’impératif de préparer au mieux cet éventuel déconfinement. Dans l’attente de précisions de la part des services de l’Etat, j’ai demandé aux équipes de la ville de Pantin de se préparer. Des masques sont en attente de livraison et nous ferons tout pour être prêts le 11 mai, si cette date était confirmée.  

Cette semaine également, je me suis rendu au centre technique municipal afin de témoigner notre reconnaissance au personnel en charge de la propreté, et à l’école Saint-Exupéry où les enfants des soignants et des personnels mobilisés dans cette crise sont accueillis par les équipes de la ville. Ce fut l’occasion pour moi de les remercier, ils font l’honneur de notre service public. Dans les semaines qui viennent, je poursuivrai ces visites aux agents de notre ville. Cela me permet de leur transmettre ma reconnaissance et la vôtre envers l’ensemble des agentes et des agents municipaux mobilisés.

Enfin, ma reconnaissance concerne aussi vous toutes et vous tous, Pantinoises et Pantinois, qui contribuez à la lutte contre la propagation du virus en restant chez vous ! Je vous souhaite bon courage à toutes et tous, et vous donne rendez-vous ce soir à 20h pour applaudir les personnels soignants et tous ceux mobilisés dans cette crise sanitaire. »

Bertrand Kern 
Maire de Pantin 


L’info au quotidien sur la page Fil info / Les dernières actus/Tous mobilisés-Tous solidaires, Facebook et Twitter.

« Chères Pantinoises, chers Pantinois, 

Comme chaque semaine, je tiens à vous informer des actions mises en place par la municipalité et de notre organisation dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Je souhaite renouveler mes remerciements à toutes celles et ceux qui sont engagés en première ligne dans cette lutte, et à toutes les Pantinoises et les Pantinois qui, en restant chez eux et en limitant au maximum leurs déplacements, les encouragent et les soutiennent. Le Préfet de Seine-Saint-Denis l’a rappelé cette semaine encore à l’occasion de nos échanges : l’immense majorité des personnes à Pantin et en Seine-Saint-Denis respectent strictement les consignes du confinement alors Merci ! 

Dans cette lutte contre la propagation du Covid-19, la ville de Pantin a dû fermer la plupart de ses équipements et mis une grande partie de ses activités à l’arrêt. Ce fonctionnement, de fait « en mode réduit », rend difficile l’exercice des missions de services publics. Toutefois, des missions dites « essentielles » sont maintenues, notamment les centres de santé et l’aide sociale en direction des plus modestes, et des actions sont mises en place auprès des publics prioritaires (soignants, personnes âgées). Pour toute question, le standard de la Mairie (01 49 15 40 00) demeure ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30) et l’ensemble des informations sont indiquées sur le site internet de la ville. 

Ainsi, les seniors, les personnes isolées ou en situation de handicap, peuvent solliciter une aide à domicile et le portage des repas. Dans le contexte que nous connaissons, naturellement, le nombre de bénéficiaires s’est accru. De nombreuses personnes ont d’ores et déjà été contactées par la ville et nos agents sont en lien régulier avec elles. Par ailleurs un service de courses solidaires est réalisé auprès d’une quarantaine de personnes. Pour toute nouvelle demande ou signalement, le contact peut se faire à l’adresse : ccas@ville-pantin.fr.

De plus, les personnels soignants, les policiers, les pompiers et les agents préfectoraux, pantinois ou exerçant à Pantin, peuvent solliciter un accueil de leurs enfants en crèche et, en lien avec les enseignants de l’Education nationale, dans les centres de loisirs de la ville (contact : soutien.soignants@ville-pantin.fr).

Je veux aussi saluer les associations de solidarité du territoire qui font preuve aussi d’un réel engagement. La ville les accompagne et relaie leurs éventuels besoins. Toute personne souhaitant se porter volontaire, sous réserve du respect strict des consignes sanitaires, trouvera toutes les informations nécessaires sur cette page : https://www.pantin.fr/la-ville/en-ce-moment/tous-mobilises-tous-solidaires-3008.

A noter cette semaine, une nouvelle disposition relative au commerce : le Préfet a pris un arrêté le 8 avril pour ramener à 20h la fermeture des commerces - à l’exception des pharmacies - et non 21h comme auparavant. Egalement, lors de ce week-end de Pâques, les commerces devront fermer à 13H dimanche et lundi. Pour vous faciliter la gestion des courses alimentaires et vous informer des possibilités de livraison, un répertoire des forains et commerçants de la ville a été réalisé et est disponible sur notre site internet : https://www.pantin.fr/la-ville/en-ce-moment/produits-essentiels-acheter-vendre-3012 
Autre initiative pour vous permettre de vous approvisionner en produits frais : la deuxième vente de La Butinerie, coopérative regroupant à ce jour la ville de Pantin, Ecobul et Marché sur l’eau, s’est tenue hier dans les quartiers de l’Eglise et aux Courtillières avec une hausse du nombre de paniers de fruits et légumes vendus, de 200 la semaine dernière à 300 cette semaine. Toutes les informations relatives aux commandes et à l’organisation sont disponibles ici : https://bit.ly/3c4HkIQ 

Cette semaine a également été marquée par la visite du Président de la République sur notre territoire. J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer à ce sujet. Je souhaite retenir de cette séquence l’investissement des médecins et personnels de santé pantinois, dans le secteur libéral ou non, dans la Maison de Santé Pantinoise mais aussi dans nos Centres Municipaux de Santé (CMS). En bref l’investissement de toutes celles et tous ceux qui constituent la médecine de ville, ce maillon indispensable du système de soin.  Je tiens une nouvelle fois à exprimer ici notre immense gratitude envers l’ensemble des soignants qui ne comptent pas leurs efforts pour nous permettre de surmonter cette crise sanitaire.

Le confinement se poursuit, il est chaque jour difficile à tenir, particulièrement pour les plus fragiles, pour les plus précaires. Or, nous devons tenir encore ! Nous devons limiter encore et toujours nos sorties au maximum. Toutes les bonnes volontés sont nécessaires pour faciliter cela, pour préserver et créer de la solidarité, pour nous permettre de maintenir le lien. Parce que c’est ensemble que nous aurons tenu bon, c’est ensemble que nous pourrons sortir de cette crise

Prenez soin de vous, et rendez-vous tous les soirs à 20h00 pour applaudir et soutenir celles et ceux qui nous permettront de sortir de cette pandémie ! 

A bientôt, »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 


L’info au quotidien sur la page Fil info / Les dernières actus/Tous mobilisés-Tous solidaires, Facebook et Twitter.

« Chères Pantinoises, chers Pantinois, 

Pour ce troisième point d’information relatif au Covid-19 et aux actions mises en place sur notre territoire, je tiens d’abord à remercier de nouveau les personnels soignants ainsi que toutes celles et tous ceux qui sont mobilisés dans cette crise inédite. Je pense aussi à vous toutes et vous tous qui, en restant chez vous, contribuez à lutter contre la propagation du Covid-19 et à sauver des vies. Enfin, évidemment, j’ai une pensée pour toutes celles et tous ceux touchés par ce virus, je leur souhaite un prompt rétablissement. 
Conformément au confinement décidé par le Gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19, les équipements municipaux sont fermés et leurs activités en suspend, à l’exception du centre administratif où un accueil est maintenu au rez-de-chaussée entre 10h et 12h, du lundi au vendredi, et des centres municipaux de santé. Le standard de la Mairie (01 49 15 40 00) demeure ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30). 

Dans les centres de santé municipaux, toute personne devant s’y rendre est priée d’appeler en amont pour éviter tout attroupement et risque accru de propagation (CMS Cornet : 01 49 15 45 05 / CMS Sainte Marguerite : 01 49 15 45 09 / CMS Ténine : 01 49 15 37 40). Les médecins de nos centres de santé ont été équipés en tablettes afin de permettre la télé consultation. Pour rappel, en cas de symptômes graves (essoufflement sévère), vous pouvez appeler directement le 15. 

Les services de la ville de Pantin sont réorganisés afin de maintenir les missions de service public identifiées comme essentielles : aide sociale en direction des plus modestes, suivi des urgences en matière de péril (SCHS), missions de propreté urbaine, urgences bâtimentaires, surveillance de l’espace public et gardiennage des équipements fermés. 

Depuis la semaine dernière, l’appui notamment de CRS a permis de renforcer les équipes de la police municipale et nationale, mobilisées en permanence sur le respect et l’application des mesures de confinement, le respect des distanciations sociales et la fermeture effective des commerces (hors pharmacies) à 21h00. Si vous êtes témoin d’un trouble à l’ordre public, tel que des regroupements non autorisés, je vous recommande d’appeler le 17, numéro du centre d'information et de commandement de la Police nationale. 

Les actions spécifiques en direction des publics prioritaires ont été élargies. Depuis le 16 mars, les personnes soignants, qu’ils soient pantinois ou qu’ils exercent à Pantin, peuvent solliciter un accueil de leurs enfants en crèche et, en lien avec les enseignants de l’Education nationale, dans nos centres de loisirs (contact : soutien.soignants@ville-pantin.fr). Ce dispositif est désormais étendu notamment aux policiers, pompiers et agents préfectoraux. Pour les seniors et personnes en situation de handicap, l’aide à domicile et le portage des repas ont également été renforcés et le nombre de personnes bénéficiaires est en hausse (contact : ccas@ville-pantin.fr). Par ailleurs, en lien avec l'APHP et les établissements hospitaliers, à l'écoute de leurs besoins, le ville aide à l'organisation du retour à domicile des malades. 

Les associations de solidarité du territoire continuent leurs actions et sont fortement mobilisées en cette période. En lien avec elles, nous relayons leurs besoins sur une page dédiée du site de la ville et les accompagnons. Les personnes disponibles et s’en sentant capables peuvent se porter bénévoles pour les aider, en étant munies de l'autorisation de sortie dûment remplie et en respectant les mesures sanitaires et les gestes barrières essentiels : https://www.pantin.fr/la-ville/en-ce-moment/tous-mobilises-tous-solidaires-3008 
C’est par ailleurs avec joie que je vois de nombreuses actions fleurir, à travers des associations, des groupes sur les réseaux sociaux, ou simplement des initiatives individuelles. Pantin est une ville solidaire, elle en fait la démonstration chaque jour en cette période !  

Suite à la fermeture des marchés, des initiatives ont émergé afin de permettre aux Pantinoises et aux Pantinois de s’approvisionner en produits frais. Cela est une bonne chose, tant que les consignes sanitaires sont strictement respectées, et cela permet aussi de soutenir les producteurs qui ont vu leurs débouchés se réduire dans le contexte actuel.
La Ville de Pantin, avec Ecobul et Marché sur l’eau a organisé une première vente de paniers de légumes et fruits frais hier : 200 paniers ont été distribués aux Courtillières et à côté d’Eglise de Pantin. Un répertoire des commerçants de la ville est également en cours afin de vous permettre très prochainement de faire vos courses alimentaires tout en soutenant nos commerces locaux. Pour ce qui concerne les supermarchés, un rappel des dispositions sanitaires indispensables a été fait par courrier aux enseignes de la ville, et des barrières mises à disposition pour faciliter la gestion des flux de personnes.

Autre sujet important : la propreté. Si la ville et Est Ensemble continuent d’assurer cette mission, elle se fait à effectifs réduits. Aussi je tiens à rappeler que toutes les bonnes volontés sont nécessaires et les petits gestes sont particulièrement importants en cette période : ne pas jeter de déchets par terre, ne pas laisser d’encombrants, emballer séparément les mouchoirs et lingettes désinfectantes, etc. Vous pouvez formuler un signalement nécessitant le passage spécifique des agents sur l’application dédiée à cette adresse : https://pratique.pantin.fr/parcs-et-jardins/signalement-espace-public. Enfin concernant la désinfection des rues, les derniers avis rendus par les autorités sanitaires tendent à démontrer qu’elle n’est pas conseillée aux collectivités voir considérée comme dangereuse. Aussi le nettoyage sera fait comme d’ordinaire avec une attention très particulière aux lieux les plus exposés. En revanche, conformément aux préconisations préfectorales, il n’y aura pas d’aspersion de javel ou autre désinfectant qui s’avère inutile et de surcroît dangereuse pour l’environnement.

Le confinement est aujourd’hui maintenu jusqu’au 15 avril prochain. Je sais combien cela est contraignant pour beaucoup, et difficile voir douloureux pour les plus précaires. Poursuivons notre effort collectif afin que nos soignants viennent à bout de cette épidémie désormais mondiale. Il est indispensable de respecter ce confinement qui pourrait être à nouveau prolongé, nous devons nous y préparer. C’est pourquoi il est tout aussi indispensable de maintenir le lien entre nous, avec nos proches, mais aussi avec les plus fragiles et les plus isolés. 

Prenez soin de vous et de vos proches, et retrouvons nous tous les soirs à 20h00 pour applaudir et soutenir celles et ceux qui nous permettront de sortir de cette pandémie. Et surtout : restons chez nous ! »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 


L’info au quotidien sur la page Fil info / Les dernières actus/Tous mobilisés-Tous solidairesFacebook et Twitter.

Actions à destination des publics prioritaires, réorganisation de l'offre des Centres municipaux de santé (CMS), soutien aux initiatives de solidarité, fermeture des marchés forains et possibles alternatives..., le maire revient sur une semaine de service public de proximité.


« Chères Pantinoises, Chers Pantinois, 

Cette période est au combien difficile à vivre pour toutes et tous. Je tiens à faire part ici de notre immense gratitude envers le personnel médical qui se bat au quotidien pour notre santé. Je pense aussi à toutes celles et tous ceux qui sont mobilisés pour la continuité de nos services publics particulièrement les agents de la ville ainsi que les agents d’Est Ensemble, pour prendre soin de nos aînés, pour nous permettre de nous alimenter ou pour assurer notre sécurité. 

Je sais que la grande majorité d’entre vous respectent les règles sanitaires nécessaires à la lutte contre la propagation du Covid-19, et je vous en remercie. C’est avant tout en restant chez nous, en réduisant au maximum tous nos déplacements et toutes nos interactions que nous pouvons aider à sauver des vies. Cela est complexe, parfois douloureux, cela nécessite une grande rigueur individuelle et engendre des situations particulièrement critiques pour les plus fragiles qui se battent déjà suffisamment d’ordinaire pour vivre dignement leur quotidien.

A son échelle, la ville de Pantin fait tout son possible pour maintenir un service public minimum, de fait dégradé par l’injonction collective à limiter au maximum les déplacements et les contacts. Depuis le lundi 16 mars, les services de la ville de Pantin assurent uniquement les missions dites « essentielles », mettent en place des actions à destination des publics prioritaires (seniors et personnels soignants), et s’adaptent en continu aux dispositions gouvernementales. Au terme de cette deuxième semaine de confinement, je tenais à vous informer de cette organisation et des nouvelles dispositions.  

Comme cela avait été annoncé, depuis le 16 mars, les équipements municipaux sont fermés au public : crèches et haltes-jeux, centres de loisirs, ludothèque, antennes jeunesse, espaces restauration seniors, maisons de quartier, parcs, squares et jardins, équipements sportifs. Ces fermetures ont évidemment entraîné la suspension de tous les services et activités collectives s’y tenant habituellement. L’accueil au rez-de-chaussée du centre administratif est maintenu mais se fait dorénavant de 10h à 12h du lundi au vendredi. Le standard de la Mairie (01 49 15 40 00) est ouvert aux horaires habituels (8h30-12h30 et 13h30-17h30). Les rendez-vous à l'état-civil peuvent se faire lors des plages d'ouverture ou par prise de rendez-vous par téléphone. 

En matière d’action sociale et de santé, la ville maintient l’aide sociale en direction des plus modestes, le suivi des urgences en matière de péril (SCHS) et un accueil dans les Centres municipaux de santé (CMS). Les médecins de nos centres de santé ont été équipés en tablettes afin de permettre la télé consultation. Pour rappel, en cas de symptômes graves (essoufflement sévère), vous pouvez appeler directement le 15. Les agents de la ville poursuivent également, en effectifs réduits, les missions de propreté urbaine et interviennent face aux urgences bâtimentaires (dépannage, etc.). 

En matière de tranquillité publique ils assurent une surveillance de l’espace public et les interventions urgentes, ainsi que gardiennage des équipements fermés. A noter que jusqu’à nouvel ordre le stationnement est gratuit dans toute la ville. A certains endroits, le regroupement d'individus met à mal la stricte application des mesures de confinement. La Police municipale ainsi que la Police nationale sont mobilisées en permanence sur ces questions. L'appui d'une compagnie de CRS a permis de renforcer les effectifs. Néanmoins, je vous recommande d'appeler le 17, numéro du centre d'information et de commandement de la Police nationale, si vous êtes témoin d'un trouble à l'ordre public, tel que des regroupements non autorisés. 

En ce qui concerne les publics prioritaires, les personnels soignants et les seniors, ils bénéficient d’actions spécifiques. Qu’ils soient pantinois ou travaillant à Pantin, qu’ils exercent dans une structure publique ou libérale, et afin de leur permettre de participer à l’organisation des soins liés au Covid-19, les personnels soignants peuvent solliciter un accueil de leurs enfants en crèche et, en lien avec les enseignants de l’Education nationale, dans nos centres de loisirs (contact : soutien.soignants@ville-pantin.fr). Pour les se

niors et personnes en situation de handicap, l’aide à domicile et le portage des repas ont été renforcés auprès des personnes habituellement, mais aussi nouvellement, bénéficiaires (contact : ccas@ville-pantin.fr). 

En matière de solidarité, nous sommes en lien très étroit avec les associations caritatives du territoire particulièrement mobilisées. Quand ces associations le jugent utile, la ville relaie sur son site internet les besoins recensés. Aussi, la possibilité est donnée aux personnes disponibles et s’en sentant capables de se porter bénévoles, en étant muni de l'autorisation de sortie dûment remplie et en respectant les mesures sanitaires et les gestes barrières essentiels. 

Cette semaine, une nouvelle attestation de sortie a été mise en ligne. A celles et ceux qui possèdent encore plusieurs exemplaires de la précédente : elle demeure valide à condition que vous indiquiez l’heure de sortie à côté de la date. Toutes celles et tous ceux qui ont la possibilité de mettre à disposition des attestations auprès de leurs voisins sont invités à le faire. Certaines initiatives ont déjà eu lieu à Pantin, et c’est une bonne chose tant que cela se fait dans le respect strict des conditions sanitaires (pas de contact lors de la transmission). De la même façon, nous sommes tous encouragés à prendre des nouvelles des personnes que nous savons isolées. Les services de la ville s’activent auprès des personnes identifiées ou nouvellement signalées, les bailleurs de la ville se sont organisés également pour prendre régulièrement des nouvelles des locataires âgés et/ou isolés. 

Autre nouvelle disposition importante cette semaine, le 23 mars, le Gouvernement a pris la décision d’interdire jusqu’à nouvel ordre la tenue des marchés ouverts et couverts. Cela s'applique donc aux marchés Magenta, Olympe de Gouges et Église. Si la possibilité de dérogations a été évoquée lors de l’allocution du Premier ministre, celles-ci ne concernent pas la Seine-Saint-Denis et les territoires urbains en général. Le Préfet de Seine-Saint-Denis a précisé que le maintien d’un marché alimentaire ne se fait qu’à partir du moment où ce marché était le seul pourvoyeur de denrées alimentaires. Il a considéré que toutes les villes de Seine-Saint-Denis bénéficient d’un maillage commercial lié à l’alimentation suffisant pour ne pas avoir besoin des marchés.

Parce que nous devons soutenir nos agricultrices et nos agriculteurs, et permettre un maintien de l’approvisionnement en produits frais, j’ai demandé à ce qu’un travail soit effectué avec notre délégataire de service pour les marchés forains (la Somarep) afin qu’un service de livraison soit possible avec les forains volontaires. Dès lors que ce système sera prêt, les informations seront diffusées sur les canaux habituels de la ville de Pantin (site internet, réseaux sociaux). Les AMAP et associations du même type (Marché sur l’eau, Ruche qui dit Oui, Corto, etc.) assurant des distributions de paniers alimentaires préalablement conçus et réservés, sont autorisées à maintenir leurs activités sous réserve d’un strict respect des mesures sanitaires et de l'application des gestes barrières.

Par ailleurs, la ville est en lien avec les supermarchés du territoire pour les accompagner dans l’organisation d’une meilleure gestion des flux de personnes faisant leurs courses (mise à disposition de barrières par exemple). 

Depuis plusieurs jours, une interrogation porte sur la mise en place d’un couvre-feu, cette mesure est du ressort du seul préfet aussi il a été précisé que toute initiative municipale en la matière serait cassée. En revanche, depuis le 25 mars, à la demande de plusieurs maires dont je fais partie, les commerces, à l’exception des pharmacies, doivent être fermés à 21h00 et ne peuvent rouvrir qu’à 6h00 le lendemain. Cela permettra de mieux appréhender les personnes qui, de manière totalement inadmissible, ne se plient pas au confinement au risque de faire perdurer la pandémie en nous mettant tous en danger. C’est dans ce cadre que le législateur a choisi de renforcer les possibilités de verbalisation par la police municipale en leur permettant de délivrer des contraventions de 4e classe (135€) et de 5e classe (1 500€) en cas de récidive.

Nous l’avons tous compris, le confinement décidé par le Gouvernement pour lutter contre la propagation de ce virus est amené à être prolongé. Cela signifie donc que les services publics et tout ce à quoi nous étions habitués est amené à fonctionner en « mode réduit », sur un temps plus long, et ce malgré une mobilisation admirable des agents de la ville de Pantin notamment. Il est capital de respecter le confinement. Il est tout aussi capital de permettre le lien entre nous. S’il nous a fallu apprendre à nous déplacer que lorsque cela est absolument nécessaire, il nous faut tout autant apprendre et veiller à maintenir les contacts entre nous. Personne n’en voudra à quelqu’un de prendre de ses nouvelles et de l’aider par le dialogue à temporiser ce moment singulier.

Dès aujourd’hui, le site internet de la Ville permet à celles et ceux, disponibles et s’en sentant capables, de prendre contact avec des associations ou des institutions pour donner du temps et aider autant que possible dans cette période de confinement en se connectant à cette adresse : https://www.pantin.fr/la-ville/en-ce-moment/tous-mobilises-tous-solidaires-3008.

Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues : en restant chez soi au maximum d’abord, en prenant soin de ses proches et des plus fragiles dans le cadre des mesures sanitaires, mais aussi en facilitant le travail de ceux qui demeurent engagés en matière de santé, d’approvisionnement alimentaire, de sécurité ou encore de propreté. Je tiens à nouveau à les remercier sincèrement. 

Prenez soin de vous et de vos proches, et retrouvons nous tous les soirs à 20h00 pour applaudir et soutenir celles et ceux qui nous permettront de sortir de cette pandémie. »

Bertrand Kern
Maire de Pantin 


L’info au quotidien sur la page Fil info / Les dernières actus/Tous mobilisés-Tous solidaires, Facebook et Twitter.

Alors que les mesures gouvernementales pour limiter l’épidémie de Covid-19 contraignent l’ensemble des activités et déplacements individuels et collectifs, le maire de Pantin, Bertrand Kern, s’adresse aux Pantinois.


« Pantinoises, Pantinois,

En cette période toute particulière, je souhaite vous informer à nouveau des mesures prises par la Ville, conformément aux dispositions gouvernementales, pour lutter contre la propagation du Covid-19. Aussi, seules les activités essentielles dans cette période sont maintenues, la plupart des équipements municipaux sont fermés, les activités collectives sont suspendues, et des actions sont mises en place pour les publics prioritaires (seniors et personnels soignants).

  •  Sont maintenus (dans les modalités détaillées sur le site de la ville) :
    Au niveau du service social et de la santé : accueil social maintenu a minima, suivi des urgences en matière de péril (SCHS), accueil restreint dans les Centres municipaux de santé (CMS).
    Au niveau du cadre de vie : la propreté urbaine et les urgences bâtimentaires (dépannage, etc.)
    Du point de vue de la relation aux usagers : accueil a minima au rez-de-chaussée du centre administratif, et démarches d’état civil.
    En matière de tranquillité publique : surveillance de l’espace public et interventions urgentes, ainsi que gardiennage des équipements fermés. A noter que le stationnement devient gratuit dans toute la ville.
    Les marchés sont maintenus mais soumis à des règles de régulation et des distances de prévention.
  • Les équipements municipaux sont pour la plupart fermés au public : crèches et haltes-jeux, centres de loisirs, ludothèque, antennes jeunesse, espaces restauration seniors, maisons de quartier, parcs, squares et jardins, équipements sportifs.
  • Les activités collectives sont suspendues ou annulées : séjour vacances de printemps, activités sportives Émis, activités collectives des maisons de quartier, activités / ateliers / sorties / repas collectifs proposés aux seniors, spectacles et manifestations.
  • Enfin sont prévus pour les publics prioritaires :

Avec les responsables des services de la ville, nous faisons des points très réguliers pour nous adapter aux dispositions gouvernementales et maintenir au mieux la continuité des missions essentielles de la Ville. Chaque fois que cela est nécessaire, une mise à jour est diffusée sur le site et les réseaux sociaux de la ville. Je tiens ici à rappeler toute ma reconnaissance envers les agentes et agents municipaux mobilisés.
On ne le dira jamais assez : restons chez nous. Si quelques sorties sont autorisées pour subvenir au strict nécessaire, sous réserve de remplir et garder sur soi l’attestation relative, elles doivent être limitées au maximum pour ne pas favoriser la propagation du virus. Les forces de police sont mobilisées, mais nous le savons toutes et tous, limiter la propagation du virus repose avant tout sur notre responsabilité individuelle.

Je compte sur vous, et vous souhaite bon courage à toutes et tous. J’ai une pensée toute particulière pour les personnels soignants, mais aussi pour toutes celles et tous ceux qui continuent à être mobilisés, qu’ils travaillent dans les services de propreté, la distribution alimentaire, qu’ils soient aux côtés des enfants des soignants ou des personnes isolées. A tout à l’heure, à 20h, depuis nos fenêtres, pour les applaudir chaleureusement ! »

Bertrand Kern
Maire de Pantin


L’info au quotidien sur la page Fil info / Les dernières actus, Facebook et Twitter.